Le dernier thème à l’ordre du jour de la deuxième journée de la rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne – qui vient de s’achever à Brdo pri Kranju – a porté sur le dialogue interculturel. Selon le président du Conseil Affaires générales et relations extérieures de l’UE, le ministre des Affaires étrangères slovène, M. Dimitrij Rupel, le débat s’est concentré sur l’évaluation des derniers événements au Tibet et sur la question de l’attitude à l’égard de l’islam, essentiellement dans le contexte de la sortie récente du film du député néerlandais, Geert Wilders.
Au sujet du Tibet, le ministre des Affaires étrangères slovène a noté que les participants avaient réitéré leur inquiétude au vu des événements récents dans cette région, tout en condamnant toute violence et exprimant leur solidarité aux victimes. L’Union européenne escompte que la violence cessera et souhaite que les autorités chinoises garantissent la transparence des informations et un accès libre au Tibet pour les médias. Les participants ont pris note de l’engagement du dalaï-lama qui prône l’autonomie et non l’indépendance du Tibet ; dans ce cadre, ils ont souligné l’urgence de préserver la langue, la culture, la religion et les traditions tibétaines, et se sont engagés à prêter désormais une attention particulière aux droits de l’homme au Tibet.
En ce qui concerne les relations avec l’islam, les participants ont évoqué les événements suscités par la sortie du film sur le Coran du député néerlandais, Geert Wilders. Ils ont rappelé le principe du droit à la liberté d’expression, mais ont souligné que l’islam ne pouvait être assimilé à la violence, les musulmans en étant eux-mêmes souvent les victimes. Toutefois, le droit de parole ¬– qui reste une des valeurs essentielles de l’Union européenne – doit tenir compte de la religion et des convictions des autres.
