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Février

27.02.2008

Dimitrij Rupel : Intervention de l’UE à la table régionale du Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est


Seul le texte prononcé fait foi

Excellences, Monsieur le Coordinateur spécial, Monsieur le Secrétaire général, Mesdames et Messieurs,

  1. Je suis très heureux de prendre la parole à la table régionale du Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est au nom de la présidence de l’UE.
  2. Permettez-moi de remercier chaleureusement notre hôte. Sofia est une ville très accueillante et elle a été le lieu de nombreuses réunions capitales en ce qui concerne le Pacte de stabilité. Cette fois-ci, nous sommes à Sofia pour une dernière réunion de la table régionale en vue de mobiliser tout notre appui pour une nouvelle aventure, un nouveau chapitre dans l’histoire de la région : la transformation du Pacte de stabilité en cadre de coopération davantage pris en charge au niveau régional, le Conseil de coopération régionale (CCR). De cette façon, nous apportons la touche finale à la nouvelle architecture de la coopération régionale dans l’Europe du Sud-Est.
    Dans quelques heures, nous adopterons une déclaration commune sur l’établissement du Conseil de coopération régionale. Le coordinateur spécial passera ensuite le témoin au Secrétaire général du CCR.
    Il y a neuf ans, les pays de l’Europe du Sud-Est, soutenus par l’initiative de l’UE, ont reconnu qu’il était de leur responsabilité de travailler au sein de la communauté internationale pour développer une stratégie partagée pour la stabilité et la croissance de la région, et de coopérer mutuellement, et avec les principaux donateurs, à la mise en œuvre de cette stratégie.
    Aujourd’hui, les pays de la région vont prendre pleinement possession du processus de coopération régionale. Il s’agit d’une entreprise immense au service d’une noble cause : la cause de la paix, de la stabilité et de la prospérité durables à travers la coopération.
    Cette transformation a été possible grâce au cadre général des progrès réalisés dans l’Europe du Sud-Est, à l’engagement des pays de la région et aux efforts inlassables du coordinateur spécial, M. Busek, et de ses collaborateurs, ainsi que de la Commission européenne.
  3. Bien que beaucoup de choses aient été accomplies au cours de ces neuf dernières années, de nouveaux efforts seront nécessaires pour poursuivre la promotion de la stabilité, maintenir de bonnes relations de voisinage et consolider les réformes. Le Pacte de stabilité a mis en route un nombre considérable d’initiatives et de missions utiles qui couvrent différents domaines et font vraiment la différence dans la vie quotidienne des citoyens.
    Outre les nombreuses réalisations du Pacte de stabilité, notamment dans le domaine de l’énergie (le traité instituant la communauté de l’énergie), du commerce (accord de libre-échange centre-européen (ALECE)), du retour des réfugiés et du contrôle des frontières (Processus d’Ohrid), permettez-moi de souligner ce que j’estime être le principal héritage: le Pacte de stabilité a facilité la transition – entre des économies détruites par la guerre et des économies de marché, entre des sociétés divisées et des sociétés orientées vers la pluriethnicité et la tolérance – et, plus généralement, pas après pas, entre une situation de conflit et une situation de coopération.
    Cette transition a été rendue possible par des réalisations et des initiatives concrètes, comme le déclarait Robert Schuman il y a 60 ans: L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait.
  4. Le CCR permettra d’aller au-delà du legs que nous laisse le Pacte de stabilité. Il encouragera la coopération régionale ainsi que le dialogue et la coordination, et contribuera à de nouvelles réformes politiques et économiques, au respect des droits de l’homme, au développement et au renforcement de la sécurité dans la région pour un futur commun, prospère et sûr. Le CCR aura plusieurs fonctions. Il sera un interlocuteur capital de l’UE dans les affaires de coopération régionale dans l’Europe du Sud-Est, il fournira  des capacités opérationnelles au processus de coopération avec la région et il agira en tant que forum en vue de l’engagement continu de la communauté des donateurs.
