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Mars

12.03.2008

Préparation du Conseil européen de printemps – déclaration du secrétaire d’État, Janez Lenarčič, au nom du Conseil de l'UE


Monsieur le Président du Parlement,

Monsieur le Président de la Commission,

Honorables membres du Parlement!

  • Je suis très heureux de pouvoir vous présenter aujourd'hui les principaux thèmes du Conseil européen de demain. Conformément à la tradition des conseils du printemps, il sera lui aussi consacré aux questions économiques et notamment à la Stratégie de Lisbonne, au changement climatique, à l'énergie et à la stabilité financière.
  • La présidence se réjouit de cet échange de vues avec le Parlement européen, et je peux vous assurer que la position du Parlement sur les points à l'ordre du jour du Conseil de demain sera prise en considération comme il se doit.
  • Nous nous rendons tous compte que l'Union européenne est confrontée aujourd'hui à de nouveaux défis. La mondialisation amène de nouvelles opportunités, non seulement économiques mais également sociales et culturelles, dont l'Union a déjà profité. Force est de constater également que la mondialisation oblige l'Union et les États membres à effectuer des ajustements et à chercher les réponses les plus appropriées. C'est justement ce à quoi s'appliquera le Conseil européen.
  • L'économie mondiale est dans une période de balbutiements. Nous avons été témoins des perturbations qui ont agité les marchés financiers et nous assistons à la baisse de la performance économique mondiale qui fait suite à la récession aux États Unis et à la flambée des prix du pétrole. Bien que les fondements économiques de l'UE soient toujours solides, il ne faut pas s'arrêter mais poursuivre les réformes.
  • À cet égard, le Conseil évaluera l'état d'avancement de la réalisation de la Stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi. Il saluera les résultats positifs, confirmera probablement le bon fonctionnement de la stratégie rénovée et constatera que, dans une grande mesure, la situation de l'économie aujourd'hui est imputable aux réformes de Lisbonne et aux effets bénéfiques du marché unique et de l'euro.
  • Dans cet esprit, le Conseil européen soulignera qu’il est important de se concentrer sur la réalisation et le lancement du nouveau cycle de la Stratégie de Lisbonne rénovée pour la période 2008–2010. Nous devons poursuivre le travail dans les domaines prioritaires définis en 2006, à savoir, investir dans la connaissance, l'innovation et le potentiel humain, libéraliser le potentiel économique, et moderniser le marché du travail, mais également résoudre la question du changement climatique et de l'énergie.
  • En ce qui concerne la connaissance et l'innovation, le Conseil européen donnera une nouvelle impulsion à nos efforts avec l'introduction de la "cinquième liberté", qui supprimera les entraves existantes à la libre circulation du savoir et augmentera la mobilité transfrontalière des chercheurs mais également des étudiants, des scientifiques et des universitaires. La "cinquième liberté" accélérera la transformation de l'UE en une économie de l'innovation, de la créativité et du savoir.
  • Afin de renforcer la compétitivité des entreprises de l'UE et, notamment des  petites et des moyennes entreprises, le Conseil européen prévoira des mesures qui amélioreront leur fonctionnement et leur développement. De cette façon, les petites et moyennes entreprises bénéficieront d'un accès facilité aux financements, et les incitations à l'innovation seront consolidées. L'amélioration de la législation sera également prioritaire.
  • Une attention particulière sera également consacrée à la dimension sociale de la stratégie de Lisbonne. Le Conseil européen encouragera la réalisation d'efforts supplémentaires en vue de répondre aux défis démographiques et au manque de qualifications, et la mise en œuvre de mesures politiques futures destinées à renforcer la cohésion sociale. Le Conseil de printemps imposera aux États membres l’application progressive des principes communs convenus sur la flexicurité par le biais d’aménagements nationaux permettant d'assurer l'équilibre entre la flexibilité et la sécurité dans le marché du travail.
  • Permettez-moi de passer au deuxième thème du Conseil européen: les défis liés au changement climatique et à l'énergie. L'année dernière, nous avons assisté à des engagements historiques dans le domaine de la politique climatique et énergétique, cette année, nous devons nous consacrer à la réalisation de ces engagements.
  • Cet objectif constitue un défi aussi bien économique qu'écologique et revêt une importance exceptionnelle à long terme. Si nous y répondons de manière ambitieuse, nous pourrons, en favorisant l'innovation et la flexibilité de notre économie, écrire non seulement une nouvelle page du succès économique mais également un nouveau chapitre de la réussite écologique.
  • Le paquet législatif de la Commission est actuellement en discussion au Conseil et les premiers échanges ont à nouveau confirmé l'engagement de tous les États membres à faire face à cet ambitieux défi.
  • Bien qu'il soit prématuré de s'attendre à ce qu'un consensus soit trouvé sur tous les aspects de cet ensemble de mesures dès le prochain conseil,  nous pensons qu'il sera possible de parvenir à un accord sur des principes et des lignes directrices permettant de poursuivre la discussion sur ce sujet. Il faut escompter que les chefs d'État et de gouvernement souhaiteront préserver l’équilibre général et qu'ils seront à ce titre attentifs à la complexité du paquet en ce qui concerne ses effets économiques et financiers.
  • Le Conseil européen va faire valoir la nécessité d'adopter le paquet de la Commission dans les plus brefs délais, l'objectif étant de parvenir à ce qu'il soit adopté le plus tôt possible en 2009 et, quoi qu'il en soit, avant la fin du mandat du Parlement européen.
  • Si tous les principaux partenaires font face aux défis que représente le changement climatique, nos efforts seront couronnés de succès. Lors de la conférence sur la situation climatique qui se tiendra fin 2009 à Københaven, l'Europe doit être la force motrice des négociations en vue d’un accord ambitieux et global pour l'après-Kyoto. Il en va de la dimension mondiale de notre travail, et c'est pourquoi l'adoption de l'accord en 2009 est si importante.
  • Permettez-moi, à présent, d'aborder brièvement d'autres questions liées à l'énergie. Un marché intérieur de l'énergie globalement opérationnel et efficace est une condition capitale pour un approvisionnement sûr, durable et compétitif en énergie. À cet égard, il est attendu que le Conseil européen appelle à une adoption rapide de l'accord sur le troisième paquet relatif aux marchés de l'électricité et du gaz. Une attention supplémentaire sera consacrée à la prochaine mesure sur un approvisionnement sûr et une politique énergétique extérieure.
  • Le Conseil européen placera les efforts concernant la politique “énergie et climat” dans le cadre du développement des nouvelles technologies et de l'augmentation des investissements à cette fin, comme cela a récemment été défini dans le plan stratégique pour les technologies énergétiques. Il s'agit de contribuer à renforcer la compétitivité de nos entreprises.
  • Les chefs d'État et de gouvernement discuteront également des conclusions du rapport conjoint du secrétaire général / haut représentant, M. Solana, et de la Commission sur l'influence du changement climatique sur la sécurité internationale. La complexité du changement climatique implique une coordination globale de la politique et le Conseil européen appellera à suivre avec attention ce rapport.

