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Janez Janša - Premier ministre

Passant de prisonnier politique à Président du gouvernement

Né le 17 septembre 1958 à Ljubljana, Janez Janša est le deuxième enfant de la famille. Il fréquente l'école primaire à Žalna et à Grosuplje, et le lycée classique à Stična. Il fait ses études à la Faculté de sociologie, sciences politiques et journalisme à Ljubljana, se spécialisant pour la défense et la sécurité, et obtient sa maîtrise en 1982.

 

Début de son parcours professionnel

Après ses études, il devient stagiaire auprès du Secrétariat de la défense nationale où il passe également son examen d'État. Fin 1982, il est nommé président de la Commission de défense et d'autoprotection du peuple au sein de l'Alliance de la jeunesse socialiste slovène (ZSMS) de l'époque. Il élabore une appréciation critique de l'Armée nationale yougoslave (JLA) qui, après avoir été dénoncée comme contre-révolutionnaire, marque le début de son rôle de dissident. Dès lors, il subira, tout comme ses amis, des contrôles sévères émanant du Service de sécurité nationale, des sanctions politiques ainsi que des restrictions et blocages de ses activités publiques.

 

L'un des chefs de file du Printemps slovène

Cette pratique des restrictions politiques touche tous les aspects de sa vie. Il est, par exemple, dépourvu de toute possibilité d'être embauché par une institution ou entreprise publique. Entre 1985 et 1986, en effet, il participe à plus de 250 concours sans être reçu.

Pendant cette période, Janez Janša s'engage politiquement dans les mouvements écologiques et pacifistes que les autorités de l'époque jugent » dangereux pour la société «. Par ailleurs, il gagne sa vie en développant des logiciels et en effectuant des travaux occasionnels avec ses amis alpinistes.  

Fin 1986, il devient secrétaire du journal « Časopis za kritiko znanosti » (Journal pour la critique de la science) qui, édité par l'organisation des étudiants de l'Université de Ljubljana, couvre des thèmes qui à l'époque ne sont guère désirables du point de vue politique.

Cette liberté de penser est en 1987 d'une certaine manière suivie par les éditeurs de Mladina, la gazette centrale de la ZSMS, ce qui donne à Janez Janša un champ pour l'écriture et la publication des commentaires critiques où il examine les questions relatives à la démocratie et la souveraineté nationale.

Au printemps de la même année, il s'engage dans un partenariat avec Igor Omerza pour établir une petite entreprise informatique sous le nom de MikroAdo, qui deviendra une sorte d'appui technique aux mouvements politiques et sociaux alternatifs.

C'est ici, en effet, que se prépare clandestinement l'imprimerie du journal de Stane Kavčič (édité par Janez Janša et Igor Bavčar), l'ex-président du gouvernement national slovène ayant été évincé par les autorités communistes en 1972 sous prétexte d'un libéralisme excessif. Publié au printemps 1998, cet ouvrage suscite un intérêt extraordinaire de sorte que tous les exemplaires de la première édition sont épuisés en l'espace de quelques heures.

La même feuille de route est mise en place en avril 1988 pour la brochure »Thèses pour la Constitution slovène «, rédigée par les écrivains, juristes et sociologues slovènes. Son contenu provoquera les critiques aiguës de Milan Kučan, président de la Ligue des communistes, et de l'état-major de l'armée yougoslave. Toujours est-il que les thèses esquissées dans cette brochure serviront de base de la Constitution slovène qui fut adoptée en 1991 et est actuellement en vigueur.

 

« Procès des quatre » et les premiers pas vers une démocratie slovène

Au petit matin du 31 mai 1988, Janez Janša est arrêté par le Service de sécurité nationale. Au même moment, sont arrêtés aussi Ivan Borštner, le sous-lieutenant de l'armée yougoslave, David Tasič, le journaliste de Mladina, et Franci Zavrl, le rédacteur en chef de cette gazette.

Par la suite, s'est ouvert le fameux procès contre les quatre qui n'est, en fait, qu'une réaction des autorités communistes face à une opposition qui est en train de s'installer. Ce procès provoque une agitation du public ayant pour effet les revendications prônant les changements orientés vers une démocratie pluripartite. Cela devient, enfin, l'un des leviers les plus importants du processus de l'indépendance de la Slovénie.

De fait, les grandes manifestations à Ljubljana ainsi que l'inscription des dizaines de milliers de personnes au Comité pour la protection des droits de l'homme annoncent le Printemps slovène.

Le procès des quatre qui se déroule à huis clos et sans représentation légale du côté des défendeurs vaut à Janez Janša 18 mois de prison. Une fois le jugement final prononcé en mai 1989, il est de nouveau arrêté par les autorités communistes et envoyé dans la prison Dob pri Mirni, à l'époque lieu de détention de la plus haute sécurité slovène. Ce n'est qu'après de nouvelles manifestations qu'il est transféré en prison ouverte à Ig.

