"L'initiative slovène sur le cancer constitue une nouvelle occasion pour intensifier les efforts en vue d’alléger le poids du cancer. Le grand intérêt et l’engagement dont vous avez témoigné pour cette conférence me confortent dans ma conviction que nous pourrons en profiter avec succès". Tels étaient les propos par lesquels la ministre de la santé slovène, Mme Zofija Mazej Kukovič, a clos la conférence de deux jours intitulée 'Comment atténuer le fardeau du cancer ?', organisée à Brdo pri Kranju.
Durant la conférence, les responsables des politiques de santé, des spécialistes en médecine, des chercheurs, des représentants des patients et beaucoup d'autres ont discuté des approches relatives à une maîtrise intégrale du fardeau du cancer qui, en raison du vieillissement de la société, devient de plus en plus lourd. La ministre a souligné que "nos actions devaient en premier lieu s’orienter vers l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des citoyens de l'Union européenne". En effet, "seuls des citoyens sains et créatifs peuvent contribuer au renforcement de la compétitivité et des performances économiques de l’UE, ce qui constitue également un des objectifs de la stratégie de Lisbonne. L'important est également que tout citoyen européen, s’il est victime de cette grave maladie, puisse bénéficier de tous les soins et du soutien nécessaires. Si nous réussissons à maîtriser le cancer – ce qui peut-être sera le plus grand défi de la santé publique dans notre proche avenir – nous contribuerons aussi à notre réussite économique."
Ensuite, la ministre a mis l'accent sur certains domaines concrets pour lesquels elle voit la possibilité de renforcer la coopération et la valeur ajoutée à l'échelle de l'Union européenne. Afin de maîtriser le cancer, les États membres requièrent un plan d'actions national global et un accès aux données relatives à cette maladie recensées dans les registres nationaux. Par ailleurs, le plus grand défi pour tout pays est la mise en oeuvre quotidienne des plans adoptés.
Le dépistage précoce des catégories de cancer qu’on ne peut prévenir est également un élément sur lequel Mme Zofija Mazej Kukovič a insisté. La ministre a souligné qu'il n'est possible de justifier les moyens investis et d'atteindre les objectifs des programmes de dépistage qu'à travers des programmes bien structurés et gérés; ceux-ci doivent se fonder sur les registres de population, avoir une réactivité appropriée et être soumis à un contrôle de qualité. Dans l'avenir, les États membres devraient investir davantage dans la prévention et le dépistage précoce du cancer. "Tout euro investi dans la prévention constitue le meilleur investissement possible à long terme. Il faut prendre en compte cette réalité quand il s’agit d’adopter des décisions d’envergure et de déterminer des priorités dans le secteur de la santé", a ajouté la ministre.
À la fin de son allocution, la ministre a lancé un appel pour intensifier le soutien aux recherches académiques indépendantes en la matière et pour l'interconnexion des recherches et des pratiques cliniques.