  5. Une coopération davantage prise en charge au niveau régional et renforcée dans l’Europe du Sud-Est, issue des efforts du CCR et des pays de la région, participe également au développement de l’agenda de l’UE en matière d’intégration. Les activités du CCR devraient être compatibles avec le processus de stabilisation et d’association. Du point de vue de l’UE, il est important de renforcer l’appropriation régionale des initiatives en vue de garantir leur opérativité sur une base autosuffisante. Il faudrait féliciter le sens de la responsabilité financière des pays de la région qui partagent la charge financière que représente le fonctionnement d’un réseau régional et, à cet égard, je souhaiterais vous encourager à poursuivre votre soutien financier.
  6. Le CCR peut jouer pleinement son rôle si toute la région participe à la coopération régionale et si toutes les parties de la région prennent une part active aux activités parrainées et développées par le CCR. Un dialogue politique constructif entre toutes les parties présentes, dans un esprit de cohésion et de solidarité est essentiel au processus et permettra de renforcer la stabilité politique interne et le processus de réforme nécessaires au progrès menant à l’UE. Voici un message important : le pacte devrait reposer sur un soutien réciproque et sur la volonté d’éviter toute entrave.
  7. 2008 est une année importante pour la perspective européenne des pays de la région. Notre objective doit être, outre la consolidation des progrès accomplis, d’achever le réseau des accords de stabilisation et d’association, et de travailler intensément à l’amélioration des contacts entre les peuples, notamment en soutenant les ONG dans l’Europe du Sud-Est. L’UE est sur le point d’engager un dialogue sur le thème des visas sur la base des feuilles de route avec les pays des Balkans occidentaux visant à leur libéralisation.
    L’engagement de l’UE dans le processus de stabilisation et d’association a contribué considérablement aux progrès réalisés ces dernières années dans les Balkans occidentaux. La relation de la république de Moldavie et de l’UE avance de manière continue sur la base du plan d’action de la politique de voisinage européenne.
  8. La coopération totale avec le TPI est une obligation en vertu de la législation internationale, et c’est également une condition fondamentale pour intégrer l’UE. Étant d’une importante cruciale, la lutte contre l’impunité des criminels de guerre dans l’ensemble des Balkans occidentaux doit continuer. La prééminence du droit est essentielle au fonctionnement d’une société démocratique. Cela est également valable pour d’autres questions en suspens dans la région.
  9. Le passage du Pacte de stabilité au Conseil de coopération régionale renforce considérablement votre appropriation du processus. L’échec ou le succès de cette transition dépend désormais de votre volonté de coopérer, de protéger et d’accroître le dialogue, la coopération régionale et la capacité à résoudre les questions pendantes entre les parties et les pays. L’UE vous appuiera en vous fournissant assistance et conseil, et elle rappelle que l’avenir des Balkans occidentaux se trouve dans l’Union européenne. Toutefois, rien ne peut remplacer la volonté et la détermination nécessaires des pays de la région de satisfaire aux critères et aux conditions établis.
  10. Pour finir, permettez-moi de commenter – de mon point de vue personnel et national – une question particulièrement pressante : la perspective européenne des Balkans occidentaux. Il est incontestable que les relations entre les pays, les nations et les partis de cette région comportent des défis importants et des malentendus. Au lieu de nous appesantir sur ces difficultés, nous devrions regarder vers l’avenir. Dans le futur, tous les pays des Balkans occidentaux seront membres de l’UE et nous travaillerons tous ensemble à la prospérité européenne et au progrès du monde. Il faut donc encourager tous les pays des Balkans occidentaux à prendre l’engagement de se soutenir mutuellement sur la voie de l’adhésion. Il convient d’éviter l’exclusion et les entraves. Il est vrai que le processus d’élargissement est fondé sur le principe de la régate, mais tous les bateaux doivent atteindre leur destination.
  11. Monsieur le Secrétaire général, je vous souhaite bonne chance pour les années à venir.
 

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Date: 28.02.2008