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Février

18.02.2008

Discours d'ouverture prononcé par le secrétaire d'État Andrej Šter lors de la Conférence sur les défis de la politique de développement de l'UE-27


Chers ministres,

Chers collègues,

Chers représentants des institutions européennes,

Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur et une joie de pouvoir vous accueillir en Slovénie pendant notre présidence du Conseil de l’Union européenne et de vous souhaiter la bienvenue à cette conférence qui traitera des défis de la politique de développement des 27 États membres de l’UE.

La Slovénie est fière de pouvoir accueillir cet important événement dans le domaine de la coopération au développement. Je suis heureux de constater que vous êtes très nombreux à y participer. Je souhaiterais également exprimer mes remerciements à la Commission européenne qui nous a grandement aidés à préparer cette conférence. Sa collaboration à la mise sur pied de l’événement d’aujourd’hui, ainsi qu’à d’autres manifestations ayant trait à la coopération au développement durant la présidence slovène, est extrêmement précieuse et profitable. 

Je suis convaincu que la discussion d’aujourd’hui contribuera à poursuivre l’amélioration de la politique européenne de coopération au développement. Je crois sincèrement que les résultats de notre rencontre encourageront les efforts visant à renforcer la politique européenne de développement et contribueront à atteindre nos objectifs communs.

L’Europe a démontré son désir, sa volonté et sa capacité à renforcer les partenariats dans le domaine de la coopération au développement. Nous sommes le plus grand pourvoyeur d’aide au monde et notre contribution dépasse dans son ensemble la moitié de l’aide mondiale au développement. De cette manière, nous contribuons fortement à l’amélioration des conditions de vie de milliers de personnes, des capacités institutionnelles des pays, de l’administration, du développement de la démocratie, des droits de l’homme, mais aussi à la paix et la sécurité dans le monde.

L’efficacité de la coopération au développement figure en première place des priorités des actions de la communauté internationale. Nous avons reçu des promesses quant au montant de l’aide au développement, celui-ci représentant certes une somme importante mais aussi indispensable et, nous l’espérons, réalisable. Par ailleurs, la coopération entre les États membres se renforce sans cesse et contribue à l’efficacité de notre aide au développement. Les ambitions restent claires: atteindre les huit objectifs du Millénaire avant l'année 2015.

L’expérience slovène dans le domaine de la coopération au développement reste modeste au niveau mondial mais est néanmoins importante. Nos principales actions visent au soutien apporté aux pays des Balkans occidentaux dans leur processus de transition et de rapprochement à l’UE. C’est avec succès également que nous avons réussi à rebâtir la capacité des finances publiques des pays de cette région. Le Fonds international pour le déminage ITF concourt à la résolution du problème des mines et offre aux victimes de celles-ci une aide pour leur réadaptation physique et sociale afin de faciliter leur réinsertion au sein de la société. La fondation ENSEMBLE œuvre en faveur du bien-être psychosocial et de l’amélioration de la santé mentale des enfants présentant un handicap lié à des conflits armés. Il s’agit de domaines dans lesquels la Slovénie peut mettre à profit ses atouts, ses connaissances et son expérience.

Nous sommes conscients qu’il faut également diriger notre attention vers les domaines particulièrement exigeants des objectifs du Millénaire. C’est dans ce contexte que l’Afrique apparaît comme l’un des partenaires clés de l’Union européenne. Dans les conclusions du sommet Afrique/Europe qui s’est tenu en décembre dernier à Lisbonne, il a été affirmé que le partenariat entre les deux continents serait à l’avenir renforcé.

La Slovénie s’engage à poursuivre les objectifs communs européens du développement et à augmenter l’aide au continent africain. Si nous voulons que nos efforts aboutissent, la coopération avec les autres États membres de l’UE jouera un rôle essentiel: les résultats que nous obtiendrions seraient, en effet, tout autres si les États agissaient séparément.

Je crois que le moment est venu de réfléchir à l’avenir de la coopération européenne en matière de développement.

Le monde est confronté aux défis du 21ème siècle. Les changements climatiques causés pour la plupart par l’homme ont des conséquences désastreuses. Il faut s’attendre à ce que la situation se dégrade si nous ne prenons pas les dispositions qui s’imposent.

Nous œuvrons en faveur de la paix et de la sécurité à défaut d’une stabilité mondiale encore à établir. Les conflits dans certains pays, souvent engendrés en raison de mauvaises conditions économiques, mais résultant également de mauvaises gouvernances, ne touchent pas seulement les individus et les pays, mais dégénèrent fréquemment en conflits régionaux.

Le respect des droits de l’homme n’est toujours pas appliqué à l’échelle escomptée. Trop souvent, les groupes vulnérables sont touchés : les enfants, les femmes, les personnes âgées et les minorités.

Le commerce rencontre toujours des obstacles qui entravent le développement de certains pays. Même les relations commerciales exigent un développement global et influencent considérablement la vie des gens !

Il est nécessaire d’affronter ces questions et de répondre au moins aux besoins élémentaires de l'homme, comme ceux de lui assurer un approvisionnement en nourriture et en eau potable, de lui offrir une couverture sociale et médicale suffisante et une éducation de base, tous ces éléments assurant à l’homme sa dignité.

Les défis que nous rencontrons exigent également le renforcement de notre efficacité. L’Union européenne est prête à approfondir les efforts esquissés par le Code de conduite sur la complémentarité et la division du travail entre les donateurs. Sa mise en œuvre relève de notre responsabilité à tous. A cet égard, il convient de souligner l'importance de l’adéquation des politiques de coopération au développement au niveau européen et celui des États membres.  Il est nécessaire d’accorder davantage d'attention à la situation des pays membres qui ont rejoint l’UE depuis 2004. Tous les États membres doivent saisir l’occasion pour jouer un rôle actif dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique européenne pour le développement. Je souhaite que notre discussion contribue également à atteindre cet objectif.

Nos principaux succès communs passent, entre autres, par le transfert des connaissances et l’échange d’expériences dans le domaine de la coopération au développement. Tel sera le thème du séminaire technique qui se déroulera en marge de notre conférence. Cette année, la Slovénie et onze autres États membres collaboreront pour la première fois au Fonds européen de développement qui jouit d’une tradition de bientôt 50 ans. Je souhaiterais, à cette occasion, remercier la Commission européenne et les autres organisations, ainsi que pays qui ont permis à leurs experts de participer à ce séminaire.

Il est indispensable de bien informer le public des problèmes de développement car cela permettra de s'assurer de son soutien dans la réalisation des objectifs du Millénaire en Afrique et ailleurs. Le travail des communautés locales et des autres acteurs non gouvernementaux, comme les ONG, très actives dans ce domaine tant au niveau de l’UE qu’au niveau local, est d’une importance capitale dans l’éducation et la prise de conscience publique dans le cadre de la coopération au développement.

Permettez-moi de conclure en affirmant que l’Europe est sur la bonne voie, qu’en tant qu’acteur mondial sur la scène mouvementée de la coopération internationale au développement, elle renforce et approfondit son action. Grâce à ses expériences acquises et au transfert de ses connaissances, elle s’efforce de rechercher des modes d’actions adéquats et de nouvelles idées qui lui permettront de consolider son travail en ce 21ème siècle.

Je suis persuadé que les résultats de notre conférence auront un impact considérable sur l’évolution de la mosaïque qu'ensemble nous composons.

Je vous remercie pour votre attention et j’invite Monsieur Louis Michel, commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, à prendre la parole.

 

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Date: 18.02.2008