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Communiqués de presse

12.03.2008

«La mondialisation et le vieillissement de la population seront les deux principaux défis de l’UE dans les années à venir.»

Ces mots résument le discours du M. Andrej Bajuk, président du Conseil «Affaires économiques et financières» (ECOFIN) et ministre slovène des finances, lors du forum international UE - ALC (Amérique latine et Caraïbes), intitulé «Politiques fiscales pour la cohésion sociale et la lutte contre le pauvreté ». M. Bajuk s'est concentré sur les défis et sur les politiques de l'EU favorables à la prospérité et au maintien de la cohésion sociale dans le cadre de la politique fiscale.  « Notre défi consiste essentiellement à mettre en œuvre des réformes visant à maintenir et à améliorer d'excellents résultats au niveau social», a-t-il affirmé.

Malgré la pluralité des modèles sociaux européens et la diversité des priorités politiques que s'assignent les États membres, ces derniers sont toutefois, selon le ministre slovène, confrontés aux mêmes défis. Afin de les relever de concert, ils se sont accordés pour les mettre en œuvre dans un cadre politique élargi, notamment à travers la stratégie renouvelée de Lisbonne pour la croissance et l'emploi. M. Bajuk a ensuite mis en avant les enjeux de ce domaine partagés par les États membres de l'UE et les pays de l'Amérique latine, à savoir: 

  • la mondialisation et les moyens de favoriser l'accès de tous les citoyens à ses bénéfices et à ses opportunités,
  • les évolutions technologiques défavorisant les travailleurs peu qualifiés et le maintien de l'inclusion sociale,
  • le vieillissement de la population et la sauvegarde de la viabilité budgétaire à long terme,  
  • le changement climatique et la mise en œuvre d'une réponse mondiale adéquate.

Ces défis doivent être relevés en modernisant l'État-providence et ses politiques. Les mesures entreprises en la matière par l'Union européenne s'insèrent dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance: misant sur la stabilité macroéconomique, cet instrument entend répondre au vieillissement de la population à travers une stratégie tripartite composée d'une politique fiscale restrictive, d'une réforme des systèmes de retraite et de l'augmentation de la participation au marché de travail.  Sur ce point, la présidence slovène met en avant, avec les autres États membres, la nécessité d'investir dans le capital humain, ceci permettant d'établir une économie fondée sur la connaissance, de renfoncer l'inclusion sociale à travers la création de nouveaux emplois de qualité et de mettre en place des conditions fiscales avantageuses.

Les États membres sont attachés à leurs propres modèles sociaux; à la diversité de leurs difficultés correspond une pluralité d'approches visant à les résoudre. Par exemple, il existe de très grands écarts entre les États membres par rapport aux taux de répartition inégale des revenus au niveau national et de risques de pauvreté après transferts sociaux. Par ailleurs, le chômage représente l'une des causes principales de pauvreté et d'exclusion sociale et touche 17 millions de personnes au sein de l'UE, soit de 5 à 15 pour cent de la population selon les États membres.

En outre, les dépenses sociales des 25 États membres représentent en moyenne 54 pour cent de l'ensemble des dépenses publiques, avec en tête de liste les dépenses liées au système de retraite, puis celles de santé et, en troisième position, celles liées au chômage et à l'éducation.

En ce qui concerne les recettes fiscales au sein l'UE, la charge fiscale globale s'est stabilisée durant les dernières années. La structure même des recettes fiscales montre que les impôts indirects représentent leur source principale, soit 35 pour cent, tandis que la fiscalité du travail est restée plus ou moins stable.

Pour finir, M. Bajuk a présenté sa vision de l'avenir: «Dans les prochaines années, les États membres devront faire face essentiellement à deux défis: ceux de la mondialisation et ceux du vieillissement de la population. L'enjeu sera d'assurer la pérennité des modèles sociaux des pays européens. Quant aux revenus, le maintien et l'amélioration de ces modèles reposera sur la recherche de bases d'imposition alternatives ainsi que sur des structures fiscales plus efficaces et plus simples. Celles-ci devront également décourager la fraude fiscale et s'asseoir sur une base plus large et équitable. En ce qui concerne les dépenses publiques, il y aura lieu de renforcer leur efficacité, tout en soulignant l'importance de la création d'un nouveau capital humain. Enfin, l'augmentation des investissements dans une éducation de meilleure qualité nous permettra d'assurer la durabilité des finances publiques, de sauvegarder et de renforcer la cohésion sociale, ainsi que de garantir aux individus de meilleures opportunités.»

 

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Date: 13.03.2008