Contenu .

Service-Navigation

Navigation Général

Navigation

Informations supplémentaires

Le lien à slovenia.si s'ouvre dans un nouveau navigateur

Service

Mai

06.05.2008

Discours d'introduction – compte rendu du secrétaire d'état Matjaž Šinkovec, sur les conclusions prises par le Conseil CAGRE du 29 avril 2008, devant la Commission des affaires étrangères du Parlement européen


Seul le texte prononcé fait foi

Monsieur le Président, chers députés du Parlement européen,

C'est un honneur pour moi de pouvoir de nouveau m'adresser à vous pour vous présenter le bilan du débat et les conclusions du Conseil «Affaires générales et relations extérieures» qui s'est réuni en avril. Je me réjouis également de pouvoir échanger avec vous des vues sur les questions abordées par le Conseil.

Tout d'abord, le Conseil a traité des affaires générales, pour ensuite passer à la situation au Zimbabwe et dans les Balkans occidentaux, aux positions de négociation avec la Russie, au processus de paix au Proche-Orient ainsi qu'à la situation en Irak, au Pakistan et en Birmanie/Myanmar.  Il a adopté des conclusions concernant la situation au Zimbabwe, dans les Balkans occidentaux, au Pakistan, en Birmanie/Myanmar et en Ouzbékistan, et une version rénovée des lignes directrices pour lutter contre la torture.

En convenant de signer l'accord de stabilisation et d'association (et l'accord intérimaire) avec la Serbie, les ministres on adressé un message clair à ce pays, lui assurant ainsi une importante avancée vers un avenir européen. L'accord intérimaire entrera en vigueur dès que le Conseil considérera que la Serbie coopère pleinement avec le Tribunal pénal international pour l'ancienne Yougoslavie, ce qui constitue l'élément clé de l'accord de stabilisation et d'association. La signature de ces deux documents, à laquelle a également assisté le président serbe, M. Boris Tadić, s'est déroulée en marge du Conseil.

Pour ce qui est de la Bosnie-Herzégovine, le Conseil s'est félicité de l'adoption récente par ce pays de lois relatives à la réforme de la police; elle s'est ainsi acquittée de ses obligations pour pouvoir signer, elle aussi, l'accord de stabilisation et d'association au plus vite. Compte tenu de l'avancement de la Bosnie-Herzégovine à l'égard des quatre conditions requises à cette signature, à savoir, outre la reforme de la police, celle du service de radiotélévision et de l'administration publiques et la coopération avec le tribunal de La Haye, le Conseil est disposé à signer cet accord dans les meilleurs délais. Nous tenons à souligner, cependant, que pour assurer son avenir dans l'Union européenne, la Bosnie-Herzégovine doit être un pays uni, dont l'intégrité territoriale est respectée, viable et multiethnique.  La signature rapide de cet accord encouragerait les dirigeants politiques locaux à poursuivre le processus de réforme. De plus, cela garantirait le renforcement de la stabilisation de la Bosnie-Herzégovine, voire de la situation dans la région dans son ensemble. Les préparatifs techniques pour la signature sont déjà en cours.

Par ailleurs, les ministres ont salué la communication de mars de la Commission européenne  intitulée «Balkans occidentaux: renforcer la perspective européenne». Ce document a servi de point de départ au débat de la réunion informelle des ministres chargés des affaires étrangères Gymnich, le 29 mars à Brdo. Nous sommes très satisfaits de l'attitude positive dont l'UE a fait preuve dans ses conclusions à l'égard de la perspective européenne des Balkans occidentaux et ceci d'autant plus que cette région traverse des moments difficiles. Ainsi, l'Union européenne réaffirme que l'avenir de cette région se trouve au sein de la Communauté et qu'elle œuvrera pour atteindre cet objectif par le biais de tous les instruments dont elle dispose.  Il y a maintenant lieu de capitaliser sur les avancées accomplies durant les dernières années à l'égard du processus de stabilisation et d'association, de les consolider et d'aller encore plus loin.

