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Avril

23.04.2008

Déclaration du secrétaire d'Etat, M. Janez Lenarčič, au nom du Conseil de l'UE sur la situation au Myanmar


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés,

L'Union européenne suit avec attention la situation au Myanmar. Nous encourageons les efforts des Nations Unies pour faire progresser la transition vers la démocratie, la réconciliation et le développement du pays. Simultanément, les consultations avec nos partenaires asiatiques se poursuivent.

Ce mois-ci, l'envoyé spécial de l'UE pour le Myanmar, M. Piero Fassino, a présenté au Parlement européen un rapport sur la situation au Myanmar. Il a informé les membres du Parlement de la coordination actuellement menée avec les pays voisins du Myanmar et avec les autres pays membres de l'ANASE.

Comme vous le savez, le conseiller spécial de l'ONU, M. Ibrahim Gambari, s'est rendu dans le pays au début du mois de mars. Nous sommes dans le regret de devoir exprimer notre insatisfaction quant à l'efficacité de sa mission.

La junte militaire au pouvoir semble refuser de collaborer avec la communauté internationale. L'UE souhaiterait voir les autorités nationales du Myanmar adopter les propositions de M. Gambari en vue d'initier un processus de réformes politiques. La communauté internationale est elle-même favorable à ces propositions qui sont loin d'être exigeantes.

L'UE reprend à son compte les inquiétudes de M. Gambari.  L'Union adresse également des messages politiques forts au Myanmar, notamment ceux exprimés dans la dernière résolution en la matière du Parlement européen. Notre principal message est que seul un processus démocratique crédible et inclusif permettra d'aboutir à la réconciliation nationale, à la stabilité et au bien-être.

Par conséquent, l'Union européenne suit avec attention les réponses données par  l'opposition au futur référendum sur la constitution. À cet égard, nous engageons les autorités nationales à permettre un débat libre et ouvert sur la constitution, à cesser de harceler les militants politiques et à abroger les lois restreignant la liberté d'expression.

Nonobstant la situation actuelle, l'UE n'a pas encore abandonné l'espoir de voir les autorités nationales garantir un référendum libre et équitable et autoriser les observateurs internationaux à y participer. L'UE est également disposée à soutenir les observateurs des pays membres de l'ANASE.

En dehors de la mise en œuvre satisfaisante du référendum, nous appelons les autorités nationales à libérer les prisonniers politiques et  à cesser les arrestations. Le Conseil, ainsi que le Parlement européen, appellent le Myanmar à ne pas prolonger l'assignation à résidence de Daw Aung San Suu Kyi (ce qui a été le cas au mois de mai).

Nous espérons que la Chine et les pays membres de l'ANASE soutiendront également à l'avenir la mission de M. Gambari et les points de vue du Conseil de sécurité de l'ONU. Nous avons tenté d'envoyer ce message par voie diplomatique et par l'intermédiaire de l'envoyé spécial de l'UE pour le Myanmar.

L'Union européenne, lors de la réunion du Conseil «Affaires générales et Relations extérieures» de la semaine prochaine, envisage de prolonger la validité de sa position commune concernant le Myanmar. Cela  permettrait la mise en place d'actions humanitaires, dans une mesure, certes, très restreinte, alors que les sanctions demeurent valables.

Nous n'avons de cesse d'inviter nos partenaires internationaux à pourvoir une aide aux citoyens du Myanmar. L'UE continuera à le faire.

Je vous remercie de votre attention.

 

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Date: 24.04.2008