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Avril

07.04.2008

Discours du ministre de la Défense de la République de Slovénie M. Karl Erjavec au Cours de haut niveau dans le domaine de la PESD: Politique europeenne de securite et de defense


MORS

Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux et très honoré de pouvoir vous accueillir et m'adresser à vous au début de cet événement qui reflète nos efforts communs pour avancer la politique européenne de sécurité et de défense. Je vous propose d’envisager la signification de la présente rencontre dans le contexte des réflexions portant sur l'avenir de la PESD. Nous vivons une période où notre avenir commun est d'une importance vitale. L'Europe accentue son rôle d'acteur mondial contribuant à la création de l'actualité du monde entier. Cela pose de nouveaux défis sur le plan de la PESD auxquels nous répondrons, entre autres, par le Traité de Lisbonne. Au cours du travail que vous avez mené ensemble jusqu'ici, vous avez dû rencontrer un bon nombre de questions que vous avez en grande partie résolues. Je suis convaincu que les réflexions et les conclusions sur lesquelles s’achèvera la présente rencontre à Brdo contribueront considérablement au processus visant à développer les futurs cadres de la communauté et de la coopération européennes.

À présent, nous suivons tous très attentivement les événements dans les Balkans occidentaux, en particulier ceux au Kosovo et en Serbie. C’est pourquoi les conditions de sécurité ainsi que les opérations et les missions dans cette région ont figuré parmi les thèmes traités lors de la réunion informelle des ministres chargés de la défense de l'UE.

Permettez-moi de vous présenter quelques conclusions toujours très actuelles des ministres à l'égard du Kosovo et de la Bosnie-Herzégovine.

Nous avons souligné l’importance de préparatifs efficaces en vue de lancer la mission «EULEX Kosovo» censée contribuer à l'établissement et au fonctionnement de l'État de droit. Compte tenu des conditions de sécurité, la mission devra être appuyée par une collaboration constructive avec l'Otan/KFOR, l'ONU, l'OSCE ainsi qu'avec les autorités locales.

Nous nous sommes également tous mis d’accord, après la situation nouvelle que constitue la déclaration d’indépendance du Kosovo, pour, d’une part, intensifier nos efforts visant à stabiliser l'ensemble de la région et pour, d’autre part, reconnaître que les émeutes en Serbie ne montrent pas le «vrai» visage de ce pays. Il faut «manifester notre soutien» à la Serbie et lui procurer une perspective européenne qui la conduira à poursuivre sa démocratisation afin de pouvoir mener à bien son développement économique.

Pour ce qui est de la Bosnie-Herzégovine, notre position est que l'UE doit y maintenir sa présence militaire dans des proportions raisonnables aussi longtemps que nécessaire. De plus, il faut faire le point sur le progrès qui a été accompli, notamment en évaluant réellement les conditions de sécurité dans ce pays et dans toute la région, ce qui servira de base soit pour poursuivre soit pour terminer l'opération.  Enfin, il est nécessaire de mener à bien les reformes politiques, ainsi que les reformes dans les domaines de la défense et de l’économie. Seulement ainsi la Bosnie-Herzégovine aura une perspective euro-atlantique claire.

Par ailleurs, nous tenons à ce que l’État de droit, la démocratie, la sécurité, la stabilité ainsi que les normes européennes soient mis en œuvre dans la totalité des Balkans occidentaux. En effet, l'UE est, avec la Slovénie, entièrement favorable à une perspective européenne pour l'ensemble de cette région: ce n’est qu’en insistant sur l’inclusion de ces pays dans les intégrations européennes que l’on pourra obtenir la stabilité au sein des pays candidats et des Balkans occidentaux. Cependant, nous reconnaissons également la nécessité de remplir dûment les critères d'adhésion à l'UE, les États membres bien préparés étant les garants d'une meilleure intégration au sein de l'UE.

En ce qui concerne la politique européenne de sécurité et de défense, celle-ci est l’une des «institutions» de l'Union européenne connaissant la plus grande croissance; les capacités civiles et militaires appropriées jouent donc un rôle important dans l'organisation et la mise en œuvre des opérations. La PESD accorde beaucoup d'attention à cette question et c’est pourquoi je voudrais vous présenter aussi les autres domaines d'action que l’Allemagne, la Portugal et la Slovénie, en tant que premier trio des présidences, avaient inscrits dans leur programme de 18 mois :

  • «La révision du concept de réaction rapide militaire», cette dernière étant essentielle à la mise en œuvre des opérations permettant de répondre aux crises. Par le biais de ce concept, nous devons garantir que l'UE sera capable de réagir rapidement en cas de crise, ce qui exige non seulement une volonté politique exprimée par les États membres mais aussi leurs contributions concrètes.

  • «La poursuite des actions dans le cadre du catalogue des progrès accomplis et à prendre» visant à identifier les faiblesses en matière de capacités militaires. Jusqu'ici, nous avons identifié les manques liés surtout au déploiement des forces, au transport stratégique, à la protection des forces ainsi qu'au futur développement des capacités.

  • «Le renforcement de la coopération de l'UE avec l'Otan et avec l'ONU» qui devrait être plus pragmatique et plus complémentaire. En ce qui concerne le niveau pratique (opérationnel), nous devons faire tout notre possible afin d'échanger les informations de manière amicale.

  • Le dernier point, qui n’est pas le moins important, est celui du «respect des droits de l'homme». La décision de faire de cette question le «message principal» de l'ensemble des opérations de la PESD a été prise déjà durant la présidence allemande. À cet égard, la Slovénie s’est donnée pour priorité la question des femmes et des enfants touchés par les conflits armés. Ainsi, les groupes de travail du Conseil de l’UE préparent une révision des documents existants portant sur le respect des droits de l'homme, des femmes et de l’enfant.

Conclusion

Il est évident que notre présent repose sur les événements actuels et sur le temps et les capacités mis à notre disposition.  Mais il est également clair, aux yeux de tous, que, pour la vie et le travail que nous mènerons ensemble à l'avenir, nous aurons besoin de perspectives pareilles à celles proposées il y a cinquante ans. C’est ce regard sur l’avenir qui est le principal objectif de votre réflexion durant ces deux jours.

Permettez-moi de conclure en reprenant la devise de la présidence slovène, la «si-nergie pour l’Europe», qui représente l’unité et la coopération. Son message, celui de travailler ensemble pour créer plus que ne peut le faire un seul individu, convient à tous les niveaux de collaboration dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense.

Je vous souhaite un bon travail et espère que ce beau coin de la Slovénie contribuera à votre créativité.

Merci de votre attention.

 

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Date: 09.04.2008