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21.05.2008

Séance plénière du PE - Discours d'ouverture de Janez Podobnik, ministre slovène de l'Environnement et de l’Aménagement du territoire


Données scientifiques relatives aux changements climatiques - Conclusions et recommandations qui serviront de base à la prise de décisions (rapport intermédiaire Florenz)

 

Seul le texte prononcé fait foi.

 

Monsieur le Président, chers membres du comité, Mesdames et Messieurs,

Nous disposons aujourd'hui d'indices démontrant clairement la responsabilité humaine dans les grands changements climatiques et leur influence négative sur la nature et la société. Il est également évident que la température moyenne du globe augmentera fortement au cours de ce siècle si nous n'agissons pas rapidement et si nous ne réduisons pas considérablement les émissions de gaz à effet de serre, sources de problèmes à l'échelle mondiale.

Le quatrième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) relatif à l'évaluation de la situation, adopté en Espagne en novembre 2007, présente l’évaluation scientifique sur le changement climatique la plus complète et la plus crédible qui ait jamais été réalisée jusqu'à présent. Selon le rapport, le "réchauffement climatique est un fait indéniable" et "l'augmentation de la température moyenne du globe au cours de ces cinquante dernières années est très vraisemblablement due à l'augmentation de la concentration anthropogénique des gaz à effet de serre".

Les rapports du GIEC sont d'une importance capitale pour l'élaboration des politiques. Ce groupe a été fondé en 1988, suite à la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies, afin d'assurer aux décideurs une source objective d'informations sur le changement climatique. Sa mission consiste à évaluer de manière complète, objective, ouverte et claire les connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques les plus récentes,  et de les rendre publiques dans le monde entier. Son travail permet de poser un regard nouveau et de comprendre les dangers du changement climatique provoqué par les activités humaines, ses conséquences présentes et futures ainsi que les méthodes pour s'y adapter et les mitiger.

Les rapports d'évaluation de la situation climatique publiés par le GIEC depuis 1990 montrent que les connaissances relatives au changement climatique et à ses conséquences enregistrées ces dernières années ont fortement évolué. Cela résulte de plusieurs facteurs: il existe des preuves de plus en plus nombreuses attestant la réalité  des changements climatiques, ceci grâce au travail continu des scientifiques et à une meilleure transmission de leurs connaissances.

De toute évidence, la science doit encore progresser si elle veut pouvoir  réagir de manière appropriée et déterminée aux dangers liés au réchauffement planétaire. Grâce aux contributions des hommes de science du monde entier, le GIEC, organe scientifique intergouvernemental des Nations Unies, poursuit son travail d’expertise de haut niveau technique et scientifique. Son travail démontre déjà clairement que les évaluations scientifiques sur le changement climatique englobent un large spectre d'avis, de connaissances et de zones géographiques.

Comme le mentionne le rapport intermédiaire Florenz, nos connaissances actuelles suffisent à nous engager à élaborer et mettre en œuvre des politiques qui contribueront à réduire les émissions de gaz à effet de serre. C'est la raison pour laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement européens ont, comme vous le savez, décidé en mars 2007, d’adresser un message ferme à la communauté internationale, en s'engageant à réduire leurs émissions après 2012, selon les modalités suivantes :

  • tant que l'accord relatif à la période après 2012 ne sera pas conclu, l'UE s'engage unilatéralement à réduire d'ici 2020 ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20%, par rapport au niveau de 1990;
  • en outre, l'UE est disposée à s'engager à réduire ses émissions jusqu'à 30%, par rapport à leurs niveaux de 1990, à la condition que les autres pays développés s'engagent à une réduction d'émissions comparable et que la contribution des pays les plus développés soit proportionnelle à leurs responsabilités et capacités.

L'UE ne cesse de souligner que la température moyenne du globe ne peut augmenter de plus de 2°C par rapport au niveau de l'époque préindustrielle afin d’échapper aux dangers liés au changement climatique. Ce fait est également confirmé par le quatrième rapport du GIEC. Pour atteindre cet objectif, les émissions devraient au cours des 10-15 prochaines années atteindre leurs plus hautes valeurs au niveau mondial pour ensuite diminuer fortement avant la moitié du 21e siècle et  arriver à un niveau résolument en-deçà de 50% des valeurs de 1990.

L'UE est déterminée à remplir ces engagements grâce à une politique énergétique et environnementale globale, en mettant particulièrement l’accent sur l'efficacité énergétique, les sources d'énergie renouvelables, les biocarburants, le captage et le stockage du dioxyde de carbone et, de manière générale, en passant à une économie à faible émission de carbone. Les changements climatiques sont déjà perceptibles et le seront encore davantage au cours des prochaines décennies, surtout si nous ne faisons rien pour résolument les contrecarrer. Tous les pays, certains davantage que d'autres, seront touchés et c'est pourquoi tous, quel que soit leur niveau de développement, devront élaborer des mesures par lesquelles ils s'adapteront aux inévitables conséquences du changement climatique.

En conclusion, je voudrais vous rappeler les dernières décisions du Conseil européen. L'UE a pris l'an dernier de larges et fermes engagements en matière de politique énergétique et climatique; à présent, en 2008, le moment est venu de les mettre en œuvre. Grâce à la conférence sur les changements climatiques de Bali, qui s'est déroulée en décembre dernier, une importante percée a été opérée avec le lancement d’un processus de négociation internationale qui inclut tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. Ce processus est précisé dans le plan d'action établi à Bali. L'UE est déterminée à conserver sa position d’avant-garde dans les domaines du changement climatique et de l'énergie et soutient le lancement de négociations dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto, en particulier lors de la prochaine session de la Conférence des Parties qui se déroulera à Poznan en décembre prochain. L'objectif visé est de parvenir à Copenhague en 2009 à un accord global et ambitieux sur les changements climatiques pour la période après 2012, accord qui se conforme à l'objectif de l'UE de  limiter l'augmentation de la température moyenne du globe à moins de 2°C.  La contribution de l'UE à cet égard sera importante, notamment par la mise en œuvre des objectifs arrêtés lors du Conseil européen du printemps 2007. Le défi majeur sera de s’assurer que la transition vers une économie à faible émission carbonique, durable et sûre,  s’accomplira  en tenant compte du développement durable de l'UE, de la compétitivité, de la fiabilité de l'approvisionnement énergétique, de la sécurité de l'approvisionnement alimentaire, de finances publiques saines et équilibrées, tout en favorisant la cohésion sociale et économique.

 

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Date: 21.05.2008