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Juin

18.06.2008

Séance plénière du Parlement européen - Allocution du secrétaire d’État aux Affaires européennes, M. Janez Lenarčič, au nom du Conseil de l'UE : Préparatifs en vue de la réunion du Conseil européen de juin


Monsieur le Président du Parlement européen,
Mesdames et Messieurs les députés,

La deuxième réunion du Conseil européen aura lieu demain sous la présidence slovène. Permettez-moi de vous présenter aujourd'hui les principaux sujets qui seront soumis au débat des chefs d'État et de gouvernement.

Le premier sera évidemment consacré à l'examen de la situation résultant du référendum sur le traité de Lisbonne en Irlande, qui a eu lieu jeudi dernier. Tout d'abord, je voudrais de nouveau souligner la réaction du président du Conseil européen, M. Janez Janša : la présidence regrette la décision des électeurs irlandais et exprime sa déception. Nous respecterons évidemment la volonté des électeurs irlandais. Après la publication officielle des résultats, le président du Conseil européen s'est entretenu avec nombreux dirigeants de pays membres qui n'ont pas encore achevé le processus de ratification. Ces États sont décidés à poursuivre le processus de ratification, ce qui représente une nouvelle encourageante. Comme l'a souligné le président du Conseil européen, les citoyens européens et l'Union européenne ont besoin du traité de Lisbonne qui apportera davantage d'efficacité, de démocratie et de transparence. Il est avéré que les problèmes et les défis auxquels l'Union doit aujourd'hui faire face persistent. Il est, par ailleurs, indéniable qu'en raison de l'issue négative du référendum irlandais, le problème n'a pas été résolu.

C'est pourquoi lors de la réunion de demain, les dirigeants européens débattront de cette question pour tenter de trouver une solution pour la situation actuelle. Ils s'efforceront d'établir un calendrier pour la poursuite des travaux. La présidence est convaincue qu'une solution sera trouvée en coopération avec l'Irlande et que l'Union ne se retrouvera pas face à la même situation qu'en 2005. Le président du Conseil européen, M. Janša, a également déclaré qu'il demanderait au président du gouvernement irlandais, M. Brian Cowen, des éclaircissements sur les circonstances et les raisons menant aux résultats du référendum.

Bien évidemment, le Conseil européen n'évitera pas les autres défis exceptionnellement importants auxquels nous devons faire face. L'UE n'arrête pas de fonctionner. Le deuxième débat entre les chefs d'État et de gouvernement se concentrera sur l'augmentation des prix des denrées alimentaires et du pétrole. Il est évident que l'augmentation des prix de ces produits a contribué à la hausse des prix alimentaires et à l'inflation en général au sein de l'UE. Ce sont surtout les familles aux revenus modestes qui en ressentent les effets. Au niveau mondial, les pays en développement les plus touchés sont ceux qui sont des importateurs nets de denrées alimentaires. Il est urgent que l'UE réagisse et fasse preuve de cohésion dans les mesures qu'elle prendra afin d'atténuer les effets de cette inflation au sein de l'Union, surtout au niveau des populations les plus défavorisées, ainsi que dans les pays en développement. Le Conseil européen devrait dès lors confirmer des mesures au niveau communautaire mais aussi au niveau international. Je souhaiterais ici vous les présenter brièvement.

L'Union européenne a déjà pris des mesures pour réduire les pressions inflationnistes sur le prix des denrées alimentaires en vendant ses stocks d'intervention, en diminuant les restitutions à l'exportation, en supprimant les demandes d'abandon de production pour 2008, en augmentant les quotas laitiers et en suspendant les droits à l'importation pour les céréales, mesures qui permettront d'améliorer l'approvisionnement et la stabilisation des marchés agricoles. Les familles aux revenus modestes étant les plus touchées, certains pays ont également prévu des mesures à court terme pour réduire la pression inflationniste à leur encontre.

Le Conseil européen doit néanmoins considérer la situation à long terme. Il y a peu de chances que les prix des denrées alimentaires et du pétrole retrouvent leurs niveaux précédents. Je suis persuadé que la prochaine présidence assurera, en collaboration étroite avec le Parlement européen, la conclusion opportune d'un accord sur la révision de la politique agricole commune qui prévoira des mesures visant à renforcer la production agricole et à assurer la sécurité de l'approvisionnement en denrées alimentaires. Nous devons, en outre, attirer l'attention sur la politique des biocarburants et trouver un moyen d'assurer leur durabilité, tant au sein de l'UE que dans les autres pays. Il convient, avant tout, d'encourager le développement des biocarburants de seconde génération. De manière plus générale, nous devons poursuivre nos travaux sur les innovations et la recherche et le développement dans le secteur agricole en vue d'améliorer son efficacité et sa productivité.

