Aujourd'hui, au centre culturel Cankarjev dom de Ljubljana, les discours de M. Vasko Simoniti, Ministre slovène de la Culture, M. Jan Figel, Commissaire européen, M. Janez Potočnik, Commissaire européen, et de M. Marko Peljhan, Ambassadeur de l'Année européenne du dialogue interculturel organisée conjointement par l'Union européenne, le Ministère de la Culture de la République de Slovénie et l’Université de Primorska, ont inauguré la Conférence internationale de deux jours sur le dialogue interculturel. L'événement inaugural de l’Année européenne du dialogue interculturel, confié à la Slovénie en tant qu’Etat présidant le Conseil de l’UE, s’achèvera demain par la cérémonie de clôture où interviendront M. Danilo Tϋrk, Président de la République de Slovénie, M. Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, M. Janez Janša, Premier ministre de la République de Slovénie et le philosophe slovène, M. Edvard Kovač.
L’objectif de cette conférence est de présenter le dialogue interculturel en tant que pré-condition nécessaire au développement d'une société diversifiée, à la fois tolérante et apte à puiser dans sa propre diversité, de favoriser la coopération entre les cultures et les différentes identités nationales, entre les populations majoritaires et les communautés minoritaires, ce travail s’appuyant sur des exemples de bonne pratique qui seront présentés dans le cadre des activités qui viendront rythmer la Conférence.
Dans son discours d'inauguration, M. Vasko Simoniti, le Ministre slovène de la culture, a souligné que l’objectif que la Slovénie s’était assigné, durant le temps de sa présidence du Conseil de l'UE, était de ranimer et d’apporter un sens complet à la dimension d’interaction historique européenne. En outre, il a mis en exergue, en tant que fondement de coexistence entre les nations et les cultures, le respect que nous devons observer pour les propos ou les langues de tout peuple. Il a présenté, par la suite, le programme de la Conférence : son objectif sera de faire naître un nouvel espoir reposant sur l'idée que le dialogue interculturel permet de stimuler l’esprit créateur européen qui peut assurer la survie à l'Union européenne, la préservation des particularités de toute culture nationale ou minoritaire, de même que de consolider les valeurs communes nécessaires à la croissance et à l’épanouissement mutuels.
Dans son discours d'inauguration, M. Jan Figel, le Commissaire européen chargé de l'éducation, de la formation, de la culture et de la jeunesse, a félicité la Slovénie pour son acte d'inauguration de l'Année européenne du dialogue interculturel et a remercié les autorités slovènes d'avoir désigné, en tant qu’ ambassadeur de l'Année européenne du dialogue interculturel, M. Marko Peljhan, innovateur interculturel qui contribuera à la diffusion à un large public du dialogue interculturel. Parmi les activités de la Commission européenne en 2008, M. Figel a mentionné le projet national slovène relatif au dialogue interculturel qui s’adressera aux jeunes scolaires. Ces derniers ont besoin d’expériences interculturelles dès leur enfance pour pouvoir s'adapter aux exigences du monde changeant et profiter des avantages de la diversité culturelle européenne. En outre, il a souligné la volonté commune de dépasser les sociétés multiculturelles, au sein desquelles les cultures ne font que subsister les unes aux côtés des autres, de vaincre l'intolérance afin d’atteindre une vraie multi-culturalité. L'Année interculturelle, a-t-il ajouté, n'impliquera pas seulement des projets individuels ; le dialogue interculturel sera la priorité de toutes les politiques relevant de sa compétence. Il a souligné, à titre particulier, que l'inclusion dans ce projet de la société civile jouait un rôle clé dans l'accessibilité de ces activités à un large public. À long terme, le dialogue interculturel sera indispensable à chaque individu, pays et à l'Union européenne dans sa totalité. Le commissaire a lancé un appel afin que l’objectif commun de 2008, celui de supprimer les divisions entre les individus et de connaître, plutôt qu’une simple existence, une vie commune, soit atteint.
