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Janvier

28.01.2008

Discours de Mme Marjeta Cotman, ministre slovène, lors de la session de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres au Parlement européen


Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs, chers membres de la Commission,

Permettez-moi de vous remercier, tout d'abord, de m'avoir invité à vous présenter les priorités de la présidence slovène dans le domaine de l'égalité des genres.  Pour moi, cette rencontre représente une bonne occasion tant d'encourager les débats sur l'égalité des genres (car il faut les encourager), que de renforcer la coopération entre le Conseil de l'UE et le Parlement européen. Vous savez, je me réjouis de pouvoir entendre vos opinions, vos questions et vos initiatives auxquelles je m'efforcerai de répondre.

 

Mesdames, Messieurs,

C'est avec un grand plaisir et honneur que je m'adresse à vous aujourd'hui, non seulement en tant que Slovène, mais aussi en tant que femme et mère de famille qui est quotidiennement exposée aux problématiques de l'égalité des genres, au niveau professionnel ainsi qu'au niveau personnel. 

La société change. Ce qui semblait impossible il y 50 ans, est aujourd'hui réalité. Il y a 50 ans, dans certaines régions du monde, les femmes ne disposaient pas du droit de vote alors qu'aujourd'hui, nous en sommes ici: vous, les représentantes des citoyennes et des citoyens, et moi, la ministre d'un pays qui n'existe que depuis quelques années. Nous nous sommes retrouvés donc côte à côte avec les hommes, façonnant notre propre destin et le destin de nos citoyennes et de nos citoyens. Pourtant, chaque changement, aussi positif qu'il soit, nécessite des adaptations. Et c'est là, en effet, l'essence de nos débats.

Le programme de la présidence slovène est le troisième, et le dernier, du programme commun du trio des présidences allemande, portugaise et slovène. Sur la base des engagements définis dans deux déclarations du trio, intitulées « Vers l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'Union européenne », dont la deuxième insiste sur le renforcement de l'égalité des genres dans le contexte de la stratégie de Lisbonne, nous voulons prendre le relais de l'Allemagne et du Portugal et poursuivre leur formidable travail. De plus, nous voulons montrer à nos successeurs que la qualité des expériences issues de ce trio peut être considérée comme un bel exemple de coopération.

Permettez-moi de m'exprimer, tout d'abord, sur l'intégration du principe d'égalité des genres, qui est devenue la stratégie fondamentale en matière de politique de l'égalité entre les hommes et les femmes.

La Slovénie poursuivra le suivi de la mise en œuvre des objectifs qui ont été définis dans la Plateforme d'action de Pékin. Ainsi, nous développerons, d'une part, des indicateurs relatifs à la position des jeunes filles dans la société, et nous dresserons, de l'autre, un rapport concernant la position des femmes dans la prise de décisions politiques. Ces indicateurs s'insèrent dans le cadre de ceux déjà adoptés au cours de la présidence finlandaise, en 1999.

Les conclusions qui seront dégagées sur la base de ces deux ensembles d'indicateurs seront ensuite débattues lors de la session régulière du Conseil des ministres, prévue pour juin, au Luxembourg.

En outre, la présidence slovène œuvrera à l'intégration du principe d'égalité des genres dans tous les processus et les domaines politiques importants, au niveau des pays membres ainsi qu'au niveau du Conseil.

Enfin, l'intégration de ce principe, tout comme le renforcement et l'encouragement de la politique de l'égalité des genres au sein des institutions communautaires et des États membres, doivent également être appuyés par l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes. 

 

Madame la Présidente,

Chers membres de la Commission, 

Je voudrais poursuivre par la présentation des priorités de la présidence slovène.

En premier lieu, les stéréotypes sexistes représentent l'une des causes les plus tenaces des inégalités entre les femmes et les hommes, et ceci dans tous les domaines et à toutes les périodes de la vie. La lutte contre les stéréotypes sexistes, l'un des objectifs fondamentaux de la politique de l'égalité des genres de l'UE, se trouve donc au cœur de la présidence slovène.

Nous accorderons également une attention particulière aux questions visant à encourager les jeunes filles et les femmes à participer  davantage à notre société, ainsi qu'à l'affirmation de leur rôle et de leur position.

Dans deux jours, la Slovénie accueillera la conférence intitulée « Élimination des stéréotypes sexuels. Une mission (im)possible? ». L'objectif de cette conférence, est de discerner les moyens dont nous disposons pour supprimer les rôles et les stéréotypes sexistes traditionnels, en particulier dans l'éducation, la formation professionnelle, le marché de travail, la culture et les médias.

J'ai le plaisir de vous inviter, vous aussi, membres de la Commission, à prendre part à cette conférence. Je suis convaincue que nous réaliserons un excellent travail.  J'espère que les conclusions de cette conférence, qui seront adoptées lors du Conseil « Emploi, politique sociale, santé et consommation » (EPSCO), contribueront à la suppression des stéréotypes sexistes.

Dès le lendemain de cette conférence, j'aurai le plaisir d'accueillir les ministres chargés de l'égalité des genres lors d'une réunion informelle. Ce sera l'événement le plus important de notre présidence dans ce domaine.

