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Mars

26.03.2008

Déclaration du secrétaire d’État aux affaires européennes, M. Janez Lenarčič, au nom du Conseil de l'UE sur la situation au Tibet - Session plénière extraordinaire du Parlement européen, le 26 mars 2008


Mesdames et Messieurs les députés,

 

L'Union européenne suit avec inquiétude la situation au Tibet et dans les provinces chinoises voisines de Gansu, de Qinghai et de Sichuan, où vivent de nombreux Tibétains. Depuis le déclenchement des répressions au Tibet, les représentants de l'UE ont pris contact avec les autorités chinoises à plusieurs reprises.

À la demande de l'UE, les Chinois ont transmis le 15 mars à la Troïka de l'UE un premier compte rendu sur la situation à Lhassa, la capitale du Tibet. Des discussions sur la situation au Tibet ont également été menées le 17 mars 2008 lors de la rencontre entre les représentants de l'UE et le ministre assistant des Affaires étrangères de la République populaire chinoise, M. Wu Hongbo. À cette occasion, les deux parties se sont engagées à maintenir un dialogue ouvert et continu sur la situation au Tibet.

Suite à l'incident survenu à l'ambassade chinoise de Bruxelles, les représentants de la Troïka de l'UE et de la Belgique ont été de nouveau, le 19 mars, invités à discuter de la situation avec le même interlocuteur. À cause des nombreuses manifestations organisées en Europe pour protester contre la situation au Tibet, celui-ci a réclamé des excuses et la réparation des dommages subis dans les ambassades chinoises.

Au début de la semaine dernière (le 17 mars), la présidence a exprimé, dans une déclaration sur la situation au Tibet, sa profonde inquiétude face aux nombreux rapports sur les manifestations au Tibet. À cette occasion, la présidence a également exprimé ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes et a souligné qu'elle voudrait recevoir dans les meilleurs délais des explications additionnelles concernant la situation au Tibet.

La présidence a appelé les deux parties à la retenue.. Elle a également appelé le gouvernement chinois à ne pas faire usage de la force contre les manifestants et à répondre aux manifestations en conformité avec les principes démocratiques reconnus internationalement. En même temps, la présidence a appelé les manifestants à renoncer à la force. La présidence a souligné qu'elle attache une grande importance à la liberté d'expression ainsi qu'au droit de manifester pacifiquement.

L'UE soutient officiellement l'intégrité territoriale de la Chine et s'efforce d'arriver à la réconciliation pacifique entre le gouvernement chinois et le chef spirituel du Tibet, le Dalaï Lama, et ses représentants. Dans notre déclaration, nous avons invité le gouvernement chinois à répondre aux inquiétudes des Tibétains concernant le respect des droits de l'homme. L'UE appelle également les deux parties à établir un dialogue constructif. Celui-ci pourrait servir de base à une solution pérenne qui satisfasse toutes les parties et qui respecte la religion, la culture et l'identité du peuple tibétain.

En dehors de la déclaration de la présidence mentionnée, l'UE a appelé la  partie chinoise à autoriser les médias indépendants internationaux à se rendre au Tibet. Les autorités chinoises ont jusqu'à présent répondu défavorablement à cette requête, expliquant que l'accès aux médias serait rétabli aussitôt que la situation au Tibet s'apaisera. La communauté internationale ne peut pas encore obtenir d'informations fiables sur le nombre de victimes parmi les manifestants tibétains.

Durant les dernières discussions avec la présidence slovène, la partie chinoise s'est engagée dans les jours suivants à autoriser un groupe de journalistes européens à se rendre au Tibet pour rendre compte de la situation. La présidence espère que cet engagement sera suivi d'effets.

Permettez-moi de souligner que nous avons demandé à la partie chinoise de s'expliquer sur la situation des manifestants qui n'avaient toujours pas répondu, la semaine dernière (le 17 mars), aux convocations des autorités. La partie chinoise a répondu que toute personne violant les lois nationales serait jugée conformément à la législation en vigueur. À cet égard, l'UE a déclaré craindre de voir les tensions entre les communautés tibétaines et chinoises s'attiser à cause des futures détentions de manifestants ayant exprimé leurs revendications et opinions pacifiquement. . L'UE a souligné que la législation sur la sécurité d'État ne saurait être dévoyée pour justifier des atteintes aux droits de l'homme.

En ce qui concerne l'organisation des jeux olympiques en Chine, je voudrais souligner que durant la rencontre ministérielle informelle, qui s'est déroulée en Slovénie au début de la semaine dernière (le 17 mars), les ministres de l'UE en charge du sport et les présidents des comités olympiques nationaux des États membres, des Balkans occidentaux et de la Norvège ont souligné, dans leur déclaration commune, l'importance de l'olympisme et de son esprit pour la défense et la promotion des droits de l'homme. Les ministres se sont déclarés opposés au boycott des jeux olympiques. Ils n'ont pas discuté de la participation de leurs délégations à la cérémonie d'ouverture.

La présidence estime que, durant l'année du dialogue interculturel, le boycott ne saurait être une réponse appropriée aux questions politiques ouvertes et constituerait même une occasion perdue de promouvoir le respect des droits de l'homme.

L'inquiétude au sujet de la situation au Tibet a également figuré à l'ordre de jour de la session du Conseil des droits de l'homme à Genève. Dans le cadre des débats sur la Déclaration et le Programme d'action de Vienne, (VDPA- Vienna Déclaration and Programme of Action) l'UE a appelé les deux parties à éviter l'usage de la force et à respecter les droits de l'homme reconnus internationalement.

Le dialogue entre l'UE et la Chine s'est poursuivi cette semaine. Hier, par téléphone, le président du Conseil de l'UE aux Affaires générales et Relations extérieures et ministre slovène des Affaires étrangères, M. Dimitrij Rupel, et le ministre des Affaires étrangères de la République populaire chinoise, M. Yang Jieshi, ont, entre autres, discuté de la situation de la communauté tibétaine. M. Rupel a notifié à son homologue chinois la demande de l'UE d'établir le plus tôt possible un dialogue entre les autorités chinoises et le Dalaï Lama ou ses représentants. En même temps, il a appelé les autorités chinoises à libérer le plus tôt possible les manifestants ayant exprimé leurs opinions de manière pacifique.

 

Merci de votre attention.

 

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Date: 28.03.2008