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Février

08.02.2008

Discours de conclusion de la ministre slovene de la santé Zofija Mazej Kukovič (Conférence « Le poids du cancer - Comment l'alléger ? »)


Très chers hôtes, Mesdames et Messieurs,

Nous clôturons deux longues journées de travail laborieux mais fertile et productif. Je voudrais vous remercier pour votre contribution exceptionnelle, pour vos idées nouvelles et des propositions dont vous nous avez fait part lors de cette conférence.

Les propositions émises et plus particulièrement l'ambiance dans laquelle s’est déroulée la conférence, ont renforcé mes convictions selon lesquelles notre conférence a contribué à améliorer nos engagements communs.

De nombreux spécialistes du domaine médical, des représentants politiques, des scientifiques, des chercheurs, des experts, des associations représentant les patients et beaucoup d'autres encore ont participé à cette conférence dont le but commun est la maîtrise de la maladie. 

Notre action doit être orientée dans un premier temps vers l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des citoyens européens. La législation nous y oblige et, bien entendu, c’est aussi répondre au désir des citoyens. 

Des citoyens bien portants et créatifs peuvent contribuer à renforcer la compétitivité et l’efficacité de l’économie européenne, en conformité avec les objectifs de la stratégie de Lisbonne.  

Si nous arrivons à maîtriser le cancer, ce qui sera probablement dans un avenir proche le plus grand défi pour la santé publique, nous y gagnerons également économiquement parlant.

La maîtrise du cancer est complexe et relève de domaines très exigeants. Une conférence de deux jours est sans aucun doute trop courte pour approfondir les débats et pour discuter de tous les aspects pouvant contribuer à la réussite de nos objectifs. Cependant, nous avons, grâce à la contribution des participants, réussi à éclairer certains problèmes clés et nous avons déterminé les actions à mettre en œuvre à l’avenir. 

Un des problèmes majeurs est sans aucun doute l'écart existant entre les moyens financiers mis à la disposition des Etats membres et de leurs personnels médicaux. L’accession à l'Union Européenne de nouveaux Etats membres a accentué et accentuera encore cet écart . 

Des inégalités quant aux résultats médicaux existent également entre les différentes  catégories de populations et exigent, bien entendu, des campagnes et des stratégies spécifiques. La présidence du Portugal a déjà attiré notre attention quant à la problématique des migrants.

Une cohésion politique et des ressources structurées sont les instruments nécessaires pour assurer la réalisation de toutes les stratégies médicales, parmi lesquelles, j'en suis persuadée, se trouve la solution pour la maîtrise du cancer.

Investir dans la santé doit être la préoccupation première de tous les Etats. Au niveau national, nous devons prendre les dispositions nécessaires afin que les ressources de convergence soient également allouées au développement des services médicaux.

Le programme actuel de la Communauté dans le domaine de la santé publique a supplanté les anciens programmes verticaux, tels que le programme «  L'Europe contre le cancer ». Ce programme doit permettre aux Etats membres de coopérer. Les nouveaux Etats membres doivent absolument tirer profit de ce programme et cela jusqu'en 2013.

Hier, j'ai souligné que notre travail ne débutait pas mais, qu’en fait, nous poursuivions le travail déjà entamé et que nous contruisions  sur ces fondements.

Mesdames et Messieurs,

Laissez-moi vous présenter les domaines pour lesquels je vois des possibilités de renforcer notre coopération et, donc, d’ajouter une plus-value au niveau européen.

  • Pour la maîtrise du cancer, il est nécessaire de mettre en place une stratégie  complète au niveau national incluant tous ses composants : la prévention de la maladie, le dépistage précoce, le traitement thérapeutique, les traitements palliatifs et la recherche.
  • Afin de planifier notre stratégie, d’évaluer les actions à mettre en place, nous avons besoin de renseignements exacts. Ces données sont capitales pour l'étude et la recherche sur le cancer. Ils nous permettront de mettre en place des plans d’actions efficaces et d'adopter des résolutions scientifiques et politiques. Les données du registre sur la population cancéreuse nous sont nécessaires tant au niveau national qu'au niveau de la Communauté européenne. La limitation de l'accès à ce registre peut être préjudiciable à notre objectif de maîtrise du cancer.
  • Ces dernières années, dans le domaine de la prévention et de la promotion de la santé, de nombreuses stratégies et des plans d'actions ont été adoptés au sein de la Communauté européenne. Notre défi est donc de les transposer dans la vie quotidienne.

