Les ministres en charge de l'emploi et des affaires sociales sont parvenus à un accord sur deux directives importantes pour les travailleurs européens concernant, d'une part, l'aménagement du temps de travail et, de l'autre, les droits des travailleurs intérimaires.
Mme Marjeta Cotman, ministre slovène de l'Emploi, du travail et des affaires sociales qui préside le Conseil, s'est déclarée très satisfaite de cet accord qui vise à assurer une protection globale aux travailleurs.
« En ce qui concerne les droits des travailleurs intérimaires, nous avons réussi à atteindre l'équilibre nécessaire entre sécurité des travailleurs et flexibilité du marché de l'emploi. Pour ce qui est du temps de travail, le projet de directive conjugue flexibilité et protection des droits des travailleurs. Le plus important est que la mise en place de cette flexibilité est conditionnée à des consultations préalables entre partenaires sociaux et, dans certains cas, à l'accord du travailleur lui-même, » a-t-elle déclaré.
La directive relative aux travailleurs intérimaires vise à leur assurer une égalité de traitement par rapport aux autres travailleurs dès leur premier jour d'embauche ; des dérogations sont envisageables si un accord entre partenaires sociaux au niveau national est atteint pour ce faire.
Le projet de directive relative au temps de travail encadre sa durée hebdomadaire maximale et permet son adaptation aux exigences du processus de travail, ces aménagements réclamant l'accord des partenaires sociaux. La présidence slovène a toujours insisté pour prendre en compte le principe de conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
Le Conseil a également adopté des conclusions relatives au détachement de travailleurs effectué dans le cadre de prestation de services, ceci visant à améliorer la coopération administrative, et des conclusions sur l'anticipation et la coordination des besoins du marché du travail, en mettant particulièrement l'accent sur la jeunesse.
Dans le domaine des affaires sociales, la présidence slovène a réussi à franchir un seuil important vers l'adoption d'un paquet législatif visant à simplifier et à moderniser les procédures permettant aux travailleurs migrants de bénéficier pleinement de différents systèmes de protection sociale.
Dans le cadre du suivi annuel du programme d'action de Pékin, le Conseil a également adopté trois conclusions relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes, notamment sur les femmes et la prise de décision politique.
