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Communiqués de presse

30.05.2008

M. Rupel a présidé la Troïka UE - Inde

M. Rupel, président du Conseil Affaires générales et Relations extérieures et ministre slovène des Affaires étrangères, a présidé la troïka ministérielle UE – Inde à New Delhi. La réunion a été consacrée à l'examen des relations entre l'UE et l'Inde, à la discussion sur les principales questions internationales, notamment sur l’Inde et son voisinage, ainsi qu’à un échange de vues sur les principales questions mondiales. Les représentants du secrétariat du Conseil de l’UE et de la Commission européenne, la secrétaire d'Etat française chargée des Affaires extérieures, Mme Rama Yade, et le ministre indien des Affaires étrangères, M. Pranab Mukherjee, à la tête de la délégation indienne, ont pris part à la réunion.

 

Coopération entre l’UE et l’Inde

Le début de la réunion a été consacré à la discussion sur le partenariat stratégique. L’UE entretient de telles relations de partenariat  avec six pays : les Etats-Unis, le Canada, la Russie, la Chine, le Japon et l’Inde. Il y a huit ans, le premier sommet a marqué le début du partenariat avec l’Inde, et, depuis lors, la coopération n’a cessé de se renforcer ; M. Rupel a estimé que « nous pouvons être fiers des résultats ». Le plan d’actions a été adopté en 2005 ; depuis, le dialogue s’est intensifié dans de nombreux domaines, les contacts au niveau technique se sont accélérés. En 2006, les partenaires sont convenus de négociations sur le commerce et les investissements et, en 2007, d’un programme commun dans les domaines de l’énergie, de la recherche et des changements climatiques. « Tous ceci a mené notre partenariat stratégique sur la bonne voie, » a estimé M. Rupel en ajoutant que le moment était venu de donner à cette coopération une nouvelle impulsion politique. Le sommet UE – Inde organisé cet automne à Marseille, pendant la présidence française, présentera l’occasion de le faire. Concernant la coopération, le ministre slovène a estimé que le moment était venu de discuter de l’accord de partenariat et de coopération entre l’Inde et l’Union européenne.

M. Rupel a profité de l’occasion pour informer ses interlocuteurs des dernières évolutions au sein de l'Union européenne: il a ainsi évoqué  la ratification du traité de Lisbonne et les évolutions institutionnelles qu’il induirait ;  il a également souligné les relations extérieures de l’UE.

 

Evaluation des questions internationales

Une attention particulière a été consacrée au processus de paix au Proche-Orient. M. Rupel a informé ses interlocuteurs  des suites données à la conférence d’Annapolis, notamment de la deuxième réunion du quartet qui s’est tenue à Londres le 2 mai  et de la conférence sur les investissements en Palestine organisée à Bethlehem la semaine dernière. Il a estimé que, malgré les efforts consentis, les succès étaient encore modestes, notamment en ce qui concerne les négociations israélo-palestiniennes, la situation de la rive Ouest du Jourdain et surtout de Gaza. Des pressions supplémentaires seront donc nécessaires pour relancer les négociations. Le ministre slovène s’est réjoui de la médiation turque pour engager des négociations entre Israël et la Syrie et a rappelé la nécessité d’insister sur l’approfondissement des relations entre Israël et la Palestine, et sur la médiation de l’Egypte quant à la situation de Gaza. En outre, M. Rupel s’est félicité de l’élection du nouveau président de la République libanais « qui pourra diriger son état de manière souveraine  au moment où il est confronté à de grands défis. »

A l’égard des relations entre l’UE et la Fédération de Russie, M. Rupel a souligné l’importance du mandat de négociations pour un nouvel accord-cadre, adopté par le Conseil de l’UE  le 26 mai ; les négociations débuteront lors du prochain sommet UE – Fédération de Russie, fin juin, dans la ville sibérienne de Khanty-Mansiysk; ce 21e sommet permettra d’évaluer les relations entre la Fédération de Russie et l’UE  et  de rencontrer le président Medvedev pour la première fois. «Ce sera l’occasion de tourner une page dans les relations entre la Russie et l’Union européenne, » a souligné le ministre slovène en faisant remarquer que beaucoup avaient écouté avec grand intérêt les premières interventions du président russe ; le contenu de ces dernières suscite également de grandes attentes à l’égard de ce sommet.

