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Communiqués de presse

15.06.2008

Andrej Bajuk, ministre slovène des finances : « Durant les douze dernières années, les résultats de la coopération entre les pays de l’ASEM ont été extraordinaires et nous avons lieu d’être optimistes pour l’avenir »

Andrej Bajuk, ministre des finances slovène et président du Conseil des affaires économiques et financières (ECOFIN) a participé aujourd'hui à la conférence qui s'est déroulée dans le cadre de la réunion des ministres européens et asiatiques des finances (ASEM) sur l'île de Jeju, en Corée du Sud. Les ministres on débattu de l'avenir de l'intégration économique régionale entre l'Asie et l'Europe. M. Bajuk a pris part à la discussion et s'est exprimé sur les défis et occasions que représente le partenariat stratégique entre l'UE et l'Asie et a également présenté les conclusions des débats.

Lors du débat sur les défis et occasions que représente le partenariat stratégique entre l'UE et l'Asie, M. Bajuk a souligné que l'Asie était devenue le premier partenaire commercial de l'UE, les flux commerciaux entre les deux régions s'élevant à un tiers du total du commerce extérieur européen et, parallèlement, les investissements de l'UE en Asie représentant un tiers des investissements directs de l'UE  à l'étranger. Nous assistons à un développement rapide des relations entre l'Asie et l'Europe. L'Union européenne entend établir des relations encore plus étroites avec l'Asie qui s'étendront au-delà de la coopération traditionnelle et seront concentrées sur l'intégration économique et sur l'approfondissement de la coopération politique. Le renforcement des relations entre l'UE et l'Asie est l'une des priorités de la politique extérieure de l'UE. « Nous devrions être fiers du partenariat ASEM qui réunit déjà 43 pays membres. Ce partenariat dispose d'un grand potentiel, ses membres contribuant à presque la moitié du PIB mondial et représentant  près de 60% de la population et 60% du commerce au niveau planétaire. L'UE a prévu d'allouer 5,2 milliards d'euros de son budget à la coopération avec l'Asie pour la période 2007-2013 » a-t-il déclaré. M. Bajuk s'est ensuite exprimé sur l'approfondissement de la coopération, en soulignant particulièrement les négociations d'accords de libre-échange entre l'UE et certains pays asiatiques, notamment la Corée du Sud et l'Inde, ainsi que l'accord de libre-échange avec l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE).

En commentant les conclusions de la conférence, M. Bajuk a déclaré que le processus ASEM était, en soi, un instrument puissant d'intégration: en 1996, l'ASEM réunissait 10 Etats d'Asie et 15 Etats membres de l'UE ; il regroupe à l'heure actuelle 16 Etats d'Asie et l'ensemble des Etats membres de l'UE, ce qui représente une augmentation de 72 %.  Ces douze années de coopération fructueuse ont débouché sur plus de 100 initiatives différentes et, à cette liste, s'ajoutera bientôt l'initiative de Jeju relative à la coopération dans le domaine du partenariat public-privé. Il a poursuivi en présentant le processus d'intégration économique au sein de l'UE, une expérience qui, selon lui, pourrait être une source d'inspiration pour les pays d'Asie. A cet égard, il a rappelé deux événements décisifs : le 40e anniversaire de l'Union douanière et le 10e anniversaire de l'introduction de l'euro et de la fondation de la Banque centrale européenne, soulignant que  « L'intégration régionale n'était raisonnable que si elle était étayée par des arguments économiques. C'était le cas en Europe et, maintenant, ce l'est également en Asie où la crise asiatique a permis de créer un grand nombre d'instruments de marché.  Je vous invite donc tous à vous investir dans la mise en œuvre d'une intégration renforcée aux niveaux régional et mondial. ».

 M. Bajuk a ensuite évoqué le cas de la Slovénie qui a, la première parmi les nouveaux Etats membres, introduit l'euro, en énumérant les raisons qui ont justifié cette décision:  « Les raisons pour lesquelles nous avons rapidement adopté l'euro étaient économiques, à savoir l'exigüité et l'ouverture de l'économie slovène, l'importance de nos exportations vers la zone euro (deux tiers de nos exportations), mais aussi le résultat d'analyses ayant montré que la zone euro était pour la Slovénie une zone optimale du point de vue de l'harmonisation des cycles commerciaux, de la structure de nos économies et de l'absence de chocs asymétriques. Nous sommes la preuve qu'il ne faut pas avoir peur d'une intégration d'envergure, si elle est justifiée économiquement. Les indicateurs montrent que les cycles économiques des Etats d'Asie sont de plus en plus coordonnés, que les caractéristiques structurelles de nombreux Etats asiatiques se rapprochent et que leurs économies sont relativement ouvertes en ce qui concerne les exportations.  Les conditions sont donc toutes réunies pour renforcer l'intégration. »

M. Bajuk a conclu par les propos suivants : « Les Etats de l'ASEM disposent d'un potentiel énorme et c'est un grand honneur pour l'Europe de voir que ses partenaires asiatiques sont disposés à tirer parti de ses expériences. Qu'il s'agisse de réussites ou d'échecs, il convient toujours d'apprendre des expériences des autres. »

 

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Date: 20.06.2008