À cette occasion, nous nous concentrerons sur le sujet de la participation des femmes à la société et de l'affirmation de leur rôle et de leur position. Nous aborderons également tout une gamme de questions relatives à l'atteinte de l'égalité des genres, à savoir le renforcement du rôle et de la position des jeunes filles dans la société, la parité politique entre hommes et femmes, ainsi que l'importance des politiques en matière d'égalité des sexes dans le cadre de la politique de développement. 

L'une des priorités de la présidence slovène consiste également à préparer à terme, et avec succès, le prochain cycle de la stratégie de Lisbonne. Je trouve que nous devons, en adoptant de nouvelles lignes directrices, garantir la continuité et la stabilité de la stratégie renouvelée, une stratégie dont les résultats sont plutôt bons. Un exemple l'illustre: le taux d'emploi des femmes, qui est aujourd'hui de 57,2 pour cent, augmente actuellement pour atteindre notre objectif, qui est de 60 pour cent. Nous devons donc poursuivre nos efforts sur la même voie en vue d'atteindre les résultats escomptés. Nous devons surtout faire des efforts pour combler tous les écarts entre les femmes et les hommes en matière d'emploi et sur le marché du travail, en supprimant, notamment, les écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes.

Sur ces points, nous souhaitons collaborer avec le Parlement européen dans un esprit constructif. Cette collaboration est particulièrement importante pour pouvoir inclure, dans les nouvelles lignes directrices, le principe de l'égalité des genres, les défis démographiques, le principe de la flexicurité ainsi qu'une dimension sociale plus perceptible.

 

Madame la Présidente,

Chers membres de la Commission,

Permettez-moi de vous présenter, en troisième lieu, les événements qui se dérouleront au cours de la présidence slovène dans le domaine de l'emploi, des affaires sociales et de l'égalité des chances, et qui seront donc consacrés à la question de l'égalité des genres.

Tout d'abord, la réunion informelle des ministres de l'emploi et des affaires sociales se concentrera sur la mise en œuvre du principe de la flexicurité. Nous accorderons une attention particulière aux défis des femmes face au marché de travail.

Vous savez, la seule politique, quoique favorable aux femmes, ne peut répondre au besoin de concilier vie professionnelle, vie privée et vie familiale.  Il faut aussi des mesures qui permettraient tant aux femmes qu'aux hommes de faire preuve, d'une part, de leur capacité professionnelle, et de remplir, de l'autre, leurs responsabilités familiales.Moi, je suis confrontée, comme chaque parent, au défi de concilier mes responsabilités professionnelles et familiales.Ce n'est pas toujours facile.  Il est donc important que les pays garantissent des mesures visant à faciliter aux femmes et aux hommes une telle conciliation de leurs différentes responsabilités.Dans ce contexte, il est indispensable d'encourager une participation plus active des hommes aux travaux ménagers au sein de la famille.Ainsi, nous pourrions garantir à tous les pères la possibilité de mieux s'investir dans l'éducation de leurs enfants. Les femmes, en revanche, auraient une meilleure position sur le marché de l'emploi.

Ensuite, la présidence slovène organisera également d'autres événements qui mettront en avant l'importance de l'égalité des genres.

La conférence intitulée « Emploi pour les jeunes – prospérité pour tous », par exemple, fera figurer parmi ses quatre thèmes à l'ordre du jour, celui de la conciliation des vies professionnelle, privée et familiale des femmes et des hommes.C'est, en effet, au début de leur vie professionnelle, que les femmes et les hommes fondent leur famille.  La conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée fait donc partie de nos défis les plus importants  puisqu'elle vise à atteindre l'égalité des genres, cet objectif étant également mis en avant par la stratégie de Lisbonne.  

Une autre conférence sur la solidarité intergénérationnelle et les soins de longue durée mettra en avant les nouvelles formes de solidarité. Nous ne pouvons pas évoquer cette question sans rappeler que ce sont toujours en grande partie les femmes qui prennent soin des personnes âgées et des autres membres de la famille. D'un côté, cela met en valeur leur rôle traditionnel, qui est de s'occuper de la famille,  de l'autre, cela représente également une entrave à leur vie professionnelle et à leur carrière. 

Chers membres de la Commission,

Il y a sans doute encore d'autres questions ouvertes en ce qui concerne les femmes et l'égalité des genres. C'est du moins ce dont témoignent les activités de votre Commission. Parmi celles qui sont loin d'être négligeables figurent la violence contre les femmes, la position des femmes dans différents secteurs ou dans différentes régions du monde, l'effet des migrations sur les femmes …  Cette liste n'est pas exhaustive.

 

Mesdames, Messieurs,

En tant que Slovène, j'éprouve une immense fierté de voir mon pays présider l'Union européenne. Il peut donc contribuer encore plus à son développement et au bien-être de ses citoyennes et de ses citoyens. Toutefois, mon pays est un petit pays, et nous devons en tenir compte. C'est pourquoi la Slovénie a été contrainte, lorsqu'elle a établi le programme de sa présidence, à se concentrer sur certains domaines.

Mais sur ces domaines, nous allons travailler dur et nous allons apporter une vraie valeur ajoutée. C'est là qu'est l'essentiel.

Je me réjouis, Mesdames et Messieurs, de pouvoir travailler avec vous, non seulement durant notre présidence mais aussi ultérieurement.  Je suis convaincue que je peux compter sur vous et que nous pouvons œuvrer ensemble pour un progrès durable.

Merci pour votre attention.
 

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Date: 28.01.2008