Notre défi est également d'assurer une perspective européenne aux citoyens de la région.  Le Conseil s'est félicité du lancement du dialogue sur la libéralisation du régime de visas; les feuilles de route y afférentes comporteront les critères effectifs de mise en œuvre du régime d'exemption de visas pour les pays de la région. Jusqu'ici, nous avons entamé un dialogue sur les visas avec la Serbie (le 31 janvier), l'ancienne République yougoslave de Macédoine (le 20 février), le Monténégro (le 21 février) et l'Albanie (le 7 mars). Dans ses conclusions, le Conseil a invité la Commission à initier également ce dialogue, dans les meilleurs délais, avec la Bosnie-Herzégovine.

Favoriser les contacts directs entre les pays des Balkans occidentaux et l'UE est indispensable pour intérioriser et affirmer les valeurs européennes, et ceci surtout pour les jeunes. À cet égard, le Conseil se réjouit de l'intention de la Commission européenne d'augmenter le nombre de bourses d'étude destinées aux étudiants issus des pays des Balkans occidentaux souhaitant étudier au sein de l'UE. Le Conseil souligne également l'initiative visant à renforcer la société civile, son rôle étant essentiel pour poursuivre la mise en œuvre des réformes.  Les conclusions du Conseil misent, ensuite, sur l'intégration continue de la région aux programmes et aux agences de la Communauté. Enfin, loin d'être marginales quant à l'adhésion à l'UE, les capacités administratives des pays des Balkans occidentaux seront renforcées, notamment par l'intermédiaire de l'école régionale d'administration publique, censée ouvrir ses portes au début de l'année prochaine.

La coopération régionale et le développement économique dans les Balkans occidentaux constituent tous deux des éléments essentiels pour la future stabilisation de cette région et son adhésion à l'UE. Dans ce contexte, la Commission européenne insiste, dans sa communication de mars, sur de nombreux secteurs importants, tout en proposant de nouvelles initiatives, notamment en ce qui concerne l'énergie et les transports (début des négociations sur l'accord relatif aux transports), l'établissement d'un fonds d'investissement pour les Balkans occidentaux et le renforcement de la coopération entre la région et l'UE en matière de protection civile. Par ailleurs, les ministres chargés des affaires étrangères appellent les autres formations du Conseil à poursuivre le développement de ces initiatives.

La présidence a fortement appuyé la conclusion d'un nouvel accord sur les orientations de négociation avec la Russie; malheureusement, cet objectif n'a pu être atteint.  Toutefois, elle continuera à œuvrer de manière à ce que l'accord sur le mandat de négociation soit conclu dans les semaines à venir, surtout en vue du prochain sommet de juin entre l'UE et la Fédération de Russie.  

Le débat sur la situation au Zimbabwe a été introduit par le commissaire Louis Michel qui a rapporté que la violence dans le pays connaissait, malheureusement, une recrudescence. Les ministres se sont déclarés préoccupés par les actes de violence, les intimidations, les violations des droits de l'homme perpétrés dans ce pays et ont annoncé que l'Union continuerait à suivre attentivement l'évolution de la situation. Eu égard à ces faits et à l'ajournement de la proclamation des résultats des élections présidentielles, le Conseil a estimé qu'il y avait lieu de maintenir des contacts étroits au plus haut niveau avec la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC). Pour ce qui est de l'implication de l'Afrique dans la résolution de cette crise, les ministres ont soutenu le maintien des activités de la SADC au Zimbabwe. Par conséquent, il est fondamental que l'Union européenne lui accorde son plein soutien dans la mise en œuvre des dispositions prévues par la déclaration de Lusaka. En outre, les ministres ont appelé à un moratoire de facto sur la vente d'armements au Zimbabwe afin d'empêcher que la répression ne se poursuive dans ce pays.

La discussion du Conseil sur le processus de paix au Proche-Orient a porté sur les préparatifs de la réunion du Quartet et de la conférence ministérielle du Comité de liaison ad hoc, le 2 mai à Londres. Le Haut représentant de l'UE, M. Solana, a souligné qu'il fallait maintenir le même cap et atteindre des progrès visibles en ce qui concerne la sécurité, les négociations bilatérales et les conditions de vie.

