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Communiqués de presse

08.01.2008

Communiqué de presse à l'occasion de la clôture de la conférence «Dialogue interculturel en tant que valeur fondamentale de l'UE»

La soirée d'inauguration de l'Année européenne du dialogue interculturel qui a été confiée à la Slovénie au nom de toute la Communauté européenne, a clôturé la conférence internationale sur le dialogue interculturel, organisée au sein du Centre culturel Ivan Cankar par la Commission européenne et le Ministère de la culture de la République de Slovénie en partenariat avec l’Université du Littoral. La préparation du programme et la direction de la cérémonie d’inauguration ont été confiées à la metteuse en scène Barbara Hieng Samobor.

M.Danilo Türk, président de la République de Slovénie, a souhaité la bienvenue aux hôtes. Les allocutions d’ouverture ont été prononcées par M.Jan Figel, commissaire européen pour l’éducation, la formation, la culture et la jeunesse,  M.Hans-Gert Pöttering, président du Parlement Européen, M.Edvard Kovač, professeur d'éthique et d'anthropologie culturelle et M.Janez Janša, président du Gouvernement slovène.

Le but de la conférence était de présenter le dialogue interculturel en tant que condition préliminaire à la formation d'une société à la fois diversifiée et tolérante, qui puise dans sa diversité, la coopération entre les différentes cultures et identités nationales, entre les populations majoritaires et minoritaires. Ces objectifs ont été également illustrés par les activités organisées en marge de la conférence.

Le commissaire européen pour l’éducation, la formation, la culture et la jeunesse, M.Jan Figel, a - lors de son allocution - félicité la Slovénie, qui assure la présidence du Conseil de l’UE,  pour avoir préparé la soirée d’inauguration. Il a ensuite souligné que la diversité et le changement étaient les piliers de l'intégration européenne, la diversité devenant chaque jour plus importante dans notre vie, conséquemment à la globalisation et aux courants de migration. Les contacts quotidiens entre nos cultures, langues, groupes ethniques et religions sont en croissance permanente. L'Europe est consciente des défis du XXIe siècle, ce que reflètent les mouvements réformateurs de la stratégie de Lisbonne dont le but est la création d'une Europe socialement intégrée, d'une Europe de paix et de succès vers laquelle s'orientent toutes les politiques européennes.  L'éducation et la formation forment la voie vers la cohésion sociale dans ce monde de diversité culturelle et de migrations. C'est la formation qui ouvre les portes. Aussi est-il important d'apprécier la diversité dans les environnements de travail puisqu'elle encourage les innovations, la croissance et la compétitivité. Tant sur le territoire national qu'à l'étranger, la culture offre un espace pour le dialogue, la curiosité et les rencontres entre des personnes différentes les unes des autres. L'Année du dialogue interculturel nous donne l'opportunité de discuter de cette question et de favoriser la prise de conscience de ses implications, surtout auprès des jeunes. Bien entendu, il ne s'agit pas d'un dialogue qui se terminera à la fin de l'année 2008,  la priorité à long terme de l'UE étant de préparer une stratégie durable dans ce domaine. Afin de parvenir à une Europe paisible et multiculturelle,  tous les moyens seront mis en œuvre. L'Agence européenne pour les droits fondamentaux qui vient d'être créée renforcera la lutte contre le racisme et l'intolérance en coopération avec les pays membres et la société civile. La discussion sur les cultures européennes doit avoir lieu sur notre seuil: dans nos environnements de travail, dans nos écoles, dans nos institutions culturelles. C’est la meilleure voie pour nous unir dans la diversité.

Le Président du Parlement européen, M.Hans-Gert Pöttering, a souligné que la Slovénie, en arrivant à la tête du Conseil d'UE peut se prévaloir de trois trophées: c'est la première fois qu'un nouveau membre de l'UE prend le timon de l'UE ; de plus, il s’agit d’un pays anciennement communiste ; c'est également le premier pays slave à la tête du Conseil de l'UE. Par la suite, il a affirmé que la Slovénie, en tant que point de contact exceptionnel entre l'Europe centrale et les Balkans occidentaux pourrait, grâce à sa connaissance des cultures et des peuples de la région, contribuer d'une manière décisive au dialogue interculturel. Il a souligné que l'Europe, après des siècles de guerres, jouit actuellement de la paix, de la réconciliation et de la tolérance, et que grâce à cette expérience elle peut servir de modèle au monde entier et encourager le dialogue des cultures. Il a ajouté, ensuite, que la tolérance est au cœur du dialogue interculturel, ce qui signifie que nous défendons notre opinion tout en écoutant et respectant l'opinion des autres. Il faut également souligner nos points communs, surtout la dignité humaine et les droits de l'homme qui sont inaliénables. Enfin il a souligné que la Slovénie et la France ont la responsabilité de parvenir à la ratification du Traité de Lisbonne et a conclu son discours en souhaitant beaucoup de succès à la présidence slovène.

