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Mars

31.03.2008

Discours du Commissaire Janez Potočnik à la Cérémonie à l’occasion de la suppression du contrôle aux frontières sur les vols intérieurs au sein de l’espace Schengen


Seul le texte prononcé fait foi!

Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre, chers ambassadeurs, Monsieur le président du  Conseil d'administration de l'aéroport, chers invités,

Je suis heureux de pouvoir prendre la parole devant vous à l'occasion de cette importante journée pour la Slovénie et l'Union européenne.

Avec la levée des contrôles aux frontières aériennes intérieures, l'évaluation de Schengen est maintenant achevée.

Le 21 décembre dernier, les contrôles aux frontières terrestres et maritimes ont été supprimés. Depuis, nous partageons la responsabilité d'un espace de 24 pays, dépouvu de frontières intérieures – réalisation unique et historique !

Depuis le 21 décembre dernier, les citoyens de l'Espace Schengen élargi peuvent se déplacer plus facilement et plus simplement. Cela montre aux États membres de l'Union tout l'intérêt qu'il y a à travailler ensemble dans le cadre européen.

Aujourd'hui, les derniers obstacles sont supprimés – désormais, le fait de voyager en avion dans l'Espace Schengen n'est plus soumis aux contrôles des frontières.

Comme vous le savez peut-être, cette réalisation historique est le fruit d'une longue préparation. Rejoindre l'Espace Schengen n'est pas une petite entreprise. C'est un véritable défi car il faut s'efforcer de trouver le juste équilibre entre la liberté et la sécurité, deux droits fondamentaux des citoyens européens.

Cette réalisation n'aurait pas été possible sans une solidarité financière. La "facilité" Schengen a fourni près d'un milliard d'euros pour permettre aux nouveaux États membres de répondre à la difficulté d'améliorer l'efficacité des contrôles frontaliers et de devenir des partenaires à part entière de l'Espace Schengen.

Pourquoi cette réalisation est-elle également si importante pour moi, personnellement? Et pourquoi suis-je si content d'être ici aujourd'hui? Il y a au moins trois raisons à cela:

Premièrement: comme vous le savez peut-être, je dirigeais l'équipe de négociation pour l'adhésion de la Slovénie à l'Union européenne. Temps difficiles mais inoubliables. J'étais responsable de la coordination de tous les domaines, y compris de la préparation des frontières Schengen, qui faisait partie des dossiers les plus exigeants. Il s'agissait d'une mission véritablement horizontale qui couvrait plusieurs portefeuilles gouvernementaux. Le groupe de coordination, établi par le gouvernement le 21 décembre 2000, sept ans exactement avant l'entrée de notre pays dans l'Espace Schengen,  impliquait le ministère des finances, le ministère des affaires intérieures, le ministère de l'agriculture, de la sylviculture et de l'alimentation, le ministère de la santé, le ministère de l'environnement et de l'espace, le ministère des transports et des communications et le secrétariat général. Nos réunions étaient régulières et longues. Aussi, le sentiment d'avoir accompli un bon travail, travail achevé avec succès par le gouvernement actuel, est agréable et satisfaisant.

Deuxièmement: peu savent que la solidarité qu'offre la "facilité Schengen" dans les perspectives financières actuelles puise son origine dans une décision adoptée lors des négociations d'adhésion. Son introduction a été proposée par la Slovénie. Dans le groupe de pays qui devaient alors rejoindre l'Union européenne, la Slovénie était relativement le pays le plus développé. Trouver un équilibre entre d'un côté les anciens États membres, et de l'autre, les pays candidats, n'a pas été chose facile. La "facilité Schengen" représentait une solution intelligente. De tous les nouveaux pays, la Slovénie dispose de la frontière per capita la plus longue. Mais, le plus important est que cette solidarité a été introduite pour tous les nouveaux États membres. Il s'agissait d'une décision logique, nécessaire et juste.

Troisièmement, une raison plus égoïste: la suppression des frontières terrestres et maritimes du 21 décembre dernier était bien évidemment très importante, mais lors de mes déplacements, ma réalité est plutôt liée à cet aéroport. Utilisant très souvent le trafic aérien, j'apprécie vraiment les conséquences de la célébration d'aujourd'hui.

Mesdames et messieurs, les frontières tombent enfin. L'intérêt majeur de l'adhésion à l'Union européenne n'est pas tant lié à la suppression des frontières maritimes, terrestres et aériennes mais des frontières que nous avons dans la tête. Ces dernières tombent également, lentement mais sûrement. La chute de la dernière frontière physique, à laquelle nous assistons aujourd'hui, fait certainement partie de ce processus crucial et décisif.

Pour finir, je voudrais remercier de leurs efforts tous ceux qui ont pris part à ce projet, et étendre mes félicitations au gouvernement slovène et à tous les citoyens de la Slovénie – au nom de la Commission et en mon nom propre.

Profitez de la liberté ! Un Espace dépourvu de contrôles à ses frontières intérieures est un accomplissement extraordinaire et sans précédent historique. Il est possible de voyager de la Péninsule ibérique aux pays Baltes et de la Grèce à la Finlande par n'importe quel moyen de transport et sans aucun contrôle frontalier. Il s'agit d'un vrai symbole pour une Europe unie.

Merci de votre attention.

 

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Date: 31.03.2008