La réunion entre l'Union européenne et les pays d'Asie centrale, dirigée par le président du Conseil «Affaires générales et relations extérieures» et ministre slovène des affaires étrangères, M. Dimitrij Rupel, s'est ouverte aujourd'hui dans la capitale turkmène, Achgabat. Parmi les participants figuraient les représentants du Turkménistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan, de l'Ouzbékistan et du Kazakhstan. Cette première journée a été consacrée aux réunions bilatérales tandis que celle de demain sera réservée à la réunion plénière.
Lors de toutes les réunions bilatérales, le débat s'est essentiellement concentré sur la mise en œuvre de la stratégie de l'UE pour l'Asie centrale. Approuvé par le Conseil des ministres au mois de mai dernier, ce document cadre souligne l'importance capitale que l'Union européenne attribue à la sécurité et à la stabilité de l'Asie centrale. Il traite également des thèmes suivants: la coopération régionale, la mise en œuvre des droits de l'homme, de l'État de droit et de la démocratie, la prise en considération des jeunes et de l'éducation, l'accélération du développement économique, du commerce et des investissements, la coopération avec l'UE en matière d'énergie et de transports, la protection de l'environnement et des ressources aquatiques, la lutte contre les menaces et les défis communs ainsi que la construction de ponts entre les peuples, à savoir le dialogue interculturel.
Ces différents points ont été repris durant les réunions de la troïka européenne avec les représentants des cinq pays d'Asie centrale.
En ce qui concerne le Turkménistan, le ministre slovène des affaires étrangères a mis en avant les questions des droits de l'homme et de l'éducation qui méritent une attention particulière de la part de l'UE. Ensuite, il a souligné la coopération économique et la collaboration en matière d'énergie: le domaine énergétique confère, en effet, au Turkménistan une position centrale dans les relations entre l'Union européenne et l'Asie centrale.
Pour ce qui est du Tadjikistan, M. Rupel s'est concentré, entre autres, sur la question de l'approvisionnement en eau, ce pays disposant des plus grandes ressources en eau d'Asie centrale, ceci lui conférant une position stratégique. À cet égard, l'Union européenne a proposé de nombreux projets de gestion des ressources aquatiques et a également alloué des fonds considérables pour leur financement.
Elle a, par ailleurs, développé des projets similaires pour le Kirghizstan, un autre pays riche en ressources aquatiques. En outre, M. Rupel s'est exprimé sur la nécessité de renforcer le dialogue avec L'UE à l'égard des droits de l'homme.
Concernant l'Ouzbékistan, l'UE estime positives, selon le ministre slovène, quelques mesures dans le domaine des droits de l'homme, dont l'abolition de la peine de mort, la signature de la convention de l'OIT sur le travail des enfants et la libération de prison de militants des droits de l'homme. Il a cependant rappelé qu'un grand nombre des défenseurs de droits de l'homme étaient toujours incarcérés, transmettant aux représentants de ce pays la liste des prisonniers que l'Union européenne aimerait voir libérés. Enfin, M. Rupel a invité le gouvernement ouzbek à collaborer pleinement avec les rapporteurs spéciaux de l'Organisation des Nations Unies sur les questions de la torture et de la liberté d'expression.