Ces démonstrations donnent aussi lieu à la première lecture de la Déclaration de mai 1989 qui consiste en revendications pour que la Slovénie devienne démocratique et souveraine et pour que les droits de l'homme soient respectés. Grâce à une grande pression du public, Janez Janša est libéré de prison en été 1989, après avoir encouru un tiers de sa peine.

Peu après sa libération, il assume le poste de rédacteur en chef de l'hebdomadaire Demokracija, qui devient une sorte de porte-parole de l'opposition réunie sous le nom de Demos. Janez Janša occupe cette position jusqu'en mai 1990.

 

Premières élections démocratiques en 1990

En janvier 1989, il prend part à l'établissement de la première organisation politique d'opposition en Slovénie – l'Union démocratique de la Slovénie (SDZ), dont il deviendra d'abord le vice-président et ensuite le président du conseil du parti.

Aux premières élections démocratiques en avril 1990, il se présente comme candidat de la SDZ et est élu député de manière directe.

 

Ministre de la défense

En mai 1990, Janez Janša assume le poste de ministre de la défense. Le système de défense nationale qui s'établit sous sa direction se révèle suffisamment fort puisqu'il permet à la Slovénie, grâce à sa Structure de manoeuvre de la protection nationale et sa réorganisation de la défense territoriale (TO) dans une véritable armée slovène, de se défendre de l'agression de l'armée yougoslave, en perdant un nombre relativement faible de victimes, et de proclamer son indépendance.

Durant son mandat de quatre ans comme ministre de la défense, M. Janša crée avec ses collaborateurs une structure qui permet à la Slovénie de signer le Partenariat pour la paix avec l'OTAN. En outre, il joue un rôle important quant à l'adhésion de l'Armée slovène aux autres mécanismes internationaux en matière de sécurité collective, tout en affirmant la position du contrôle parlementaire de l'armée en tant que standard démocratique.

Sur la proposition de M. Janša, l'Association des vétérans de guerre pour la Slovénie est créée en 1993, rassemblant les patriotes qui ont contribué à la résistance contre la suprématie et l'agression de l'armée yougoslave face à la Slovénie.

En mars 1994, il est relevé de ses fonctions par l'Assemblée nationale suite à la proposition du Premier ministre Janez Drnovšek. La raison en est l'ingérence présumée de l'armée dans la sphère civile. Or l'année suivante, le Procureur général d'État ainsi que le Secrétariat de la législation et des affaires juridiques auprès de l'Assemblée nationale sont unanimes à penser que l'activité des organes militaires dans ce cas-là avait été conforme à la législation slovène alors en vigueur.

Le débat sur la destitution de Janez Janša fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de personnes qui se rassemblent devant le Parlement en revendiquant l'institution de l'État de droit et la halte à la corruption dans l'administration publique.

 

Président du parti SDS

Au printemps 1992, M. Janša se rallie au parti social-démocrate slovène (SDS) dont le chef de file est dr. Jože Pučnik. La même année, il est réélu député aux élections législatives et devient, en mai 1993, aussi le président de la SDS après avoir été élu au troisième congrès du parti. Cette dernière position est confirmée plusieurs fois par la suite, notamment en 1995, 1999, 2001 et 2005.

En 1996, alors qu'il est de nouveau député, son parti SDS devient le principal parti de l'opposition en Slovénie.

De janvier 1997 à juillet 1998, Janez Janša est aussi le chef de la délégation parlementaire slovène auprès de l'Assemblée de l'Atlantique du Nord (NAA).

 

Ministre de la défense dans le gouvernement de dr. Andrej Bajuk

De juin à octobre 2000, Janez Janša occupe de nouveau la position de ministre de la défense dans le gouvernement dirigé par dr. Andrej Bajuk. Pendant son mandat, il prépare avec ses collaborateurs la proposition de résolution en matière de sécurité nationale de la République de Slovénie qui constitue le document stratégique le plus important dans le domaine de la défense. De plus, c'est sur sa proposition que le gouvernement adopta la Doctrine de la défense de la République de Slovénie.

Sous sa direction, le ministère de la défense élabore une évaluation en termes réels de la mise en oeuvre des programmes de développement fondamentaux concernant les forces armées entre 1994 et 2003, adopte la feuille de route de la restructuration partielle des forces armées entre 2000 et 2003, et met en place un dispositif permettant aux membres de l'armée slovène de jouir du droit de service spirituel.

À cette époque, la Slovénie prépare aussi son deuxième plan d'action visant à la pleine adhésion à l'OTAN, et est d'ailleurs le premier pays candidat à le remettre à M. Robertson, le secrétaire général de l'OTAN, à Bruxelles.

En octobre 2000, Janez Janša est élu député pour la troisième fois alors que son parti SDS devient le deuxième parti le plus puissant en Slovénie.

