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Communiqués de presse

03.06.2008

Ministre Dimitrij Rupel a mené la réunion de la troïka UE – Afrique du Sud

Les deux thèmes principaux abordés lors de la réunion de la troïka UE – Afrique du Sud qui s’est déroulée aujourd’hui en Slovénie portaient sur les relations entre l’Union européenne et l’Afrique du Sud et l’évaluation générale de la situation en Afrique. La réunion était dirigée par le président du Conseil de l’UE Affaires générales et Relations extérieures, le ministre slovène des Affaires étrangères, M. Dimitrij Rupel. La Commission européenne était représentée par le commissaire Louis Michel, la délégation de l’Afrique du Sud étant, pour sa part, conduite par la ministre des Affaires étrangères, Mme Nkosazana Clarice Dlamini Zuma. Les représentants du secrétariat du Conseil et de la prochaine présidence française ont également participé à la réunion.

 

Coopération UE – Afrique du Sud

M. Rupel a, dans son introduction, souligné que l'UE et l'Afrique du Sud avaient adopté un plan d'action en mai  de l’année dernière et s’étaient entendus pour développer une relation durable basée sur un dialogue ouvert et concret qui doit se dérouler dans un esprit de compréhension et de responsabilité mutuelles vis-à-vis de ce processus. Ils sont également convenus d’étendre leur coopération à de nouveaux domaines. Lors du sommet de juillet prochain, organisé par la présidence française, les représentants de l’UE et de l’Afrique du Sud discuteront du cadre formel du partenariat dans le domaine de la paix et de la sécurité. Il convient de souligner, en outre, l’importance des négociations sur les accords de partenariat économique dont la Commission a la charge.

M. Rupel a, en outre, ajouté que l'UE soutenait fermement les négociations sur l'Agenda de Doha pour le développement (ADD) et souhaitait leur conclusion le plus rapidement possible, leur succès dépendant des efforts de tous les partenaires majeurs, y compris de l'UE et de l'Afrique du Sud. Le principal objectif de la politique commerciale de l’UE est d’aboutir au terme des négociations  à un résultat vaste, ambitieux et équilibré; c’est pourquoi l’UE poursuivra ses efforts afin d’aboutir à la convergence requise au niveau multilatéral en ce qui concerne toutes les questions majeures.

 

Situation en Afrique du Sud

Le ministre slovène des Affaires étrangères a remercié ses hôtes de lui avoir communiqué un rapport sur les événements les plus récents en Afrique du Sud. « Nous souhaitons exprimer tout notre soutien aux efforts consentis par le gouvernement sud-africain pour faire cesser les troubles. Nous saluons, à cet égard, les déclarations claires et résolues de votre président », a souligné M. Rupel tout en ajoutant que l’UE souhaitait exprimer sa compassion à toutes les victimes des violences et aux membres de leurs familles, en particulier aux ressortissants étrangers qui sont venus en Afrique du Sud en quête d’un emploi ou d’un lieu de résidence. L’UE est disposée à apporter tout son soutien et son appui pour assurer une aide qui permettrait de soulager les souffrances des travailleurs émigrés et des réfugiés.

 

Questions internationales

Dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient, le ministre slovène des Affaires étrangères a souligné que l’UE et ses partenaires s’efforçaient de faire tout ce qui était en leur mesure afin de faire progresser le processus d’Annapolis. En se référant aux dernières réunions internationales, il a estimé que l’on se devait de conclure, en toute sincérité, que, malgré les diverses actions entreprises, aucun progrès notable n'avait été enregistré.  M. Rupel fait référence aux négociations israélo-palestiniennes, à la situation sur le terrain, en Cisjordanie et surtout à Gaza. Il convient toutefois de soutenir fermement les deux parties et les autres parties prenantes afin qu’elles puissent bénéficier d’avancées dans tous les domaines. Nous avons été informés des pourparlers entrepris entre Israël et la Syrie sous la médiation de la Turquie.  M. Rupel a également souligné les événements récents au Liban avec l'élection du président de la République, les négociations entre Israël et la Syrie, ainsi que les relations avec le Hamas.

M. Rupel a ensuite informé ses hôtes de la situation dans les Balkans occidentaux et a souligné qu'il s’agissait d'une région à laquelle l'UE avait, déjà depuis un certain temps, assuré une perspective européenne. Lors de l’examen de la situation dans les différents pays, il s’est en particulier attaché à la situation politique en Serbie après les élections récentes, marquées par l’affirmation des forces pro-européennes, ainsi qu’à la situation au Kosovo où l’UE est engagée par le biais de sa mission EULEX. Le ministre des Affaires étrangères slovène a, à ce sujet, souligné que le Kosovo était un problème européen, ce qui justifiait le rôle actif de l’UE à son égard.

L’UE a jugé positive l’action de la Chine en Afrique et souhaite voir ces relations se renforcer; M. Rupel a indiqué à ses homologues que la Commission européenne préparait actuellement une déclaration pour initier un dialogue entre les trois partenaires, à savoir, la Chine, l'Union africaine et l'Union européenne.

