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Communiqués de presse

29.03.2008

Déclaration de Brdo : Nouvelle priorité donnée aux Balkans occidentaux

Brdo pri Kranju, Slovénie, le 29 mars 2008

Les représentants des gouvernements des Etats membres de l'Union européenne, des pays candidats et candidats potentiels des Balkans occidentaux, le secrétaire général du Conseil de l'UE et haut représentant pour la PESC, le commissaire européen à l'élargissement et la commissaire européenne chargée des relations extérieures se sont réunis à Brdo pri Kranju aujourd'hui, le 29 mars 2008, à l'occasion de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères. Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Kosovo, le représentant spécial de l'Union européenne au Kosovo, le haut représentant et représentant spécial de l'UE pour la Bosnie-Herzégovine, le représentant spécial de l'UE et responsable de le délégation de la Commission européenne pour l'ancienne République yougoslave de Macédoine ainsi que le Secrétaire général du Conseil de coopération régionale ont également participé à la réunion.

 

I.

La présidence a souligné qu'il était de notre intérêt commun que les pays des Balkans occidentaux aillent de l'avant aussi rapidement que possible dans leurs réformes politiques et économiques, parviennent à la réconciliation entre leurs peuples, protègent leurs minorités et progressent sur la voie de leur rapprochement de l'Union européenne.Il faut tirer profit des progrès réalisés les années passées grâce au processus de stabilisation et d'association et les rendre irréversibles : seule la détermination de la région à assumer et à mettre en œuvre toutes les conditions et tous les engagements prévus par ce processus le permettra.

 

II.

 Il faut donner une nouvelle impulsion à l'agenda de Thessalonique et à la déclaration de Salzbourg. La présidence s'est félicitée de la communication sur les Balkans occidentaux de la Commission européenne en tant que contribution importante à ces efforts, tout comme de l'opportunité offerte par la réunion informelle de Brdo pour discuter de ces questions.

 

III.

Des défis importants restent à relever, ce qui devrait encourager tant l'Union européenne que les pays de la région à franchir un pas décisif vers l'intégration européenne. La Communication identifie plusieurs priorités et mesures concrètes pour soutenir cet objectif. Une importance particulière devrait être accordée à la coopération régionale dans les domaines de l'énergie, du transport, notamment par l'intermédiaire du projet de traité instituant une communauté des transports, ainsi que de la protection civile. La présidence s'est félicitée du transfert de compétences opéré du Pacte de stabilité vers le Conseil de coopération régionale, institué à Sofia au mois de février ; cet organe pourra profiter de l'héritage remarquable de son prédécesseur tout en permettant aux pays de la région d'assumer de nouvelles responsabilités. Sur le plan du développement socio-économique, le dispositif financier pour les projets d'infrastructure et le projet de mise en place d'un cadre d'investissement en faveur des Balkans occidentaux sont essentiels. Le soutien au développement de la société civile, à travers le mécanisme de financement afférent, ainsi que la coopération dans les domaines culturelet des relations interparlementaires peuvent également jouer un rôle important. L'École régionale de l'administration publique ainsi que la coopération dans le domaine de la justice, de la liberté et de la sécurité, notamment par le truchement de l'évaluation de la menace posée par la criminalité organisée, de la coopération avec Europol et du centre SECI de Bucarest peuvent représenter des mesures et des moyens pertinents en vue de renforcer la bonne gouvernance de la région.

Les contacts interpersonnels entre les pays des Balkans occidentaux et l'Union européenne doivent être valorisés, avant tout pour les jeunes générations, les citoyens de cette région pouvant ainsi découvrir le vrai visage de l'Union européenne. Ceci est d'autant plus important pour les pays de l'ancienne Yougoslavie dont les citoyens pouvaient voyager sans visas avant 1990. L'augmentation du nombre de bourses d'étude, l'incitation à la participation à des programmes et agences communautaires, l'intensification de la coopération et du soutien dans les domaines de la science, de l'éducation, de la culture, de la jeunesse et des médias peuvent contribuer à cet objectif.