M. Rupel a également estimé positive l’évolution des relations entre l’UE et la Chine. L’ampleur de ces relations permet d’aborder toutes les questions, même les plus difficiles de prime abord. La récente visite de la Commission européenne à Pékin ne fait que le confirmer. L’UE a noté une meilleure intégration de la Chine dans les relations internationales et dans les questions relatives à la mondialisation ; dans certains domaines, tels l’énergie et les changements climatiques, les discussions seront approfondies. La participation de la Chine est également importante dans les négociations sur l’armement nucléaire dans la péninsule coréenne. L’UE a suivi avec attention et préoccupation les évolutions au Tibet et a engagé les autorités chinoises au dialogue avec le Dalaï-lama en vue de protéger la culture, la religion et les traditions tibétaines. Le Dalaï-lama s’est engagé en faveur de la non-violence et de l’autonomie, et non de l’indépendance, du Tibet. L’UE a également appelé à la transparence des informations, et au libre accès au Tibet pour les médias. M. Rupel a exprimé sa satisfaction à l’égard de la réunion entre les autorités chinoises et les représentants du Dalaï-lama. « Il s’agit d’un progrès dans la bonne direction ; nous espérons qu’il permettra d’aboutir à des résultats positifs et concrets, » a-t-il affirmé. M. Rupel a ajouté que les premières informations sur les contacts entre les autorités chinoises et la présidence nouvellement élue de Taïwan étaient également encourageantes.

 

Questions mondiales

« Les changements climatiques  représentent un défi des plus importants qu’il faut impérativement prendre en considération,» a déclaré le ministre slovène en soulignant des dangers tels que la pénurie de ressources et l’intensification des migrations, qui menacent la communauté internationale si elle n’y apporte pas de réponse conséquente. Il a informé ses interlocuteurs indiens de la nécessité d’arriver à un accord sur cette question pour la période après 2012. L’UE confirme que les pays développés doivent avoir un rôle de pointe dans ce domaine. L’UE n’entend nullement imposer sa volonté aux pays en voie de développement qui doivent faire face à la pauvreté et à des difficultés sociales. Cependant, les options sont nombreuses  pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une  prise en compte sérieuse des changements climatiques permet de réduire la pollution de l’air et des eaux. A cet égard, M. Rupel a rappelé que l’UE évaluait positivement ses relations constructives avec l’Inde et espérait que les négociations sur l’initiative commune s’achèveraient avant 2009  pour qu’elle puisse être mise en œuvre après 2012. Le sommet du G8 au Japon devrait également servir à  relancer ce processus.

M. Rupel a déploré les dernières attaques terroristes de Jaipur et a réaffirmé que l’UE souhaitait développer une coopération technique avec l’Inde dans le domaine de  la lutte contre le terrorisme. Il a également souligné la volonté de l’UE d’appliquer les décisions et les résolutions de l’ONU en la matière. En outre, l’instauration du dialogue interculturel est importante pour l’Inde, pays aux multiples religions et cultures.

M. Rupel a prêté beaucoup d’attention aux questions relatives à l’énergie, aux biocarburants et à l’agriculture. La sécurité énergétique est étroitement liée aux problèmes des changements climatiques, les biocarburants étant, quant à eux, étroitement liés à la diversification des ressources énergétiques. L’UE estimant que la production de biocarburants ne doit pas porter préjudice à la production de denrées alimentaires, elle a décidé de ne plus co-financer les cultures destinées aux biocarburants et de soutenir les recherches sur la seconde génération de biocarburants, qui ne menacent pas la production alimentaire. Le ministre slovène a d’ailleurs invité l’Inde à participer aux préparatifs de la plateforme de coopération internationale en matière d’efficacité énergétique.

Devant l’envolée des prix des produits alimentaires, l’UE réajuste sa politique de subventions et discute actuellement de mesures visant à affecter plus de surfaces agricoles à la production alimentaire. Nombre d’initiatives en la matière sont au stade préparatoire, notamment l’importante conférence de la FAO à Rome la semaine prochaine, à laquelle l’UE participera activement.

Le dernier point de la discussion a porté sur la non-prolifération des armes de destruction massive. L’UE a adopté et applique une stratégie de non-prolifération au sujet de ces armes et souhaite en discuter dans le cadre du plan d’actions avec l’Inde. « Il s’agit d’une question universelle, il est impossible de la limiter au niveau régional, »  a affirmé M. Rupel. Il a invité l’Inde à adhérer au régime de non-prolifération et à s’impliquer dans la mise en œuvre des instruments internationaux en la matière. L’Union européenne souhaite, d’autre part, que l’Inde s’implique activement dans la discussion globale sur l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le cadre de la diversification des ressources d’énergie.

 

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Date: 06.06.2008