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Février

28.02.2008

11ème Forum des Conseils nationaux d’éthique (NEC) Brdo, les 28 et 29 février 2008 - Discours d’accueil de la ministre de la santé


Chers membres de la Présidence, Mesdames et Messieurs,

C'est une joie immense de pouvoir, au nom du Ministère de la Santé de la République de Slovénie et de la Slovénie en tant que pays assumant la présidence du Conseil de l'UE, accueillir nos éminents hôtes, les représentants de la Commission européenne et les participants au 11me Forum européen des Conseils nationaux d'éthique et de vous souhaiter à tous la bienvenue en Slovénie.

Le développement de la science, de la profession médicale et de la société nous place perpétuellement devant de nouvelles questions morales qui exigent une réflexion éthique et scientifique globale, un débat interdisciplinaire, une prise de position éclairée et un dialogue ouvert. Ce n'est, en effet, qu'ainsi que nous pourrons, face à une situation particulière, trouver les meilleures solutions adaptées au malade, au médecin et à la société. Il est urgent d'entamer une réflexion afin de pouvoir dépasser les éventuels conflits qu'impliquent la confrontation des différents intérêts et, en particulier, l'intérêt de l'individu qui peut parfois se heurter violemment à l'intérêt de la société. Bien que certaines questions éthiques restent pour toujours ouvertes et que, souvent, il soit impossible de trouver des solutions définitives à ces interrogations, il reste toutefois la possibilité d'adopter une position commune et de proposer au moins des réponses partielles et des recommandations pour déterminer l'attitude à adopter dans une situation particulière et à un moment précis. La société a besoin, de toute urgence, de ce genre d'orientations pour agir.

Le Forum des Conseils nationaux d'éthique représente en même temps l'occasion pour chacun de nos pays de présenter ses pratiques dans le domaine de l'éthique. Les travaux de la Commission nationale slovène pour l'éthique médicale ont un grand retentissement public en Slovénie. Les tâches de la Commission relèvent du domaine de la profession médicale et des sciences biomédicales, mais elles visent aussi à éveiller et à orienter la société civile par rapport à ces interrogations éthiques. L'influence de la Commission sur la formation de l'opinion au sein de la profession médicale et au-delà de celle-ci a été importante. La présence de ses représentants dans les médias a été significative et remarquée maintes fois pendant des années, que ce soit à l'appel des journalistes ou de leur propre initiative. C'est pourquoi je voudrais leur faire part de toute ma reconnaissance et de ma gratitude pour le travail qu'ils ont accompli.

La Commission slovène pour l'éthique médicale a également largement contribué à l'élaboration de certaines lois qui ont soulevé certaines interrogations éthiques fondamentales : ce fut le cas pour la loi sur la transplantation d'organes, la loi sur la procréation médicalement assistée, la loi sur la technologie génétique et la loi sur les droits des patients. Elle a, par ailleurs, exercé une influence déterminante sur certaines dispositions importantes de la loi sur les médecines naturelles. La Commission slovène a également défini les orientations éthiques pour le traitement des malades en état végétatif chronique et a proposé des orientations éthiques pour l'accompagnement des mourants. Il y a déjà 10 ans, elle s'était prononcée sur l'euthanasie et l'aide médicale au suicide.

La profession médicale se sent traditionnellement responsable de la santé et du bien-être des malades et elle doit, dès lors, toujours réexaminer et déterminer son rôle dans le domaine de la protection sanitaire, elle doit éprouver la nature de ses propres valeurs et s'efforcer de respecter, dans sa pratique, les dispositions du droit international relatives aux droits de l'homme. Les pages les plus sombres de l'histoire de l'Europe n'ont-elles pas d'ailleurs abouti aux événements les plus positifs, tels que le développement de nouvelles normes en matière de droits de l'homme dans le domaine de la biomédecine, normes qui ont été adoptées par l'ensemble de la communauté internationale. La Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention européenne sur la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales ont été suivies, 40 ans plus tard, par la Convention d'Oviedo sur les droits de l'homme et la biomédecine. Les débats qu'elle a suscités et les documents à caractère légal et éthique qui en sont issus ont eu une influence considérable sur les nouvelles démocraties et l'élaboration de leur législation naissante. La Slovénie est peut-être restée un peu en dehors de ces débats car elle jouissait déjà d'une remarquable tradition en matière d'éthique dans le domaine de la biomédecine. Ceci résulte probablement du travail de près de 40 ans effectué par la Commission nationale slovène pour l'éthique médicale et par ses prédécesseurs.

L'évaluation et les choix éthiques en biomédecine font partie d'un processus dynamique qui répond au développement de la société et de ses attentes. Ce processus exige une confrontation constante d'avis divergents, l'accompagnement et l'évaluation des pratiques, l'élaboration de recommandations et, lorsque cela s'avère nécessaire, une nouvelle appréciation des normes déjà existantes ; c'est pourquoi la coopération européenne est indispensable et les rencontres comme ce onzième Forum des Conseils nationaux d'éthique représentent un pas important sur cette voie.

Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite beaucoup de succès et de créativité dans votre travail.

 

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Date: 28.02.2008