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Communiqués de presse

30.06.2008

M. Rupel passe le relais de la présidence du Conseil de l’UE au ministre français des Affaires étrangères, M. Kouchner

Sur la Place de l'Europe à Nova Gorica, une cérémonie solennelle s'est déroulée, cet après-midi, à l'occasion du passage du flambeau de la présidence du Conseil de l'Union européenne que la France, à minuit, recevra de la Slovénie. Sur cette place, qui est un lieu symbolique de l'adhésion de la Slovénie à l'Union européenne, celle-ci ayant déjà été le théâtre d'une grande cérémonie solennelle au moment de l'élargissement le 1er mai 2004, M.  Dimitrij Rupel, président du Conseil de l'UE « Affaires générales et Relations extérieures » et ministre slovène des Affaires étrangères, a passé à son successeur, le ministre français des Affaires étrangères, M. Bernard Kouchner, le flambeau symbolique qu'il avait reçu, 6 mois auparavant, des mains du ministre portugais Luis Amado.

Sur la place, du côté slovène de la plaque marquant l'emplacement où, jadis, un mur divisait Gorizia et Nova Gorica, le ministre slovène a été le premier à prendre la parole pour affirmer:

« Monsieur le Ministre, cher Bernard,

Je tiens à te remercier d'avoir trouvé le temps, malgré tes nombreuses obligations, pour cette brève rencontre qui marque le passage symbolique de la présidence du Conseil de l'Union européenne à la France mais également le bilan du travail que nous avons accompli ensemble durant ces six derniers mois et des obligations qui te reviennent en tant que nouveau président du Conseil « Affaires générales et Relations extérieures ». A ce remerciement, je voudrais en ajouter encore deux autres, profondément liés aux résultats de notre présidence.

Tout d'abord, j'aimerais remercier la France pour l'assistance qu'elle nous a apportée pendant la présidence. La Slovénie est un petit pays, avec un réseau diplomatique modeste ; elle est, également, un jeune pays et un nouvel Etat membre, sans expérience dans un projet aussi exigeant que l'est la présidence de l'Union européenne.

Par l'intermédiaire de son expérience et de son réseau diplomatique, la France nous a toujours étroitement soutenus. Vous avez mis à notre disposition, à titre gracieux, 108 représentations diplomatiques dans les pays où la Slovénie n'en dispose pas ; nous avons toujours pu compter sur le soutien de votre diplomatie, ce qui a assurément contribué à l'efficacité de notre présidence.

L'autre remerciement est adressé à toi, cher Bernard, pour ton amitié et ta coopération, sur lesquelles j'ai toujours pu compter. Elles m'ont été d'un grand secours surtout dans les moments difficiles qui, pendant cette présidence, ont été assez nombreux.  

L'Union européenne, dont tu prends les rênes, est une institution robuste. Elle a été fondée afin d'empêcher que les Européens ne se livrent bataille pour une troisième fois et qu'ils ne dévastent le vieux continent. En élargissant l'espace de la paix, de la coopération et du développement à la majeure partie du continent, elle a accompli une tâche immense.

Le traité de Lisbonne lui ouvre de nouvelles perspectives afin de lui permettre de poursuivre sa mission encore plus efficacement. Le résultat du référendum en Irlande représente pour nous tous une sonnette d'alarme ; elle nous avertit que nous n'avons pas su transmettre nos engagements pour notre avenir commun aux citoyens européens, nous devons prendre ce signal au sérieux. Je voudrais toutefois ajouter que, il y a plus de 50 ans, les habitants des pays fondateurs n'auraient pas non plus su comprendre le pas courageux des pays promoteurs de l'intégration d'alors.

Beaucoup de choses se sont déroulées durant notre présidence. Je m'exprimerai rapidement sur une seule d'entre elles, qui me tient particulièrement à cœur : la perspective européenne des Balkans occidentaux. Je t'en fais part, sachant que tu connais bien cette question pour y avoir associé une partie importante de ta vie.

Ensemble, nous avons accompli beaucoup. J'estime pouvoir dire que seuls quelques petits pas nous séparent encore de la fin de la crise yougoslave. Nous le devons à la population de cette région. Ses habitants ont droit à la vie dont nous bénéficions au sein de l'Union européenne.

J'ai souhaité que cet événement solennel ait lieu à un endroit symbolique, sur une place qui autrefois était divisée par un mur qui, aujourd'hui, n'existe plus. Démolir les murs, ouvrir les portes et les fenêtres à des occasions, telle a été, demeure et restera la politique de l'Union européenne. Cher Bernard, cher président du conseil « Affaires générales et Relations extérieures », j'ai l'honneur de pouvoir te transmettre le flambeau symbolique que j'ai reçu, il y a six mois, de notre homologue portugais, M. Amado. Je suis persuadé qu'il sera entre de bonnes mains. Je te souhaite beaucoup de succès dans ton travail. »

Le ministre français des Affaires étrangères, M. Bernard Kouchner, a aussi souligné le caractère symbolique de l'endroit qui, récemment encore, divisait deux mondes. Il a qualifié M. Rupel de grand dissident et de combattant pour les droits de l'homme. « Pour moi, il n'y a pas de petits et grands Etats, mais des Etats européens qui se sont unis,» a affirmé M. Kouchner en soulignant que le fait que la Slovénie soit le premier des nouveaux Etats à présider l'Union européenne avait une valeur symbolique. La Slovénie, selon lui, a accompli un travail formidable durant une période très difficile. « Vous pouvez être fiers du travail que vous avez accompli, » a encore ajouté M. Kouchner tout en se réjouissant de pouvoir réitérer à minuit avec M. Rupel la même cérémonie solennelle à Paris, sous la Tour Eiffel.

Les deux ministres ont été salués aussi par les maires de Nova Gorica et de Gorizia, MM. Mirko Brulc et Ettore Romoli.

 

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Date: 02.07.2008