La réunion informelle des ministres chargés de l'égalité entre les hommes et les femmes s'est ouverte sur le débat sur la participation des femmes à la société et sur le renforcement de leurs rôle et position. Cette réunion a également insisté sur la participation équilibrée des hommes et des femmes dans les processus décisionnels en matiere politique, sur le renforcement du rôle et de la position des jeunes filles en vue d'aboutir à l'égalité entre hommes et femmes, ainsi que sur l'importance des politiques relatives à ces sujets dans le cadre de la coopération au développement. Mme Marjeta Cotman, ministre slovène du travail, de la famille et des affaires sociales a souligné que "nous avons besoin de femmes actives, certes, mais aussi d'hommes actifs."
La discussion sur le renforcement de la position des jeunes filles et des femmes s'est concentrée sur l'élimination des discriminations sexuelles en ce qui concerne l'éducation ; la discussion sur l'importance des politiques visant à l'égalité entre les hommes et les femmes à porté sur la promotion de l'égalité des sexes par la mise en place de certaines politiques et de certains programmes ; la discussion sur les droits de l'homme s'est concentrée sur les engagements pris par l'intermédiaire d'instruments internationaux.
Les participants ont réitéré leur soutien aux objectifs de Lisbonne relatifs à l'emploi et à l'élimination des inégalités entre les sexes, et abordé le problème de la ségrégation sexuelle dans l'éducation. Les études indiquent que l'investissement dans l'éducation des jeunes filles et des femmes tire vers le haut tous les indicateurs de progrès, et que l'éducation des filles est l'un des moyens les plus efficaces pour promouvoir le développement économique et culturel.
Une modification des manuels d'enseignement et des programmes d'études s'impose. Les données statistiques montrent qu'au sein de l'Union européenne les femmes ont un niveau d'éducation plus élevé que les hommes, et représentent plus de 60 % de la population disposant d'une formation supérieure. Bien au contraire, les femmes restent confinées aux secteurs et professions typiquement féminins et aux postes de travail de niveau inférieur par rapport aux hommes.
Le deuxième thème important qui a été débattu était celui de la participation équilibrée des hommes et femmes dans le processus décisionnel en matiere politique. A ce sujet, nous observons une évolution positive, mais la participation des femmes au monde politique croît trop lentement. Selon les dernières études, le taux moyen de représentation féminine dans les parlements des Etats membres est de 23 %, contre -33 % pour le Parlement européen. Le taux moyen de femmes ministres dans les gouvernements nationaux est seulement de 22 %.
Le troisième thème débattu portait sur la promotion de l'égalité des sexes par l'intermédiaire de la coopération au développement, dans le cadre du renforcement de la responsabilité de l'Union européenne et des Etats membres en vue de l'extension des mesures en faveur des femmes et de leurs droits humains. L'Union européenne soutient la participation des femmes à l'économie et au processus décisionnel en matiere politique, et encourage le renforcement du rôle des femmes dans la prévention des conflits, l'établissement et le rétablissement de la paix.
Outre M. Vladimir Špidla, commissaire européen chargé de l'emploi, des affaires sociales et de l'égalité des chances, les ministres des Etats membres de l'UE et de l'Efta, ainsi que ceux des pays candidats, les représentants du Secrétariat général du Conseil de l'UE et du Parlement européen ont participé à cette réunion.
