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Communiqués de presse

09.06.2008

Le ministre slovène des Affaires étrangères, M. Rupel, a dirigé la troïka ministérielle UE-Chine

M. Dimitrij Rupel, président du Conseil de l’UE Affaires générales et Relations extérieures et  ministre slovène des Affaires étrangères,  a dirigé aujourd’hui à Ljubljana la troïka ministérielle avec la République populaire de Chine. La délégation de l'UE se composait, en sus du haut représentant de l'UE pour  la Politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, de la commissaire européenne aux relations extérieures, Mme Benita Ferrero Waldner et du secrétaire d'État auprès du ministère français des Affaires étrangères et européennes, M. Alain Joyandet. La délégation chinoise était, pour sa part, menée par le ministre des Affaires étrangères, M. Yang Jiechi. Le thème central de la rencontre a porté sur les relations entre l'UE et la Chine, essentiellement sur l’établissement d’un accord de partenariat et de coopération, ainsi que  sur l’évaluation de la situation au Tibet et sur les droits de l’homme. La rencontre a également permis d’échanger des vues sur les questions d’ordre régional et international, notamment sur la République populaire démocratique de Corée , le Myanmar, l'Iran, l’Afrique, ainsi que sur la coopération régionale en Asie orientale.

Relations UE-Chine

M. Rupel a présenté ses condoléances à la délégation de la RD de Chine suite au terrible tremblement de terre qui a ravagé la province du Sichuan.  Par ailleurs, M. Rupel a exprimé sa satisfaction à l’égard du développement des relations bilatérales entre l'UE et la Chine de même que leur importance stratégique et globale. « Nous voudrions dialoguer et coopérer avec la Chine dans de nombreux domaines, tant au niveau des questions bilatérales que mondiales, » a affirmé le ministre slovène en ajoutant que les deux parties, de même que la communauté européenne, profiteraient du renforcement de ces relations. Il a souligné que le monde devait faire face à de nombreux défis: « Sans coopération étroite, nous ne parviendrons pas à trouver de solutions constructives. Les défis mentionnés demandent une réponse commune de la part de l’UE et de la Chine ».

Le ministre des Affaires étrangères slovène s’est également réjoui du rôle actif et responsable de la Chine au sujet de certaines questions internationales, telles que la coopération dans le cadre des négociations sexpartites sur les essais nucléaires nord-coréens ou le soutien offert à M. Gambari lors de sa mission au Myanmar.

Le Tibet

Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l'Europe avait suivi de près et avec une certaine inquiétude les événements survenus au mois de mars dernier au Tibet. « Nous nous sommes clairement inscrits en faux contre la violence des manifestations. Parallèlement, nous avons souligné qu'un dialogue constructif et approfondi était nécessaire afin de prendre en considération les inquiétudes exprimées par les Tibétains, tout en respectant l'intégrité territoriale de la Chine. M. Rupel a salué la décision de la Chine d'entamer un dialogue avec le Dalaï-lama et ses représentants qui engloberait toutes les questions relatives au Tibet, hormis celle de sa souveraineté.  La rencontre informelle entre le Dalaï-lama et les autorités chinoises, qui a eu lieu le 3 mai à Shenzhen, représente le premier pas dans cette direction ; M. Rupel a exprimé son espoir, au nom de l'UE, de voir cette initiative  suivie de résultats concrets. Il a de nouveau appelé les autorités chinoises à permettre l'accès au Tibet aux journalistes, aux diplomates, aux agences de l'ONU, de même qu'aux touristes. «L'ouverture du Tibet au monde extérieur contribuerait à rendre la situation plus transparente, ce qui apaiserait  l'inquiétude de la communauté internationale, » a-t-il affirmé. De plus, il a souligné qu'un « qu’un rapprochement  de positions sur le détroit de Malacca » serait souhaitable.

Droits de l’homme

Le ministre des Affaires étrangères slovène a affirmé que l'UE partageait le souhait de la Chine, exprimé le mois dernier à l'occasion du 25e session du dialogue entre l'UE et la Chine sur les droits de l'homme, de voir les droits de l'homme devenir un élément en faveur des relations bilatérales et non une source de tension. « Nous acquiesçons: nous voudrions discuter des droits de l'homme dans un esprit du respect mutuel, » a-t-il affirmé. Il a rappelé avec satisfaction que des experts chinois et européens ainsi que des universitaires avaient échangé leurs vues, de manière ouverte et constructive, lors d'un séminaire juridique sur les droits de l’enfant et le droit à la santé. Par ailleurs, les questions traitées dans le cadre du dialogue sur les droits de l'homme sont très complexes et sensibles, surtout en ce qui concerne la liberté d'expression et les droits des minorités au Tibet.

