La réunion informelle des ministres en charge de l'agriculture de l'UE débute aujourd’hui à Maribor et s’achèvera par la session plénière du mardi 27 mai à Brdo pri Kranju. Les thèmes inscrits à l'ordre du jour, à l’initiative de la présidence slovène, sont les suivants: le changement climatique, les biocarburants, la protection de l'environnement, la gestion des risques en agriculture et la sécurité alimentaire. En outre, les ministres échangeront, pour la première fois, leurs vues sur les propositions législatives relatives au «bilan de santé» de la politique agricole commune (PAC) réformée, présentées par la commissaire européenne, Mme Mariann Ficher Boel.
Le «bilan de santé» de la PAC soulève la question importante des nouveaux défis et de l'adaptation de l'agriculture européenne face à l'instabilité de la conjoncture internationale. Dans leurs conclusions du Conseil de l'UE du mois de mars, les ministres chargés de l'agriculture avaient souligné la nécessité de gérer les risques dans le secteur agricole, en donnant notamment une réponse plus large aux défis qui porterait également sur les autres politiques européennes.
«Si, face aux récentes évolutions de la PAC, nous ne nous efforçons pas d’ajuster la politique agricole européenne aux nouveaux défis, nous ne déterminons pas de mesures efficaces et nous n’assurons pas les moyens nécessaires à leur mise en œuvre, notre action aura été incomplète. Dans ce cas, même les autres mesures programmées n’auraient pas l’effet escompté,» a affirmé, lors de la conférence de presse d’aujourd’hui, M. Iztok Jarc, président du Conseil «Agriculture» et ministre slovène de l’agriculture.
Selon lui, «ces nouveaux défis ne concernent pas seulement l'agriculture et la PAC mais aussi le commerce, l'environnement, l'énergie et la sécurité. L’adaptation de la PAC ne peut être, en effet, qu’une avancée parmi d’autres vers la résolution des problèmes auxquels nous sommes confrontés, incitant également les autres politiques de l'UE à répondre à cette situation».
En premier lieu, l'agriculture doit réagir au changement climatique en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre tout en adaptant sa production aux nouvelles conditions climatiques, a affirmé le ministre slovène. De plus, il faut évaluer les incidences de la production de biocarburants sur la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, mettre en œuvre des critères de durabilité quant à leur production ainsi que renforcer le poids de la recherche et du développement en matière de biocarburants de deuxième génération.
Outre la protection de l'environnement, M. Jarc a souligné la cherté des produits agricoles, cette inflation soulignant la pertinence de la gestion des risques dans le secteur agricole. Parallèlement, en raison de la croissance démographique mondiale et, concomitamment, de la demande alimentaire, il faudra également augmenter la production agricole.
Lors de leur réunion informelle, les ministres débattront de l'adaptation de l'agriculture à ces évolutions; ils s’interrogeront notamment sur les moyens de garantir une alimentation de qualité à prix abordable tout en préservant l'environnement, les paysages culturels et les ressources naturelles, ainsi que sur la pertinence des mesures législatives proposées face à ces défis.