    Je fais référence à la stratégie qui a été adoptée récemment  afin de diminuer l'obésité en adoptant une alimentation saine et en encourageant l’activité physique, et à la diminution de la consommation d'alcool et, donc, de ses effets néfastes.

    Dans le domaine du tabac, les Etats membres ont réalisé de grandes avancées. Nous devons nous appliquer à ce que l'Europe devienne une Europe sans fumée dans tous les lieux publics et lieux de travail. Le tabac est toujours à l'heure actuelle la première cause de cancer. 

    Les facteurs de risques du cancer sont aussi présents tout autour de nous, dans notre environnement. Efforçons-nous de diminuer les facteurs de risques du cancer déjà connus et renforçons la recherche afin d'obtenir de nouveaux éléments concernant l'impact de l'environnement sur le développement du cancer.

    En investissant dans le renforcement et la promotion de la santé, en garantissant des conditions pour une vie meilleure et plus saine, en réalisant l'approche qui se résume à « La santé pour toutes politiques » et en encourageant les citoyens à un mode de vie plus sain, nous contribuerons à la diminution des autres maladies chroniques.

    Il est donc important de fournir aux citoyens toutes les informations nécessaires afin qu’ils soient clairement avisés des moyens dont ils disposent pour diminuer les risques de cancer. Nous avons à notre disposition le Code Européen contre le cancer ; mettons-le à la disposition de tous les citoyens européens.
  • Un domaine important est le dépistage rapide des cancers fulgurants et imprévisibles. Il est nécessaire d’organiser un dépistage à grand échelle du cancer du col de l’utérus, des cancers du seins, du gros intestin et du côlon.

    La réalisation des engagements de la Communauté à propos de la transplantation, confirmés par les ministres en 2003, représente pour chaque Etat un grand défi. Hier, nous avons longuement discuté  des expériences de chaque Etat membre dans ce domaine. La subsistance de nombreuses entraves à la réalisation des engagements pris a été mise en évidence.

    Des programmes organisés et gérés de manière satisfaisante, un accueil favorable lié à l’établissement de registre de population et au un suivi de la qualité, nous permettront d’atteindre les buts fixés par les programmes de transplantation et de justifier ainsi les fonds utilisés.

    En Slovénie, nous avons organisé en 2003 un dépistage du cancer du col de l'utérus et cela non sans difficultés. Aujourd’hui, les chiffres prouvent que 70 % de la population a participé au dépistage du cancer du sein et, ce qui est plus important, que l'incidence du cancer du col de l'utérus a diminué de  25 pour cent.  Cette année, nous entamons un dépistage préventif des cancers du sein, du gros intestin et du côlon.  

    Il va de soi que la coopération et le concours de scientifiques ayant déjà acquis une expérience dans leur pays dans le domaine des programmes de dépistages a facilité la tâche de la Slovénie dans la mise en place de programmes similaires. Cette aide et cette coopération sont, selon nous, d’une grande importance.

    Nous estimons qu’il serait nécessaire de poursuivre une telle coopération au niveau de l’Union européenne.

    Nous attendons avec grand intérêt le rapport officiel de la Commission sur la conduite des dépistages.

La prévention et le dépistage précoce du cancer sont sans aucun doute des domaines pour lesquels il est nécessaire de porter une attention toute particulière et d’investir plus de moyens.  Chaque euro attribué à la prévention est un investissement à long terme. Cette dure realité doit être présente dans nos esprits lors des prises de décision importantes dans le domaine de la santé.  

Mesdames et Messieurs,

  • Malgré les politiques de prévention, le cancer demeurera la maladie du siècle.  Tous ceux, qui seront atteints par cette maladie ont le droit d’être soignés correctement, d’obtenir un diagnostic correct, une rééducation, un suivi social et psychologique et des soins palliatifs.    
  • Ils ont également le droit de participer activement à la planification et à la détermination de leur traitement thérapeutique. Ils deviennent ainsi acteurs à part entière de leur traitement médical.

