Avant le début de la réunion de printemps du Conseil européen, le Sommet social tripartite, qui s'est tenu aujourd'hui à Bruxelles, a constitué une bonne occasion pour les partenaires sociaux de s'entretenir au plus haut niveau. Ces entretiens se sont focalisés sur deux thèmes essentiels: la stratégie de Lisbonne et les questions énergétiques et climatiques. Le dialogue entre les partenaires sociaux est important parce qu'il permet d'orienter le débat au sein du Conseil européen également vers le respect des intérêts des entreprises, des employés et des citoyens européens.
« Au début du deuxième cycle de la stratégie de Lisbonne renouvelée, nous sommes heureux de constater que nous sommes sur la bonne voie à l'égard des réformes prévues: ces dernières années, 6,5 millions nouveaux emplois ont été créés et le chômage est inférieur à 7%, l'économie européenne demeurant solide. Toutefois, il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers. L'économie mondiale devient de plus en plus incertaine. Pour cette raison, il est important de poursuivre nos efforts dans la même direction, » a souligné Janez Janša, président du Gouvernement de la République de Slovénie et président du Conseil européen. Il a insisté en disant qu' « il ne fallait pas que la responsabilité de la mise en œuvre des réformes économiques et sociales soit assumée uniquement par les États membres. Au contraire, tout citoyen européen devrait s'y engager ». M. Janša a également mentionné les possibilités que les changements climatiques offraient aux entreprises et aux employés européens, tout en soulignant que ces derniers devraient davantage prendre conscience de leur possible contribution à la réduction des émissions de carbone et à la réalisation des objectifs de Lisbonne. En outre, il a encouragé les États membres à poursuivre un échange plus intensif de bonnes pratiques ainsi qu'à renforcer la synergie de leurs actions économiques, sociales et environnementales.
Marjeta Cotman, ministre slovène du travail, de la famille et des affaires sociales, qui a également participé au Sommet social tripartite, a affirmé que « l'accroissement des investissements dans les ressources humaines, la modernisation des marchés du travail et le renforcement de l'inclusion sociale étaient indispensables pour garantir des conditions de vie et de travail décentes à tous les citoyens européens. Cependant, si nous voulons vraiment rapprocher la stratégie de Lisbonne et les programmes de réformes nationaux des citoyens de l'UE, il faut renforcer leur dimension sociale. À cet égard, l'agenda social renouvelé joue un rôle essentiel et pourrait contribuer à resserrer la cohésion sociale. »
Chaque présidence du Conseil de l'UE organise des rencontres entre les partenaires sociaux et les troïkas présidentielles en marge des réunions du Conseil européen depuis 1997. L'adoption de la décision du Conseil sur la mise en place du « Sommet social tripartite pour la croissance et l'emploi » a institutionnalisé ce type de rencontres qui a lieu au moins une fois par an, immédiatement avant la tenue du Conseil européen de printemps. Le Sommet social tripartite réunit les représentants au plus haut niveau de la présidence en exercice du Conseil, ceux des deux présidences suivantes, de la Commission européenne et les partenaires sociaux.