M.Edvard Kovač, professeur d'éthique et d'anthropologie culturelle, a – en tant que représentant de la société civile - repris les constations de la conférence internationale sur le dialogue interculturel pour les présenter aux représentants des institutions européennes et du pays qui assure la présidence du Conseil de l'UE. Parmi les conclusions les plus importantes des quatre tables rondes de la conférence, il a insisté sur l'opinion selon laquelle la beauté artistique ne se réduit pas à un ornement mais est une nouvelle entité harmonieuse où une idée claire acquiert sa forme. La création culturelle est un terme dont la signification est entendue par tous par-delà nos barrières linguistiques et des différences indispensables de nos traditions culturelles.   Il a souligné que la Réforme de Bologne s'oriente vers l’originalité d’esprit de l'université européenne, vers la discussion et le dialogue, vers une redéfinition du rôle de l’enseignant qui ne se limite pas à la simple transmission du savoir, mais offre un dialogue créatif avec les jeunes générations et ses collègues. Il a attiré l'attention du public sur le fait que les médias risquent de devenir rapidement la proie du capital et des différents centres d’intérêt s’ils ne s’engagent pas intimement pour une parole libre et authentique et s’ils ne prennent pas conscience que, en dépit de leur dispersion, ils sont appelés à exprimer les valeurs humaines fondamentales que nous partageons. En effet, ce sont les hérauts de chaque nation, minorité nationale et individus au sein d'une communauté plus large.  Il a également mis en évidence que l'unité de l'espace européen peut, en raison de la libre circulation des personnes, des marchandises, des capitaux et des services éveiller de nouvelles craintes de perte d’identité nationale de même que la convoitise en situation de détresse sociale. La seule issue reste l’évaluation renouvelée de la richesse des diversités culturelles qui finit par ennoblir toute culture nationale et régionale à travers le dialogue interculturel. Etant donné qu'elle agit également comme catalyseur de créativité et de développement durable, il faudra œuvrer pour que l'Europe, hormis les quatre prérogatives existantes, en fasse valoir une cinquième: la libre circulation du savoir. Le développement durable signifie également le souci pour l’environnement.

Le président du Gouvernement slovène et du Conseil de l'UE, M.Janez Janša, a - dans son allocution - souligné l'importance d'une discussion profonde sur la signification de la culture, celle-ci devant être menée tant au sein de l'Europe qu'avec le reste du monde. Le président du Gouvernement slovène s’est réjoui de la coïncidence entre le début de la présidence slovène du Conseil de l'UE  et l'inauguration de l´Année européenne du dialogue interculturel. Selon lui, ces événements  se déroulent au moment idéal, durant la période où l'Europe remplit toutes les conditions pour renforcer son pouvoir économique et politique. Il estime ne pas pouvoir se contenter entièrement des bons résultats que l'Union a obtenus dernièrement. «Nous sommes de plus en plus conscients du phénomène sans cesse  mis en avant par les pères de l'Europe unie: pour réussir vraiment le projet d'intégration européenne, il ne suffit pas de mettre en place un grand marché unique ni d'avoir une croissance économique impressionnante, encore faut-il incessamment fortifier la dimension spirituelle et culturelle de l'Europe.

C'est à cette fin que l'Union européenne veut, cette année, fêter la richesse de sa diversité culturelle, promouvoir la créativité et les projets qui encouragent la communication, la prise de conscience et l'exploration du patrimoine culturel européen, a-t-il dit, en ajoutant que c'était ce patrimoine qui avait donné vie aux valeurs universelles de l'Europe moderne, à savoir  la liberté, la justice, l'égalité et la protection des droits de l'homme.

«La force de l'UE a depuis toujours résidé dans le fait qu'elle a respecté la différence et la diversité en se basant sur les droits de l'homme universels,» a-t-il fait remarquer. L'Année du dialogue interculturel représente, selon lui, une double opportunité : elle permettra à l’Europe de fortifier sa foi en elle-même, en sa force vitale et en la mission de ses cultures. De même, elle lui permettra de renforcer le dialogue avec les autres cultures, afin de vaincre les préjugés, croître, s'enrichir et s'ennoblir. Il a conclu son discours en affirmant que la voie du dialogue interculturel est enfin une voie qui pourrait assurer la paix et la prospérité de notre planète.

 

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Date: 11.01.2008