Les questions régionales et internationales, la situation intérieure en Ukraine, les négociations pour un nouvel accord renforcé entre l'UE et l'Ukraine, la coopération dans le cadre de la politique extérieure de sécurité commune européenne figuraient parmi les principaux thèmes de la troïka UE-Ukraine. La rencontre était dirigée par Dimitrij Rupel, président du Conseil Affaires générales et Relations extérieures et ministre slovène des Affaires étrangères, auquel étaient associés Benita Ferrero Waldner, commissaire européenne pour les relations extérieures et la politique européenne de voisinage, Helga Schmid, représentante du secrétariat du Conseil de l'UE, et Jacques Faure, représentant de la France, en tant que prochain pays devant assumer la présidence du Conseil de l'UE. La délégation ukrainienne était menée par Volodimir Ogrizko, ministre des Affaires étrangères.
Les entretiens sur les questions internationales ont porté sur la coopération avec la Fédération de Russie, l'évaluation des élections en cours en Géorgie et sur la situation en Transnistrie.
M. Rupel a également évoqué la situation dans les Balkans occidentaux et les perspectives européennes de la région. Selon le président du Conseil Affaires générales et Relation extérieures, il est nécessaire de rapprocher cette perspective des habitants de cette région afin qu'ils prennent la mesure des avantages offerts par l'intégration européenne. Le 11 mai dernier, des élections ont eu lieu en Serbie; leurs résultats peuvent tout aussi bien être interprétés à la faveur ou à la défaveur de l'intégration européenne. La présidence du Conseil de l'UE a accueilli avec satisfaction la nouvelle de la victoire des forces pro-européennes. M. Rupel a également évoqué la situation au Kosovo et le déploiement de la mission EULEX. M. Ogrizko a, quant à lui, abordé la situation de la région dans un cadre plus large.
En ce qui concerne la situation politique intérieure de l'Ukraine, M. Rupel a félicité son homologue de l'adhésion de son pays à l'Organisation mondiale du commerce. Ceci représente pour ce pays un nouveau cadre stratégique lui permettant de renforcer ses possibilités d'actions au niveau international. A cet égard, M. Rupel a souligné que ceci dépendrait toutefois des capacités de l'Ukraine à en tirer profit. Le ministre slovène a également fait remarquer qu'un développement pérenne nécessitait des réformes politiques, notamment dans le domaine judiciaire. Il a également présenté à son homologue ukrainien le processus de ratification du traité de Lisbonne et le contenu du prochain Conseil européen qui se déroulera les 19 et 20 juin prochains à Bruxelles.
En ce qui concerne les relations entre l'UE et l'Ukraine, M. Rupel a exprimé sa satisfaction quant aux progrès accomplis jusqu'à présent dans les négociations relatives au nouvel accord renforcé. La présidence est convaincue que cet accord assurera un cadre large et opérationnel pour renforcer la coopération entre les deux parties. Les dirigeants européens et ukrainiens s'entretiendront de nouveau sur les avancées accomplies dans ce processus, lors de leur prochaine rencontre au sommet. M. Rupel s'est déclaré satisfait de l'orientation européenne prise par l'Ukraine. Ainsi, l'UE peut prendre la mesure des objectifs de l'Ukraine, ceux-ci étant profondément liés au nouvel accord.