 

Premier ministre de la République de Slovénie

Candidat au poste de Premier ministre, M. Janša est élu président du gouvernement slovène lorsque 57 des 90 députés se prononcent en sa faveur le 9 novembre 2004.

Le nouveau gouvernement prête serment le 3 décembre à l'Assemblée nationale et se réunit le même jour en séance constitutionnelle.

Le gouvernement de la République de Slovénie est composé du Parti démocratique slovène (SDS), du parti Nouvelle Slovénie (NSi), du parti populaire slovène (SLS) et du Parti démocratique des pensionnaires (DeSUS). Le 19 novembre 2007, suite à la demande du Premier ministre, l'Assemblée générale procède au vote de confiance sur le projet gouvernemental de la présidence slovène du Conseil de l'UE, qui se révèlera positif.

Le gouvernement de la République de Slovénie se félicite du succès des mesures introduites entre 2004 et 2007, en particulier celles qui ont influé directement sur la vie des citoyens slovènes et ont eu pour effet une croissance économique extraordinaire, l'augmentation du taux d'emploi ainsi qu'un chiffre record de chômage. Aujourd'hui, la majorité des mesures qui s'insèrent dans le cadre des réformes économiques et sociales, visant à augmenter la prospérité ainsi que la qualité de vie, ont été menées à bien, ce qui place la Slovénie parmi les pays de l'UE les plus performants quant à l'atteinte des objectifs de la stratégie de Lisbonne. Le gouvernement a, par exemple, mis en oeuvre des réformes dans le domaine fiscal qui sont modernes, comparables à celles adoptées par d'autres pays et soutenables du point de vue social, tout en supprimant les barrières administratives. Ces mesures gouvernementales ont été orientées vers la décharge de l'économie slovène d'une part et d'autre part, vers l'augmentation de sa compétitivité sur le marché intérieur ainsi que international.

Pendant le mandat du gouvernement dirigé par M. Janša, la République de Slovénie est devenue un État membre de l'Union européenne connu pour ses qualités.

Témoins de son succès: la Slovénie entre dans la zone euro le 1er janvier 2007, ouvre ses frontières pour s'inclure dans l'espace Schengen le 21 décembre de la même année, et devient, enfin, le premier des nouveaux pays membres à présider le Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2008.

En tant que Président du gouvernement, Janez Janša a rendu visite aux pays suivants: États-Unis, Chine, Fédération de Russie, France, Royaume-Uni, Arabie Saoudite, Koweït, Iraq, Turquie, Italie, Autriche, Croatie, Estonie, Lituanie, Lettonie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Vatican, Portugal, Pays-Bas, Bosnie-et-Herzégovine, Ukraine, Macédoine et Luxembourg.

 

Travail de publiciste et de conférencier

Janez Janša a écrit plusieurs livres et quelques centaines d'articles, commentaires, essais et communications scientifiques. En outre, il a publié quelques poésies et essais littéraires. Son livre sur la genèse de l'État slovène sous le titre » Premiki « (Remuements, 1992) a été tiré à 50000 exemplaires en slovène, et traduit en anglais, allemand et croate. Son oeuvre » Okopi « (Retranchements, 1994) dans lequel il analyse les traits caractéristiques de la période de transition a suscité une vive réaction auprès du public slovène et a connu un tirage de 15000 exemplaires. Dans le livre » 7 let pozneje « (Sept ans plus tard, 1995), Janez Janša, David Tasić et Ivan Borštner nous font découvrir l'arrière-fond de leurs arrestations de l'époque. Un an plus tard, ce livre fut suivi par un recueil » Huit ans plus tard « où sont publiés de nombreux documents importants qui jettent la lumière sur les évènements en coulisse du côté des autorités de l'État pendant le Printemps slovène. En 1988 déjà, son ouvrage » Na svoji strani « (Du côté des siens) présente un recueil de ses commentaires publiés dans différentes revues.

En tant que spécialiste des questions géostratégiques et de défense, Janez Janša a été invité à bon nombre de conférences et de symposiums à travers le monde entier. Il donna cours au King's College de Londres, au Centre des études internationales et stratégiques de Washington, à The Royal Institute for International Affairs de Londres, au Center for Balkan Security de Washington, à la Conférence du Conseil Atlantique de Grande-Bretagne, à The Institute for International Studies de Bonn, à l'Université Catholique de Buenos Aires, à la Conférence CNN à Atlanta, aux symposiums et consultations internationaux de l'Otan à Vienne, Rome, Bruxelles et Prague.

 

Il est père d'un fils Žan et d'une fille Nika, tous deux étudiants. Durant son temps libre, il joue au foot et au golf, fait du ski ou du surf sur neige, et aime surtout les randonnées en montagne, lieu où il a rencontré sa fiancée Urška Bačovnik, médecin de profession.

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Date: 09.01.2008