 

Les missions de la PESD en Afrique

M. Rupel s'est également entretenu à propos des activités de l'UE dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense en Afrique. Il a indiqué que les processus de paix initiés depuis Nairobi et Goma ont ces derniers mois été relancés en faveur d’un apaisement de la situation à l’Est de la République démocratique du Congo. Ces efforts ont été également soutenus par le représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs et les mesures prises par la Communauté européenne. La mission EUSEC en République démocratique du Congo qui appuie  la réforme du secteur de la défense vient d’entamer sa quatrième année. La coopération entre l’EUSEC et les représentants sud-africains à Kinshasa est toujours fructueuse et est basée sur un soutien mutuel et un échange de vues sur la base d’une confiance réciproque. Au cours des prochains mois, l’EUSEC s’efforcera d’obtenir l’appui nécessaire à l’installation de nouvelles forces d’intervention rapide. Quoi qu’il en soit, l’UE escompte une entière coopération avec ses autres partenaires et, essentiellement, avec l’Afrique du Sud.

Les opérations de la mission EUFOR au Tchad ont été lancées le 15 mars, comme prévu. Depuis lors, le déploiement se déroule selon le calendrier. Il y a actuellement 2800 soldats sur le terrain qui ont déjà permis de renforcer la sécurité de la région où ils sont affectés.  Quand la mission sera pleinement  opérationnelle, elle comptera environ 3700 soldats. « La coordination avec les gouvernements du Tchad et de la République d’Afrique centrale est excellente. La coordination avec les Nations Unies se déroule parallèlement au déploiement de la mission MINURCAT », a déclaré le ministre slovène des Affaires étrangères.

 

Coopération UE-Afrique

M. Rupel a estimé que le sommet de Lisbonne entre l'UE et l'Afrique avait été fructueux et qu’il convenait à présent de commencer à préparer une stratégie et un plan d'action communs. Les préparatifs techniques sont déjà en cours et M. Rupel a déclaré qu’il était convaincu de la volonté des pays africains de la mise en œuvre effective de ce projet.

En outre, l’UE salue l’initiative entreprise afin de renforcer la coopération avec l’Union africaine et les efforts consentis sous l’égide du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de consolider la paix et la sécurité en Afrique. Le partenariat entre l’Union européenne et l’Union africaine accorde une grande attention à la coopération dans le domaine de la paix et de la sécurité, l’UE assurant par ailleurs un soutien important à toutes les initiatives de paix sur le continent africain.

 

La situation en Afrique

M. Rupel a accordé une grande attention à la situation au Soudan/Darfour. L’instabilité politique dans la région n’a pas connu d’amélioration et risque de se propager à toute la région. Les récentes attaques des rebelles à Khartoum ont de nouveau mis en évidence les problèmes de sécurité et font redouter une dégradation des relations entre le Soudan et le Tchad. On déplore de nombreuses attaques contre les civils à l’Ouest du Darfour, la communauté internationale éprouvant des difficultés à y acheminer l’aide humanitaire alors que le nombre de réfugiés augmente. Les forces de paix sont nombreuses mais restent insuffisantes. L’UE assume sa mission au Nord du Tchad. Le ministre slovène des Affaires étrangères a invité l’Afrique du Sud à soutenir le travail du juge de la cour de justice pénale internationale.

En ce qui concerne le Zimbabwe, M. Rupel a déclaré que l’UE avait jugé positif le déroulement du premier tour des élections présidentielles qui a eu lieu sans troubles majeurs. Toutefois, elle se déclare préoccupée, le deuxième tour n’ayant lieu que le 27 juin et les représentants de l’opposition étant, entre-temps, exposés aux violences. L’Union européenne estime, dès lors, que l’Union africaine devrait, dès à présent, envoyer des observateurs au Zimbabwe.

M. Rupel a ensuite ajouté que l’UE était également préoccupée à l’égard de la situation en Somalie. Il s’est réjoui du dialogue entrepris entre le gouvernement de transition et l’opposition et a déclaré que le gouvernement avait besoin d’un plus grand soutien de la part de la communauté internationale, en particulier dans le cadre de la réconciliation. Il est nécessaire de renforcer la sécurité dans ce pays et, à cet égard, M. Rupel a souligné que l'UE contribuait aux émoluments des policiers somaliens. L’UE soutient pleinement, par ailleurs, les efforts des Nations Unies pour la stabilisation de la situation dans le pays.

En ce qui concerne la situation au Kenya, M. Rupel a déclaré que l’Union européenne s’était félicitée de l’efficacité de l’intervention des pays africains dans la résolution de la crise dans ce pays, au début de l’année. « Le Kenya illustre parfaitement à quel point il est possible grâce aux pressions internationales exercées sur un même objectif d’aplanir les tensions surgies après les violences postélectorales », a souligné le ministre slovène des Affaires étrangères.

Un rapport conjoint a été publié à l’issue de la réunion.

 

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Date: 06.06.2008