L’adoption de la déclaration de Portorož a marquée la fin, aujourd’hui, de la conférence de deux jours, intitulée «E-santé sans frontières 2008», organisée dans le cadre de la présidence de la Slovénie du Conseil de l'UE par le ministère slovène de la santé, en coopération avec la Commission européenne. Fondamentale pour les futures actions des États membres et de l'UE dans le domaine de l'e-santé, cette déclaration contribuera à renforcer la qualité des soins de santé et de la sécurité sociale au profit de plus de 500 millions d'Européens. Ce document repose sur l'engagement pris par les États membres et la Commission européenne à développer, dans le champ de la santé et de l’assurance maladie, des services informatiques avancés.
La gestion des processus des soins santé et d’assurance maladie basée sur les technologies numériques permet une intégration progressive des patients ainsi que le renforcement de l’efficacité des prestations de services de santé, a affirmé, dans son intervention, la ministre slovène de la santé, Mme Zofija Mazej Kukovič. En effet, grâce aux outils offerts par l'Internet, les téléphones portables et la téléconsultation, la position des patients évolue, ceux-ci étant davantage impliqués dans le processus thérapeutique. Grâce à la télémédecine ou la médecine à distance, il est possible de réduire différents obstacles et d'améliorer ainsi la qualité des services de santé.
Lors de la conférence de Portorož, les experts de 38 pays ont présenté des exemples de bonne pratique en matière d’e-santé, mettant en avant les initiatives à travers lesquels nous pouvons être en mesure de relever les principaux défis de la santé dans les dix prochaines années. En outre, l'accent a été mis sur la nécessité de dresser un plan d'application relatif à la télémédecine et aux outils d’information et de communication innovants destinés au traitement des maladies chroniques. Fin 2008, la Commission européenne devrait publier une communication relative à cette question qui permettra aux États membres, d'une part, d'identifier et de surmonter les éventuels obstacles à une utilisation élargie de la télémédecine et, de l'autre, de coordonner leurs efforts mutuels.
À l’avenir, les États membres devront également accorder plus d'attention aux nouvelles opportunités offertes par la recherche. Les participants à la conférence ont affirmé, en outre, la nécessite d’établir un cadre juridique transparent visant à faciliter la définition de la responsabilité, des droits et des obligations de toutes les parties prenantes de l'e-santé, à savoir les autorités nationales, les experts en santé, les patients, les compagnies d’assurances et les autres acteurs du secteur.
En sus des huit interventions de la conférence, la Slovénie a exposé ses principales avancées dans le domaine: deux projets pilotes de suivi et de traitement de maladies pulmonaires chroniques, le projet e-dépression ainsi que deux projets partiellement accomplis, l’e-naissance et la télémédecine.