Parmi les initiatives envisagées au niveau international, le Conseil européen mentionnera la contribution de l'UE aux efforts mondiaux visant à supprimer les conséquences de l'inflation sur les populations démunies. Au nombre de celles-ci, nous pouvons citer l'appel à une action internationale mieux concertée face aux crises provoquées par l'inflation alimentaire, en particulier dans le cadre des Nations Unies et du groupe du G8, le soutien à une politique d'ouverture commerciale, une réaction rapide face aux besoins urgents et à court terme en aide humanitaire et l'incitation à soutenir de manière ciblée la relance de l'agriculture dans les pays en développement.

Outre les prix élevés des denrées alimentaires, l'UE est également confrontée à l'inflation pétrolière à laquelle l'économie européenne devra s'adapter. Cela sera discuté dans un débat supplémentaire.

Il est important que le Conseil européen souligne les décisions prises quant à la mise en œuvre de la perspective européenne des Balkans occidentaux, qui constitue, par ailleurs, une des priorités de la présidence actuelle.Je voudrais en particulier insister sur l'établissement d'un réseau d'accords de stabilisation et d'association, sur le début du dialogue sur la libéralisation en matière de visas avec tous les pays de la région ainsi que sur la  remise des feuilles de route. En outre, les dirigeants insisteront sur l'importance d'inclure tous les pays de cette région dans le processus de coopération régionale et salueront les nombreuses initiatives sectorielles. Les Balkans occidentaux sont en réalité enclavés par les États membres de l'UE. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de confirmer leur avenir européen et de les aider à mener leurs réformes à terme. A cet égard, la présidence se félicite du soutien du Parlement européen.

Un autre point important à l'ordre du jour sera la mise en œuvre des objectifs du Millénaire pour le développement. L'année 2008 se trouve à mi-chemin du terme fixé pour  la réalisation de ces objectifs. En tant que principal pourvoyeur d'aide au développement, l'UE est consciente de ses responsabilités et est disposée à jouer jusqu'au bout un rôle actif pour inciter la communauté internationale à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Le Conseil européen soulignera ainsi l'importance du rôle de l'UE lors des conférences internationales et de ses engagements.

Le troisième titre à l'ordre du jour du Conseil européen portera sur les affaires économiques, sociales et environnementales. Il s'agit, en premier lieu, de commencer à examiner les travaux relatifs au paquet énergie-climat. La présidence slovène a atteint ici les buts qu'elle s'était fixés. La clé réside dans les décisions politiques qui ont été prises lors de la réunion du Conseil européen de mars dernier. Lors de larges et intensives discussions ainsi qu'au cours des réunions informelles avec le Parlement européen, une étape importante a été franchie vers la compréhension des solutions proposées. En outre, de nouvelles propositions sont en cours d'élaboration afin de continuer à améliorer la situation. La présidence souhaite, par ailleurs, maintenir cette impulsion politique également lors du présent Conseil européen afin que le paquet soit adopté comme prévu d'ici la fin 2008. Je souhaite de nouveau souligner que l'UE ne pourra jouer un rôle moteur qu'en adoptant ce paquet législatif à temps, si elle veut participer de manière crédible aux négociations internationales qui auront lieu à Copenhague en décembre 2009.

Le Conseil européen s'attachera également au débat relatif à la libéralisation des marchés énergétiques. Un large consensus sur les éléments essentiels du paquet législatif a été atteint lors de la dernière réunion du Conseil « énergie », tant pour le marché de l'énergie électrique que du gaz naturel, et a permis de rapprocher les vues des États membres. Selon la présidence, un tel accord constitue une bonne base pour mener à bien les cinq propositions du troisième paquet législatif en faveur d'un marché intérieur de l'énergie.

Par la suite et sur la base des conclusions de décembre 2007, le Conseil européen examinera les progrès réalisés dans les dossiers clés relatifs aux migrations, à la justice et au terrorisme.

Enfin, les dirigeants aborderont également les questions liées à la politique de voisinage de l'Union. La poursuite et l'intensification des résultats positifs obtenus jusqu'ici dans le cadre du « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée » donneront un nouvel élan aux relations de l'Union avec la Méditerranée. Ce processus complètera les relations bilatérales actuelles qui se poursuivront dans le cadre de la politique existante. Le Conseil européen adoptera vraisemblablement les récentes propositions de développement d'un partenariat oriental dans le cadre de la politique européenne de voisinage.

En marge de la réunion, les chefs d'État et de gouvernement discuteront de la proposition de la Commission européenne relative à l'éventuelle adhésion de la Slovaquie à l'Union économique et monétaire à partir du 1er janvier 2009. Je voudrais surtout féliciter la Slovaquie à cet égard.

 

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés,

C'est avec intérêt que je suivrai vos débats. Je suis convaincu qu'ils représentent une partie importante du débat des chefs d'État et de gouvernement. Merci de votre attention.

 

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Date: 23.06.2008