Messieurs les Présidents,

Honorables membres du Parlement!

  • Permettez-moi d'aborder le troisième point principal de l'ordre du jour du Conseil européen: l'échange d'opinions sur la situation des marchés financiers internationaux.
  • La situation du système financier international est toujours incertaine. Si nous souhaitons maîtriser les risques de ses répercussions sur l'économie réelle, il va falloir orienter les politiques économiques et financières de l'UE vers une stabilité macroéconomique et une mise en oeuvre du plan des réformes structurelles.
  • La réponse de l'UE a été préparée par les ministres des finances et certains ajustements des marchés financiers sont en cours depuis l'automne dernier.  La Banque centrale européenne, les organes nationaux et les institutions de l'UE ainsi que les institutions financières ont pris des mesures visant à stabiliser la situation. Toutefois, en ce qui concerne la gestion des risques, les institutions financières et les investisseurs sont toujours fondamentalement responsables.
  • Les circonstances actuelles ont montré la nécessité de renforcer encore le cadre de la stabilité financière par le biais d'une surveillance prudentielle renforcée et d'une amélioration des instruments de gestion de crise financière. Le conseil européen invitera probablement à prendre des mesures dans quatre domaines:
    1. l'amélioration de la transparence pour les investisseurs, les marchés et les régulateurs,
    2. l'amélioration des normes d'évaluation,
    3. le renforcement du cadre prudentiel et de la gestion des risques dans le secteur financier,
    4. et l'amélioration du fonctionnement du marché, notamment du rôle des agences de notation.
  • Quelques mots encore sur la question des fonds souverains. Les fonds souverains accompagnés de stratégies à long terme jouent un rôle utile en apportant des sources de liquidités et d'investissements. Toutefois, avec l'arrivée de nouveaux acteurs, la motivation et le manque de transparence de certains de ces fonds ont suscité des inquiétudes concernant des pratiques non économiques. 
  • Le rapport récemment présenté par la Commission sur les fonds souverains est une contribution précieuse au débat. Le Conseil européen conviendra probablement de la nécessité d'élaborer une approche européenne commune conformément aux cinq principes proposés dans ce rapport.
  • Permettez-moi, une fois encore, de souligner l'importance de la coopération avec le Parlement pour les questions mentionnées.
  • Je voudrais conclure cette introduction en pensant que le Conseil européen du printemps, qui débutera demain, contribuera à réaliser les engagements pris. La présidence souhaiterait accélérer la transformation de l'Europe en une économie très compétitive.  C'est pourquoi nous avons, avant cette importante mission, garanti plus de durabilité par le biais de notre politique “énergie et climat”. En ce qui concerne les défis à venir, nous souhaitons une coopération fructueuse avec le Parlement européen. Si nous réussissons ensemble à accomplir des progrès, les citoyens européens verront que l'UE est là pour veiller à leur avenir. Notre échange d'opinions d'aujourd'hui et la discussion avec le président du Parlement européen lors du Conseil européen sont assurément des éléments capitaux dans la réalisation de cet objectif.

Merci de votre attention.

 

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Date: 12.03.2008