Le ministre sans portefeuille du développement, M. Žiga Turk, a aujourd'hui prononcé l'allocation d'ouverture de la rencontre annuelle du Conseil de Lisbonne, laquelle sera consacrée cette année à la question de la gestion des risques et de la conduite de l'Europe dans le cadre de la Stratégie de Lisbonne. À quelques jours du Conseil européen du printemps, qui verra le lancement du nouveau cycle de la Stratégie de Lisbonne pour 2008-2010, près de 200 représentants éminents du monde de l’économie, de la stratégie, des médias, du journalisme, des organisations non gouvernementales et autres se sont réunis. La discussion a essentiellement porté sur les défis concernant la mise en œuvre efficace du nouveau cycle de la Stratégie de Lisbonne et ses priorités pendant cette période. Outre le ministre, M. Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, M. Enrico Giovannini, chef statisticien de l'OCDE, M. Michael Heise, économiste en chef d'Allianz et d'autres participants ont également pris la parole.
M. Žiga Turk est le coordinateur national de la Slovénie pour la Stratégie de Lisbonne et, pendant la présidence slovène du Conseil de l'UE, il participe à l'élaboration des décisions du Conseil européen du printemps qui permettront, la semaine prochaine, de lancer le nouveau cycle de la stratégie. Aujourd’hui, dans son allocution, M. Turk a inscrit ce nouvel élan parmi les tendances mondiales que sont la mondialisation, la révolution de la communication (qui permet d’attirer un nombre croissant d'individus dans les processus créateurs), la troisième révolution industrielle (en tant que passage à une économie à faible émission de CO2), et l'ère conceptuelle.
M. Turk a souligné que mettre la créativité sur un pied d'égalité avec l'innovation et la connaissance permettait à la Stratégie de Lisbonne de répondre aux défis de l'ère conceptuelle. Il a déclaré: »L'Europe doit exploiter la révolution informatique pour devenir plus innovatrice et plus créative et se préparer à l'ère conceptuelle, elle doit aussi être plus entreprenante afin de devenir un acteur de la mondialisation et ne plus se contenter de répondre aux défis posés. Elle doit également veiller aux individus et à l'environnement. Telles sont les exigences de la troisième révolution industrielle dont l'Europe doit prendre la direction«.
Le ministre voit dans l'amélioration des infrastructures de communication, la clef du développement de l'innovation et de l'éducation: »D'ici à 2010, toutes les écoles européennes devraient disposer d'un accès rapide à Internet, lequel devrait également être plus accessible aux citoyens«. Il a encore insisté sur le rôle des investissements dans les infrastructures de recherche, sur le développement et sur les synergies entre les programmes nationaux et européens, et il a signalé qu’il fallait trouver un équilibre entre les mécanismes de sécurité et de flexibilité du marché du travail. En ce qui concerne l'environnement, le ministre a souligné que la nécessité de réduire les émissions de CO2 ne serait pas seulement synonyme de coûts mais qu'elle serait au contraire source d’opportunités économiques que l'Europe était en mesure d'exploiter la première.
Pour finir, le ministre a fait valoir qu'il était nécessaire de poursuivre les réformes au niveau national et que le programme communautaire dans le cadre de la Stratégie de Lisbonne indiquait la marche à suivre. À cet égard, il sera important d'intégrer toutes les parties prenantes, aussi bien le gouvernement que les partenaires sociaux, régionaux et les représentants de la société civile.
»La présidence slovène symbolise une nouvelle ère pour l'Europe à nouveau unie. Au cours de ces vingt dernières années, les pays de l'Europe de l'Est ont traversé des bouleversements et des réformes de fond, certains pays ont même vu le jour. Cela montre que les changements sont possibles et que les réformes peuvent être couronnées de succès. C'est le message que ces pays adressent aux anciens membres«, a conclu M. Turk.
Le conseil de Lisbonne est un laboratoire d'idées qui a vu le jour en 2003, dans le but de participer à l'élaboration de stratégies permettant de faire face aux défis économiques et sociaux majeurs en Europe tels que la mondialisation et la compétitivité. Il s'agit d'une organisation indépendante à but non lucratif. Titre original et informations supplémentaires : Le conseil de Lisbonne (en anglais) 