Parallèlement, il est essentiel que la politique des visas de l'UE réponde de manière appropriée aux préoccupations des États membres et de leurs citoyens en matière d'immigration clandestine, de criminalité transfrontalière, d'ordre public, de sécurité intérieure, de marchés du travail et de relations internationales.

Après la conclusion des accords sur l'assouplissement des formalités d'octroi de visas et des accords de réadmission avec cinq pays des Balkans occidentaux et leur mise en œuvre en janvier 2008, l'objectif concret ultérieur – conformément à l'Agenda de Thessalonique – sera la libéralisation des régimes de visas. À cette fin, la Commission européenne entend nouer un dialogue sur la libéralisation des visas avec tous les pays de la région, celui-ci devant établir des priorités et des critères réalistes – sous forme de feuilles de route – permettant l'abolition de l'obligation de visa. La présidence a salué l'intention de la Commission de préparer ces feuilles de route dans les meilleurs délais.

La coopération régionale, les relations de bon voisinage et la nécessité de trouver des solutions mutuellement acceptables pour les questions en suspens avec les pays voisins restent des éléments essentiels dans la perspective de la région à adhérer à l'Union européenne.

Des progrès substantiels peuvent être accomplis en 2008 dans les négociations d'adhésion avec la Croatie, à condition que le pays réalise des progrès sensibles dans un certain nombre de domaines essentiels de réforme et remplisse les critères de référence.

De même, l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'ancienne République yougoslave de Macédoine est envisageable pour autant que le pays mette en œuvre sans délai les priorités identifiées dans le cadre du partenariat d'adhésion du mois de février 2008.

Il faut, également, reconnaître les avancées récentes du Monténégro et de l'Albanie qui peuvent servir de modèle aux autres pays de la région. En vue de passer à l'étape suivante dans leurs relations avec l'UE, les deux pays devront accélérer la mise en œuvre de l'accord intérimaire et s'appliquer au renforcement des capacités institutionnelles dans l'administration et le système judiciaire.

La signature de l'accord de stabilisation et d'association entre l'UE et la Bosnie-Herzégovine est sur la bonne voie, à condition que la réforme de la police soit mise en œuvre en tant que première étape d'une série de mesures qui devra être prise dans la perspective d'adhésion à l'UE.

La Serbie peut accélérer sa progression en direction de l'UE et même obtenir le statut de pays candidat très prochainement ; cependant, ses dirigeants politiques – actuels et futurs – devront affirmer leur engagement à l'égard de la perspective européenne et remplir les conditions requises pour la signature de l'accord de stabilisation et d'association, paraphé au mois de novembre dernier. Il est également essentiel que la Serbie respecte ses précédents engagements de s'abstenir de tout acte ou déclaration propre à mettre en péril la sécurité de la région.

Au mois de février, l'UE a décidé que les États membres décideraient de leurs relations avec le Kosovo conformément à leurs pratiques nationales et au droit international, et qu'elle coopérerait avec les autres protagonistes internationaux pour préserver la stabilité de cette région qui dispose d'une claire perspective européenne. L'intégration du Kosovo dans la coopération régionale devra également être considérée.

 

IV.

La présidence est convaincue que les événements récents exigent de l'UE qu'elle réitère aux populations et pays de la région l'expression de sa conviction et de l'importance qu'elle accorde à l'égard du succès du processus d'élargissement aux Balkans occidentaux. Indépendamment du processus de ratification du Traité de Lisbonne – qui reste de la plus grande importance – il faut soutenir ce processus et rendre la perspective européenne claire et tangible. Tous les habitants de la région doivent pleinement prendre conscience de la signification de leur engagement en faveur d'un avenir européen.

Les conditions requises pour ce faire – parmi lesquelles les critères politiques sont particulièrement importants – restent des éléments essentiels du processus d'élargissement. En même temps, la présidence rappelle que, à travers toute l'histoire européenne, la perspective d'intégration à l'Union européenne avait servi de moteur à la consolidation politique et économique de tous les pays candidats.
 

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Date: 31.03.2008