M. Rupel a affirmé que l'UE avait exprimé son inquiétude quant à la restriction de la liberté d'expression,  notamment sur l'application de règlements relatifs aux journalistes étrangers, la situation des journalistes chinois et la surveillance de l'internet.  « Nous comprenons parfaitement que la Chine ne soit pas satisfaite des informations diffusées par certains médias occidentaux au sujet des incidents du Tibet et du relais du flambeau olympique.  Cependant, nous voudrions vous rappeler la manière dont les médias ont traité des terribles tremblements de terre dans le Sichuan. Ils ont fait l'éloge de la réactivité des autorités chinoises et ont témoigné beaucoup de compassion à l'égard de la souffrance du peuple chinois. Pour cette raison, nous estimons que les médias ne sont pas partiaux à l'encontre de la Chine.  Bien au contraire, cela montre combien il est important de permettre aux médias de faire leur travail ».

Tout en respectant les affaires intérieures de la Chine mais aussi l'universalité des droits de l'homme, l'UE réaffirme son inquiétude quant à la situation des droits de l'homme au Tibet, au libre accès de la région et encourage la Chine à poursuivre son dialogue avec le Dalaï-lama. Le ministre des Affaires étrangères slovène a souligné l'importance de certaines autres questions, notamment de la proposition d’amnistie des derniers prisonniers du 4 juin (de la place Tiananmen) pour raisons humanitaires. « A l’approche des Jeux Olympiques, ce geste serait un symbole clair et positif, » a affirmé  M. Rupel.

Corée du Nord

M. Rupel a souligné que l'UE avait rappelé à plusieurs reprises qu'elle soutenait les négociations sexpartites sur la non-prolifération nucléaire dans la péninsule coréenne et qu’elle savait gré à la Chine de jouer un rôle positif dans ce processus.  Cette année, un certain nombre de progrès a été accompli. « Nous appelons toutes les parties à poursuivre leurs efforts sur cette voie en vue d’aboutir à une déclaration complète et juste sur tous les programmes nucléaires de la Corée du Nord, de même qu'à la réalisation de la troisième phase du processus,  l’objectif final étant toujours de mettre un terme définitif et tangible à tous les programmes nucléaires de la Corée du Nord et de soutenir la non-prolifération nucléaire dans la péninsule coréenne, » a-t-il affirmé.

Par ailleurs, l'UE a à plusieurs reprises exprimé son inquiétude quand à la situation des droits de l'homme en RPD de Corée. De même, l'UE est très préoccupée par la pénurie alimentaire dans ce pays et a enjoint les  autorités coréennes à se montrer plus indulgentes envers les citoyens nord-coréens qui traversent la frontière chinoise en quête de nourriture. Elle a également demandé à la Chine de réviser sa politique vis-à-vis de ces réfugiés qui seraient condamnés à mort s’ils devaient retourner en Corée du Nord. L’UE et les Etats membres considéreront la possibilité de fournir une aide humanitaire à la RDP de Corée en cas de crise humanitaire liée à la pénurie alimentaire.

Myanmar

Le ministre slovène a ensuite souligné que les nouvelles récentes sur le Myanmar faisaient état  de la situation politique et de la répression dans le pays. « L'Europe s’est indignée du fait que la junte militaire n’ait pas voulu annuler le référendum national en dépit de la terrible catastrophe humanitaire », a-t-il dit en ajoutant que ceci ne faisait que renforcer les craintes d’irrégularité quant à  la procédure d'adoption du projet de constitution et à son contenu .« De même, nous exprimons notre préoccupation  face aux répressions infligées durant la phase préparatoire du référendum et aux pressions exercées durant le scrutin, » a expliqué le ministre slovène en ajoutant que l'UE déplorait publiquement la prorogation de la détention de Daw Aung San Suu Kyi. L’UE estime que  la cohésion  nationale est essentielle au Myanmar et que la prorogation de cette détention ne contribue nullement à l’amélioration de l’avenir de ce pays, ni à l’obtention d’une aide étrangère additionnelle.

 

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Date: 13.06.2008