Les ministres de l'UE en charge du sport qui se sont réunis le 17 mars dernier à Brdo, en Slovénie, ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les récents événements au Tibet et ont appelé, dans leurs conclusions, à la paix et au dialogue et souligné le rôle fondamental des jeux olympiques dans le renforcement du dialogue interculturel et la création de conditions favorables au respect des droits de l'homme. Dans la déclaration de Ljubljana, adoptée à l’unanimité, les ministres, les présidents des comités nationaux olympiques des Etats membres de l'UE, des pays des Balkans occidentaux et de la Norvège ont également souligné le rôle fondamental du sport dans le renforcement et le soutien des droits de l’homme par les valeurs olympiques.
Souvent, hélas, les jeux olympiques ont été utilisés et dévoyés par les politiciens et les régimes politiques à des fins étatiques, économiques et politiques. Ainsi, le boycott comme recours extrême a souvent été employé, en particulier durant la période de la guerre froide. Cependant, l’olympisme a été, depuis l’antiquité, un outil privilégié de dialogue interculturel, de solidarité, d’égalité, de respect, de paix et d’amitié.
De ce fait, la présidence slovène du Conseil de l'Union européenne considère que le boycott des jeux olympiques dans la situation actuelle et pendant l'année du dialogue interculturel ne saurait être la réponse adéquate aux actuelles difficultés politiques. Le boycott des jeux olympiques reviendrait, au contraire, à perdre une occasion unique de promouvoir les droits de l'homme, et représenterait un grand préjudice pour la population chinoise, pour les amateurs de sport et surtout pour les athlètes du monde entier. Nous nous félicitons du rejet du boycott par le Dalaï Lama.
