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Communiqués de presse

10.04.2008

M. Rupel a dirigé la réunion plénière de la troïka UE - Asie centrale

photo : BOBO

Les droits de l'homme, l'éducation, l'Etat de droit, l'énergie et l'environnement, les ressources en eau, les changements climatiques, le trafic de stupéfiants, l'Afghanistan et l'Iran ont été les principaux sujets de la réunion plénière d'aujourd'hui entre la troïka de l'UE et les pays d'Asie centrale au niveau ministériel.

La délégation de l'Union Européenne, dirigée par le président du Conseil de l'UE des « Affaires générales et relations extérieures» et ministre slovène des Affaires étrangères, M. Dimitrij Rupel, était également composée du ministre français des Affaires étrangères, M. Bernard Kouchner, en tant que successeur à la présidence, la commissaire européenne en charge des relations extérieures, Mme Benita Ferrero-Waldner, et le Représentant spécial de l'Union européenne pour l'Asie centrale, M. Pierre Morel. Les pays d'Asie centrale étaient représentés par leurs ministres des Affaires étrangères : M. Marat Tazhin pour le Kazakhstan, M. Ednan Karabayev pour le Kirghizstan, M. Hamrokhon Zafiri pour le Tadjikistan, M. Rashid Meredov pour le Turkménistan et M. Vladimir Norov pour le l'Ouzbékistan.

Les débats se sont appuyés sur le Document cadre "L'UE et l'Asie centrale: Stratégie pour un nouveau partenariat"; ce document, adopté en mai dernier, dont l'Allemagne avait eu l'initiative il y a deux ans, a été élaboré durant la présidence de l'UE de ce pays.

Aujourd'hui, un peu moins d'une année après son adoption, le temps est venu de progresser dans la mise en œuvre de cette stratégie, cette volonté ayant été exprimée durant cette réunion au Turkménistan.

Au début de la réunion, M. Rupel a rappelé que, sur la base du document de la stratégie, une liste de priorités, pour chaque Etat, avait été définie ; celles-ci ont été discutées par les ministres au niveau bilatéral, tandis que la réunion plénière a été consacrée aux positions générales touchant la région dans son ensemble. Le ministre slovène a encore souligné la complexité de cette stratégie et que certains Etats membres menaient certains projets individuellement ; ainsi l'Allemagne et la France ont entrepris des projets sur l'établissement de l'Etat de droit, l'Italie sur les ressources en eau. La mise en œuvre de la stratégie insiste sur le dialogue sur les droits de l'homme ; celui-ci a déjà été entrepris avec le Turkménistan et l'Ouzbékistan et M. Rupel a déclaré espérer pouvoir en faire de même avec les trois autres pays de la région.

M. Rupel a d'ailleurs estimé que tous les pays profiteraient considérablement de l'établissement des principes de l'Etat de droit dans l'ensemble de la région, ce qui accélérerait également l'intégration régionale et serait profitable à l'économie de tous les pays. Il a encore souligné que l'Allemagne et la France avaient des années d'expérience dans ce domaine et que ces deux pays développeraient certainement des programmes visant au renforcement de la stabilisation juridique et politique de la région.

Au sujet de l'éducation, le ministre slovène a fait observer que la Commission européenne avait déjà élaboré une initiative commune pour l'éducation en Asie centrale ; son objectif est d'adapter les programmes européens y afférents aux besoins de la région et de permettre aux institutions éducatives et aux étudiants de participer au processus d'intégration dans ce domaine.

En ce qui concerne l'économie et le commerce, le ministre slovène a souligné que la mondialisation était un phénomène de plus en plus prégnant et a rappelé l'expérience de la transition économique des pays de l'Europe orientale. Les pays n'entrent pas en compétition seulement sur la base de leurs ressources naturelles ; l'expérience et le savoir de leurs citoyens sont également très importants. Les pays de l'UE peuvent contribuer aux investissements dans la région mais, pour ce faire, ils ont besoin de gages sur la stabilité des marchés et la continuité des investissements.

L'énergie est le principal volet de la coopération régionale en Asie centrale ; à ce sujet, M. Rupel a souligné que la coordination des politiques des Etats dans ce domaine, ce qui bien sûr n'entravait nullement leur pouvoir décisionnel, était capitale pour le développement du secteur de l'énergie ; l'Union européenne est disposée à s'investir fortement dans ce domaine, renforçant ainsi l'efficacité du secteur énergétique et facilitant l'accès aux technologies. De plus, une approche coordonnée permettrait à l'Union européenne d'élaborer une stratégie globale à l'égard des infrastructures énergétiques, essentiellement en ce qui concerne l'acheminement du gaz. L'UE, actuellement, achète beaucoup de gaz à la région, celui-ci transitant cependant à travers l'Ukraine et la Russie ; cet approvisionnement devrait être convenablement diversifié.

La coordination à l'égard de l'exploitation des ressources en eau dans l'ensemble de la région gagnerait également à être renforcée ; il faut assurer un approvisionnement en eau à toute la région, ce qui ne sera possible que par la coordination des infrastructures et des projets. M. Rupel a également insisté sur les efforts de l'UE pour atténuer les conséquences des changements climatiques ; à cet égard, il a mentionné les documents internationaux importants qui ont été approuvés ces dernières années.

Le ministre slovène a accordé une attention particulière aux questions du trafic de stupéfiants. A ce sujet, l'UE est surtout engagée dans la protection des frontières extérieures de la région, avant tout les frontières avec l'Afghanistan. M. Rupel a rappelé que la question des stupéfiants était d'ordre global et non national ; pour cette raison, il a exprimé le vœu de voir tous les pays de la région coopérer dans la lutte contre la contrebande ou la vente de stupéfiants. A ce sujet, l'UE est prête à soutenir les infrastructures et la formation des cadres en charge de ces questions dans la région; il en va également de son intérêt, beaucoup de ces stupéfiants étant destinés aux pays de l'UE.

À la fin de la réunion, les questions internationales les plus actuelles ont été abordées. Pour ce qui est de l'Afghanistan, M. Rupel a souligné le grand engagement de l'UE par l'intermédiaire de la mission de la politique européenne de sécurité et de défense ; l'UE soutient également l'intégration régionale à l'égard de l'Afghanistan. En ce qui concerne l'Iran, M. Rupel a souligné que la communauté internationale s'inquiétait gravement du programme nucléaire iranien, ce dont attestait également la résolution 1803 du Conseil de sécurité des Nations Unies. L'AIEA a estimé que le risque de voir l'Iran se doter de l'armement nucléaire persistait et a appelé tous les pays à enjoindre l'Iran à renoncer à son programme d'armement nucléaire.

 

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Date: 18.04.2008