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Janvier

25.01.2008

Déclaration sur les thèmes d'actualité du premier ministre Janez Janša, président du Conseil de l'Union européenne,


Bonjour, Je commencerai par les thèmes liés à la présidence de l'Union européenne.

Hier, comme vous le savez, la Commission européenne a présenté le paquet "énergie climat". Celui-ci est une des priorités de la présidence slovène du Conseil de l'Union européenne. Nous l'accueillons, pour répéter les mots de notre déclaration officielle, avec satisfaction.

Nous sommes persuadés qu'il s'agit d'un des paquets législatifs des plus importants que l'Union européenne adopte en ce début du 21me siècle. Dans ce document, figurent les objectifs généraux que l'Union européenne entière s'est fixés en mars dernier. Ces objectifs ont été élaborés en détail, notamment en ce qui concerne leurs modes d'application et la définition des obligations concrètes des Etats membres. La présentation de ce paquet n'est que la première étape d'un long processus, le début de sa mise en œuvre concrète.

Maintenant, suivra la difficile phase de recherche d'un accord et des étapes procédurales. La Slovénie, en tant que présidente du Conseil, devra faire face à la phase la plus ardue de ce processus. Nous nous réjouissons que la Commission ait déjà réussi, pendant la phase préparatoire, à recueillir un large consensus auprès des Etats membres sur ce dossier. Cependant, cet accord n'est pas total, et personne, bien sûr, ne s'y attendait. Par conséquent, le débat, auquel participera pleinement le Parlement européen, prendra un certain temps. Nous sommes convaincus qu'avec l'engagement de toutes les institutions de l'Union européenne et une attitude constructive de la part des Etats membres – qui ne chercheront pas à faire valoir seulement leurs intérêts nationaux, mais également l'intérêt commun de l'Europe et de la planète entière – le processus complet pourra être achevé avant la fin du présent mandat de la Commission européenne et du Parlement européen, à savoir avant le printemps 2009, les élections parlementaires, quant à elles, devant se tenir en juin 2009.

Vous connaissez les engagements nationaux de la Slovénie. Ces efforts devront être accomplis par tous les Etats membres. La Slovénie accepte ce défi. Nous nous préparons déjà à le relever, comme en témoigne le processus d'adoption de la Stratégie de développement de la Slovénie, au sein duquel nous avons inscrit le principe de développement durable. La résolution elle-même, ainsi que nos programmes de développement prévoient un certain nombre de projets visant à favoriser une industrie plus verte, la réduction des émissions dans certains secteurs clés, ainsi que des investissements pour augmenter la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national. Par ailleurs, la Slovénie est tout à fait consciente que ces discussions soulèveront la question de l'intégration de l'énergie nucléaire dans l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le débat au sein de l'Union européenne sera très délicat, étant donné que les positions des Etats membres divergent grandement sur ce point. Au vu de nos consultations préliminaires, nous avons pleinement conscience que la plupart des Etats membres n'entendent pas renoncer à l'énergie nucléaire. Des voix se sont élevées, de manière ferme et tout à fait fondée, pour laisser entendre que ces engagements, ainsi que d'autres encore plus ambitieux, ne pourront être respectés sans la prise en compte de l'énergie nucléaire, même si nous réussissons à conclure un accord global avec nos partenaires internationaux. Etant donné que certains Etats membres ont déjà décidé d'augmenter leurs capacités de production nucléaire, il est clair que les discussions évolueront dans cette direction. Le débat sur les solutions retenues n'est pas clos, étant fort peu probable que l'Union européenne aboutisse à une position commune sur cette question dans de brefs délais. Sur ces questions, en effet, l'unanimité s'impose. Quoi qu'il en soit, le débat est lancé de manière concrète, et nous y sommes préparés.

Le deuxième thème d'actualité qui a retenu l'attention de la Slovénie, en tant que présidente du Conseil, est la perspective européenne de la Serbie. La Slovénie a accueilli favorablement les élections présidentielles en Serbie. Le premier tour s'est déroulé conformément aux règles démocratiques. Durant le second tour, les citoyens serbes se prononceront sur les programmes des deux candidats sortis vainqueurs du premier tour. Ils devront faire un choix clair entre les différentes voies que ces derniers leur proposent pour l'avenir de leur pays.

Nous sommes persuadés que la voie européenne est la seule alternative valable. L'orientation des résultats de ce scrutin aura une incidence importante sur les objectifs que se proposent les pays des Balkans occidentaux, dans une perspective, bien entendu, européenne. De ce point de vue, ces élections ont une importance non seulement pour les citoyens et les citoyennes serbes, mais également pour toute la région des Balkans occidentaux, pour ses perspectives et sa stabilité. La Slovénie s'emploie donc, au sein de l'Union européenne, à convaincre les autres Etats membres de la nécessité, durant cette période, de poursuivre les efforts visant à renforcer les attentes européennes des citoyens et citoyennes de Serbie.

A cette fin, l'étape la plus importante serait la signature d'un accord de stabilisation et d'association. Cependant, sur ce point, il n'y a pas encore de consensus, mais nous y travaillons. L'obstacle principal demeure l'incertitude quant à la pleine coopération de la Serbie avec le tribunal de la Haye. La Slovénie est également d'avis qu'une coopération pleine et entière doit être la condition sine qua non du rapprochement de la Serbie à l'Union européenne. Cependant, nous pensons qu'il faut être juste et appliquer cette condition de coopération avec le tribunal de la Haye à tous les pays candidats. Donc, même si un tel accord était signé, cela ne dispenserait pas la Serbie de ses obligations de pleine et entière coopération avec le TPI. Au contraire, cela serait une condition non seulement pour la Serbie, mais aussi pour la stabilité, la paix et la concorde dans toute la région des Balkans occidentaux.

 

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Date: 25.01.2008