Janez Janša, président du gouvernement slovène et du Conseil de l'UE, s'est félicité du succès du sommet UE-ALC qui s'est tenu hier, en raison, essentiellement, des progrès accomplis dans la coopération entre les deux régions, dont témoigne la « Déclaration de Lima ». Ce document manifeste un rapprochement de vues, notamment entre les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes.
« Ce sommet a permis un dialogue intensif », a affirmé M. Janša. Selon lui, le débat sur la lutte commune contre les changements climatiques et contre la pauvreté était nécessaire afin de se préparer conjointement aux discussions sur la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement qui se dérouleront au sein de l'Organisation des Nations Unies en septembre prochain. Selon lui, ce sommet a également été important en vue d’accomplir les ambitions des vingt-sept États membres de l'Union européenne de parvenir, lors de la conférence qui aura lieu à Copenhague en 2009, à un accord global pour réduire le réchauffement climatique après 2012.
Le débat sur les changements climatiques à également porté sur les biocarburants. Selon Janez Janša, ce sommet a rassuré certains pays de l'Amérique latine et des Caraïbes qui craignaient que la production agricole pût être excessivement orientée vers la production de biocarburants au détriment de la production alimentaire, ce qui aurait pour conséquence une hausse des prix alimentaires. « La principale cause de l’inflation des prix alimentaires est l’augmentation de la consommation ; la seule réponse appropriée que l’on puisse y apporter est l’augmentation de la production », a déclaré le Premier ministre slovène tout en ajoutant que l'Amérique latine disposait de grands potentiels pour augmenter sa production alimentaire de manière durable.
Lors du sommet, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont également exprimé un vif intérêt à l’égard du transfert de bonnes pratiques européennes relatives à la transition vers une production à faible intensité carbonique. «Les pays d'Amérique latine les plus développés, essentiellement, ont plaidé en faveur du transfert de connaissances, de technologies et de la suppression des entraves dans ce domaine. Sur ce point-là, nous avons réussi à atteindre un équilibre : l'UE soutenait l'élimination des obstacles commerciaux avec l'Amérique latine, qui, quant à elle, plaidait pour l'élimination des obstacles pour le transfert de technologies et de connaissances », a déclaré Janez Janša, tout en ajoutant que ces aspirations avaient trouvé à s’équilibrer, dans une grande mesure, dans la Déclaration de Lima.