    Lors de nos travaux sur les soins de santé, nous avons mis en évidence les domaines où la coopération et l’échange des expériences acquises entre Etats membres sont essentiels et profitables. La collaboration entre les centres de référence permettra d’élargir le flux d’échanges d’informations, notamment pour les maladies orphelines et certaines catégories de cancers.

    Les experts scientifiques ont également souligné l’importance du suivi psychologique et du dévelopement des soins palliatifs qui doivent devenir partie intégrante de la stratégie.

    Ces domaines méritent une attention toute particulière et doivent être aussi traités lors des discussions.
  • Je me permets également d’ajouter encore quelques mots à propos de la recherche sur le cancer, domaine attenant à ceux déjà mentionnés.

    La découverte de nouvelles technologies dans le domaine des traitements thérapeutiques et du dépistage du cancer a permis, ces dernières années, d’effectuer de grands progrès. La recherche a un rôle extrêmement significatif dans le contrôle des facteurs de risques du cancer et donc, en fin de compte, dans l’estimation de l’efficacité des actions entreprises.

    Nous devons nous efforcer d’obtenir un équilibre dans la recherche, dans tous les domaines concernés par le cancer.

    Davantage de subventions doivent être allouées à la recherche, aux recherches académiques indépendantes dans le domaine du cancer et aux études cliniques.

    Le 7ème programme de recherche a accordé une importance toute particulière à la recherche dans le domaine du cancer. Celui-ci a permis de mettre en oeuvre de nouveaux moyens et d’améliorer la communication dans ce domaine. Une plus grande participation des nouveaux Etats membres aux programmes de recherches représente un grand défi. 

Afin de progresser dans tous les domaines mentionnés, une coopération active entre tous les partenaires est souhaitée.

"Rien à propos de nous, sans nous", est la devise des associations civiles représentant les patients.  Celui qui a lui-même été atteint par le cancer connaît et comprend mieux les attentes des souffrants. C’est pourquoi, il est raisonnable d’inclure les représentants des associations civiles dans les procédures de planification des activités pour la maîtrise du cancer. Lors de notre conférence, la contribution des associations civiles nous a été d’une grande aide.  Le cancer n’est pas un problème se limitant aux pays développés. Malheureusement, les pays en voie de dévelopement  sont également confrontés à cette maladie. Les représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé ont d’ailleurs souligné l’urgence de l’adoption de mesures globales dans ce domaine.  

L’Union européenne a, dans notre monde moderne, un rôle clé et une responsabilité particulière compte tenu de son développement. Comme nous l’avons déjà mentionné,  ceci est notamment le cas pour la nouvelle stratégie de santé publique. La résolution de nos propres problèmes ne doit pas nous faire perdre de vue l’importance du partenariat dans la recherche de solutions efficaces pour la maîtrise du cancer au niveau global.  

Mesdames et Messieurs, 

La devise de la présidence slovène est la SI.NERGIE pour l’Europe. Cette devise peut nous servir d’objectif pour guider nos efforts dans la maîtrise du cancer.  Notre action ne pourra être efficace et couronnée de succès que si notre collaboration est complémentaire.

Nous devons nous appliquer à favoriser la synergie entre les Etats membres, les institutions européennes, les associations civiles et les organisations internationales. 

Je crois que l’initiative slovène sur le cancer représente une nouvelle occasion pour consolider nos efforts en vue de diminuer le fardeau que représente le cancer.  L’intérêt et la préoccupation portés à cette conférence m’assurent de notre capacité à saisir cette occasion.

Mesdames et Messieurs, 

Je tiens à vous remercier de tout cœur pour votre collaboration.

A tous ceux qui prolongeront de quelques jours leur visite en Slovénie, je souhaite un agréable séjour.  Je vous souhaite un bon voyage à tous et j’espère que vous reviendrez en Slovénie d’ici peu !

 

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Date: 08.02.2008