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Mai

22.05.2008

Allocution de Mme Marjeta Cotman, ministre slovène du Travail, de la Famille et des Affaires sociales à Kranjska Gora


Seul le texte prononcé fait foi.

 

Mesdames et Messieurs,

C'est un grand honneur pour moi de pouvoir m'adresser à vous à l'occasion de cette importante conférence internationale sur les droits des personnes handicapées, ceci me permettant de partager mes réflexions avec les représentants de la Commission européenne, des Etats membres et des organisations de personnes handicapées.

Les personnes handicapées sont la plus grande minorité au monde: selon les données des Nations Unies, en effet, ils sont plus de 650 millions, dont environ 165.000 en Slovénie. Si on ajoute à ces chiffres le nombre de personnes vivant dans le cadre familial avec des personnes handicapées, il apparaît que près d'un quart de la population mondiale est directement confronté au handicap. Les experts prévoient que, en raison des progrès de la médecine et du prolongement de l'espérance de vie, le nombre de personnes handicapées ne fera que croître dans les décennies à venir. Parallèlement, augmentera également le volume des services et des programmes dont les personnes handicapées ont besoin pour leur «  participation et l'intégration pleine et effective à la société » (Article 3 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées).

Il y a environ un an, le 30 mars 2007, au siège des Nations Unies, 82 pays ont signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Un an plus tard, à la fin d'avril 2008, la Convention était déjà signée par près de 130 pays, et ratifiée par 24. Je suis particulièrement fière que notre pays ait été le troisième Etat membre à la ratifier, d'autant plus que la Slovénie, ce faisant durant sa présidence du Conseil de l'Union européenne, a donné l'exemple aux autres Etats membres. Il est vrai que la Convention fixe des normes très exigeantes en la matière, mais je suis persuadée que la plupart des Etats membres sont d'ores et déjà en mesure d'y répondre.

Cette année, nous célébrons le soixantième anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme. La ratification de la Convention par les Etats membres de l'Union européenne et le lancement du processus d'adoption de la directive relative à la prohibition de la discrimination fondée sur le handicap sont la preuve que l'Union européenne a atteint un degré de développement lui permettant de prendre conscience de ses responsabilités en tant que puissance mondiale dans la mise en œuvre des droits des groupes sociaux les plus vulnérables, tels que les personnes handicapées. Cela permettra de répondre, au sein de l'Union européenne uniquement, aux attentes de plus de 50 millions de personnes handicapées et de leurs familles.

Les objectifs poursuivis par la Convention sont-ils réalisables ou restera-t-elle lettre morte ? Telle est la question à laquelle nous tenterons de répondre durant ces deux journées. A travers ses 50 articles, la Convention définit les mesures jugées essentielles pour la vie des personnes handicapées dans des domaines comme l'accessibilité, l'égalité devant la loi, la possibilité de vivre de façon autonome et l'inclusion dans la société, le droit à l'éducation, à la santé, à la réhabilitation, au travail et à l'emploi, à un niveau de vie approprié et à une protection sociale. Pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies, ces mesures sont formulées de manière contraignante pour les pays qui ratifient la Convention. La Convention reconnaît, en particulier, le rôle fondamental des organisations qui représentent les personnes handicapées, en stipulant dans son article 4 que « dans l'élaboration et la mise en œuvre des lois et des politiques adoptées aux fins de l'application de la présente Convention, ainsi que dans l'adoption de toute décision sur les questions relatives aux personnes handicapées, les Etats parties » doivent consulter les personnes handicapées par l'intermédiaire des organisations qui les représentent. L'Europe a démontré, à maintes reprises, qu'elle était apte à s'atteler à des tâches aussi exigeantes et qu'elle pouvait, par conséquent, servir de modèle pour avoir su garantir, d'une part, le bien-être social des individus et, d'autre part, la compétitivité de son économie. Je crois sincèrement que l'Europe saura trouver les bonnes solutions quant à la mise en œuvre des droits des personnes handicapées.

La Slovénie est un Etat de droit et un Etat social pleinement conscient que le développement économique et le progrès social doivent aller de pair. En Slovénie, les mêmes droits individuels et libertés fondamentales sont garantis par la Constitution à chacun, sans distinction de nationalité, de race, de sexe, de langue, de religion, de conviction politique ou autre, de situation matérielle, de naissance, d'instruction, de situation sociale, de handicap ou quelque autre condition personnelle. De 1991 à 2007, la Slovénie a légiféré en matière d'éducation, d'emploi, d'accès aux services de santé, d'élimination des obstacles dans l'environnement physique, d'octroi d'aides financières pour répondre aux besoins spécifiques des personnes handicapées, pour assurer le fonctionnement des organisations de personnes handicapées et pour la mise en place d'un système de financement constant et durable des programmes réalisés par ces organisations.  A la fin de 2006, la Slovénie a adopté un Programme d'action pour les personnes handicapées 2007 - 2013. Notre pays met en pratique – et vous pourrez vous en rendre compte durant les travaux de cette conférence – des politiques avancées de protection des personnes handicapées et coopère étroitement, lors de l'adoption de mesures, politiques et programmes y afférents, avec les organisations de personnes handicapées, le Conseil national des organisations de personnes handicapées et les experts en la matière. Cependant, nous sommes pleinement conscients des défis qui nous attendent et auxquels il faudra trouver des réponses adéquates. Nous ne saurions les trouver sans une étroite coopération et un dialogue constant avec les personnes directement intéressées, et sans apprendre des bonnes pratiques des autres Etats membres. Dans ce contexte, la conférence et la réunion informelle des ministres sont d'autant plus importantes.

Mesdames et Messieurs,

Nous, les Etats membres de l'Union européenne, sommes profondément convaincus que la mise en place d'un système au sein duquel les personnes handicapées pourront jouir pleinement de leurs droits contribuera à bâtir une société plus juste. Cette conférence représente une étape importante dans la lutte contre la discrimination des personnes handicapées et dans l'accomplissement de leurs complètes parité et égalité.

Il est nécessaire, j'en suis convaincue, que les Etats membres persévèrent dans l'harmonisation de leurs politiques en vue d'inclure la dimension des doits des handicapés dans tous les instruments y afférents, en assurant ainsi l'inclusion sociale et l'égalité des chances pour les personnes handicapées. A cette fin, une attention particulière devra être consacrée à la coopération et au dialogue avec les personnes handicapées et les organisations qui les représentent.

Pour terminer, permettez-moi de vous souhaiter un séjour agréable et un travail fructueux.

 

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Date: 22.05.2008