La discussion sur l'Irak a été consacrée aux préparatifs de la Conférence annuelle de révision du Pacte international pour l'Irak, qui aura lieu le 29 mai à Stockholm. Durant cette conférence, l'Union européenne devrait poursuivre des résultats concrets tout en attirant l'attention sur la dimension politique dudit accord. M. Solana a souligné, à son tour, que les activités de l'Union européenne en Irak devaient gagner en visibilité.  Les ministres ont acquiescé à cette proposition tout en rappelant  le rôle central de l'ONU dans ce pays qui bénéficie du plein soutien de l'Union.   À l'avenir, la question clé de l'Irak sera celle de la réconciliation nationale : il s'agit d'un processus de longue haleine qui constitue la base des progrès à accomplir. La commissaire européenne, Mme Ferrero-Waldner, a informé les ministres que les négociations entre l'UE et l'Irak concernant l'Accord sur le commerce et la coopération étaient sur le point d'être achevées.  En outre, les ministres ont souligné que l'Irak avait accueilli favorablement la Mission intégrée de l'UE visant au renforcement de l'État de droit en Irak et ont mentionné la possibilité de son extension ultérieure.  

Pour ce qui est du Pakistan, les ministres se sont félicités des derniers progrès accomplis dans le processus démocratique. Le Haut représentant, M. Javier Solana, a présenté le rapport de sa récente visite dans la région. Il a fait part du succès de la mission d'observation de l'UE et de son appréciation positive quant aux dernières élections. L'Union européenne devrait capitaliser sur ce succès. Le soutien continu au Pakistan s'est avéré être d'une importance capitale, essentiellement dans le domaine commercial ; à ce propos, le Haut représentant a souligné la nécessité d'une réaction positive de la part de l'UE eu égard à l'importance du Pakistan et aux difficultés économiques que traverse actuellement ce pays.  Les institutions, les programmes de lutte contre la radicalisation et le recrutement terroristes, l'éducation et le renforcement du rôle des femmes sont également des domaines qui requièrent le soutien de l'UE.

Par ailleurs, les ministres ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation en Birmanie/Myanmar et ont engagé les autorités du pays à prendre rapidement des mesures en vue de permettre la transition vers un gouvernement civil légitime et la réconciliation nationale. Par l'adoption d'une position commune, le Conseil a reconduit les mesures restrictives à l'encontre de la Birmanie/Myanmar, repoussant leur validité jusqu'au 30 avril 2009.

Les ministres ont également évoqué le problème de piraterie maritime le long des côtes de la Somalie. Ils ont soutenu l'initiative entreprise actuellement par l'ONU et ont convenus d'évaluer les modalités par lesquelles l'UE pourrait contribuer à une réaction internationale.

Les ministres ont échangé leurs vues sur les derniers développements intervenus en Géorgie, notamment sur les moyens pour prévenir l'aggravation des tensions. Le débat sur la Georgie se poursuivra au sein des organes ad hoc du Conseil.

Dans le prolongement du débat du 29 mars dernier à Brdo, le Conseil a également porté sur les relations actuelles entre l'UE et le Tibet, par l'intermédiaire, notamment, de la récente visite de la Commission européenne en Chine. 

Le Conseil a fini par adopter une position commune portant sur les mesures restrictives à l'encontre de l'Ouzbékistan. Afin d'encourager les autorités ouzbeks à prendre des mesures visant à améliorer la situation des droits de l'homme, le Conseil, après avoir examiné la situation concernant la suspension des restrictions relatives au régime des visas, a décidé de proroger ladite suspension durant les six prochains mois, jusqu'à la date du 13 novembre 2008. Il examinera les progrès accomplis par les autorités ouzbeks au terme d'une période de trois mois.  

En marge de la réunion du Conseil des Affaires générales et des relations extérieures, cinq autres réunions ont eu lieu avec des pays tiers et des organisations internationales: les Conseils de stabilisation et d'association UE - Egypte et UE - Croatie, et les troïkas ministérielles UE - CEDEAO, UE - OSCE, et  la troïka UE - Fédération de Russie.

Merci de votre attention.

 

Accessibilité     . Imprimer     .


Date: 06.05.2008